La consécration tardive de Vijay Singh
Golf lundi, 6 sept. 2004. 20:19 mercredi, 11 déc. 2024. 21:42
NORTON (AFP) - Le Fidjien d'origine indienne Vijay Singh, qui a réussi lundi l'exploit de détrôner l'Américain Tiger Woods de la place de numéro un mondial, connaît à 41 ans une consécration tardive.
Cet ancien professeur de golf n'imaginait pas arriver un jour à ce niveau. Fils d'un mécanicien aéronautique qui enseignait le golf à ses heures perdues, Singh a repris le flambeau paternel, donnant des cours dans un club de golf le matin et tapant des balles l'après-midi à Bornéo, d'où sa femme est originaire.
Ces débuts lui ont appris l'humilité. "C'était dur, mais tranquille, raconte-t-il. Je gagnais moins d'argent, mais chaque jour je luttais contre la chaleur et le taux d'humidité (entre 90 et 100 %). Je n'oublie pas cela".
Après s'être longtemps contenté du circuit asiatique, remportant notamment le Championnat et l'Open de Malaisie, il se lance sur les circuits européen et américain avec des objectifs modestes.
"Je voulais juste jouer en Europe, explique-t-il. Mon objectif était l'Open britannique. Puis je suis venu aux Etats-Unis. Je ne m'attendais pas à être dans le top 10. Je voulais juste jouer au golf, y prendre plaisir et bien en vivre".
Avec sa philosophie axée sur le "plaisir du jeu", Singh se met à aligner les victoires - 43, dont 21 sur le circuit américain et 12 sur le circuit européen - et l'appétit lui vient en gagnant. "Plus je travaille, plus je sens que je peux gagner encore et encore", confie le Fidjien.
2004, année faste
Mais la première place mondiale paraît toujours inaccessible. D'abord parce que Woods, souverain incontesté depuis cinq ans, semble indéboulonnable. Les uns après les autres, il a écoeuré tous ses prétendants. N.1 mondial durant 334 semaines (sur 376 possibles) depuis juin 1997, le "Tigre" dépasse même en août le record de domination de l'Australien Greg Norman.
Et la complexité du mode de calcul pour l'attribution du sceptre laisse Singh perplexe. "Il faudrait changer quelque chose, sinon je risque de rester N.2 jusqu'à la fin de ma vie", affirmait en août le Fidjien, qui joue peu sur le circuit américain.
Mais l'année 2004 est particulièrement faste pour lui. Il remporte six succès dont, en août, et pour la seconde fois de sa carrière après 1998, le Championnat PGA, dernier tournoi du Grand Chelem de golf, devenant ainsi le plus vieux vainqueur de cette épreuve mais aussi le N.2 mondial à la place du Sud-Africain Ernie Els.
Cette série de victoires, qui en fait le golfeur ayant gagné le plus d'argent sur le circuit ces 20 derniers mois (13 millions de dollars soit 10,53 millions d'euros), constitue un déclic pour le Fidjien qui, dès juin, se met à exprimer ouvertement son désir d'être le calife à la place du calife.
"Je ne serais pas satisfait tant que je n'aurais pas occupé le premier rang mondial", avoue-t-il. "Je me suis fixé le but d'occuper ce rang au moins une fois avant le terme de ma carrière. Il me reste encore cinq, six ou sept années mais je joue assez bien actuellement et j'ai le sentiment que je pourrais y parvenir cette année".
Le tournoi de Norton lui a donné raison. Cerise sur le gâteau, il lui a même offert le privilège de disputer le quatrième et dernier tour et un ultime duel avec le roi Woods pour un adoubement en règle.
Cet ancien professeur de golf n'imaginait pas arriver un jour à ce niveau. Fils d'un mécanicien aéronautique qui enseignait le golf à ses heures perdues, Singh a repris le flambeau paternel, donnant des cours dans un club de golf le matin et tapant des balles l'après-midi à Bornéo, d'où sa femme est originaire.
Ces débuts lui ont appris l'humilité. "C'était dur, mais tranquille, raconte-t-il. Je gagnais moins d'argent, mais chaque jour je luttais contre la chaleur et le taux d'humidité (entre 90 et 100 %). Je n'oublie pas cela".
Après s'être longtemps contenté du circuit asiatique, remportant notamment le Championnat et l'Open de Malaisie, il se lance sur les circuits européen et américain avec des objectifs modestes.
"Je voulais juste jouer en Europe, explique-t-il. Mon objectif était l'Open britannique. Puis je suis venu aux Etats-Unis. Je ne m'attendais pas à être dans le top 10. Je voulais juste jouer au golf, y prendre plaisir et bien en vivre".
Avec sa philosophie axée sur le "plaisir du jeu", Singh se met à aligner les victoires - 43, dont 21 sur le circuit américain et 12 sur le circuit européen - et l'appétit lui vient en gagnant. "Plus je travaille, plus je sens que je peux gagner encore et encore", confie le Fidjien.
2004, année faste
Mais la première place mondiale paraît toujours inaccessible. D'abord parce que Woods, souverain incontesté depuis cinq ans, semble indéboulonnable. Les uns après les autres, il a écoeuré tous ses prétendants. N.1 mondial durant 334 semaines (sur 376 possibles) depuis juin 1997, le "Tigre" dépasse même en août le record de domination de l'Australien Greg Norman.
Et la complexité du mode de calcul pour l'attribution du sceptre laisse Singh perplexe. "Il faudrait changer quelque chose, sinon je risque de rester N.2 jusqu'à la fin de ma vie", affirmait en août le Fidjien, qui joue peu sur le circuit américain.
Mais l'année 2004 est particulièrement faste pour lui. Il remporte six succès dont, en août, et pour la seconde fois de sa carrière après 1998, le Championnat PGA, dernier tournoi du Grand Chelem de golf, devenant ainsi le plus vieux vainqueur de cette épreuve mais aussi le N.2 mondial à la place du Sud-Africain Ernie Els.
Cette série de victoires, qui en fait le golfeur ayant gagné le plus d'argent sur le circuit ces 20 derniers mois (13 millions de dollars soit 10,53 millions d'euros), constitue un déclic pour le Fidjien qui, dès juin, se met à exprimer ouvertement son désir d'être le calife à la place du calife.
"Je ne serais pas satisfait tant que je n'aurais pas occupé le premier rang mondial", avoue-t-il. "Je me suis fixé le but d'occuper ce rang au moins une fois avant le terme de ma carrière. Il me reste encore cinq, six ou sept années mais je joue assez bien actuellement et j'ai le sentiment que je pourrais y parvenir cette année".
Le tournoi de Norton lui a donné raison. Cerise sur le gâteau, il lui a même offert le privilège de disputer le quatrième et dernier tour et un ultime duel avec le roi Woods pour un adoubement en règle.