Le tournoi inaugural de la saison 2013 a été disputé dans des conditions très éprouvantes si bien qu’on a été forcé d’annuler les 4 rondes, le vent violent rendant le parcours injouable. On a finalement joué 54 trous sur deux jours (lundi et mardi) et c’est le grand Dustin Johnson qui s’est sauvé avec la victoire, devançant Steve Stricker par 4 coups.

Tiger Woods a fait son entrée à Torrey Pines et a de nouveau dominé tout le monde, inscrivant au passage sa 75e victoire sur le circuit.

Dès la semaine suivante, ce fut au tour du vétéran Phil Michelson de se mettre en évidence , du côté de Scottsdale, en Arizona. Le grand gaucher a mené le tournoi de bout en bout et lui permettait d’ajouter une 41e victoire à son actif.

Le premier grand rendez-vous de la saison, le Championnat mondial « match play » Accenture, fut l’affaire de Matt Kuchar malgré le froid sibérien qui sévissait en Arizona durant les cinq jours de compétition… la tuque et les mitaines étaient de mise. Kuchar a eu raison de son compatriote Hunter Mahan lors de la finale alors que Jason Day gagnait son match pour la troisième place devant Ian Poulter.

Lors du deuxième tournoi mondial, le Championnat Cadillac, Tiger Woods s’est à nouveau distingué en coiffant Steve Stricker par deux coups au fil d’arrivée. On a fermé le parcours Blue Monster dès la fin du tournoi afin de procéder à des rénovations majeures. Le nouveau proprio, nul autre que Donald Trump, a promis tout un test pour les professionnels en mars prochain.

Sans aucun doute l’un des plus beaux souvenirs de la saison 2013, la victoire d’Adam Scott au Masters. Premier Australien de l’histoire à s’imposer à Augusta, il a dû batailler ferme jusqu’au deuxième trou de la prolongation pour venir à bout du coriace Angel Cabrera. Cette victoire a semblé donner des ailes à Scott pour le reste de la saison. Jason Day a de nouveau bien fait, terminant seul au troisième rang.

En juin, Matt Kuchar nous a montré tout son talent en remportant un deuxième titre en 2013, soit le tournoi Memorial. Puis ce fut au tour de l’Anglais Justin Rose de passer à l’histoire lors du US Open, disputé sur le réputé parcours de Merion. Aucun joueur anglais n’avait remporté ce tournoi depuis la victoire de Tony Jacklin en 1970. Phil Michelson et Jason Day (encore) ont partagé le deuxième rang. Ce n’était que partie remise pour Mickelson puisqu’il devait remporter l’étape majeure suivante, soit l’Omnium britannique, disputé sur le superbe parcours de Murfield. Mickelson nous a démontré à quel point on peut être bon à ce jeu lors de la ronde finale. Son 66 m’apparaît comme la ronde la plus mémorable de l’année. Il a été le seul compétiteur à jouer sous la normale (moins-3). Henrik Stenson a pris le deuxième rang alors que Lee Westwood. Ian Poulter et Adam Scott ont partagé la troisième place.

Brandt Snedeker a ensuite enlevé l’Omnium canadien RBC… petit cadeau de Hunter Mahan. Ce dernier avait en effet retranché pas moins de 13 coups à la normale au cours des 36 premiers trous. Quelques minutes avant d’entreprendre la troisième ronde, Mahan a reçu un appel téléphonique lui indiquant que sa femme était sur le point d’accoucher de leur premier enfant. Il a immédiatement quitté, direction Dallas et est arrivé à temps pour voir venir au monde la petite Julia, surnommée depuis « the million dollar girl ». Snedeker, malgré 8 coups de retard à mi-chemin du tournoi, a ramené une carte de 63 en troisième ronde pour finalement remporter le tournoi par 3 coups devant 4 joueurs, incluant Dustin Johnson et Matt Kuchar.

Tiger Woods a ensuite remporté son cinquième titre de la saison en dominant complètement l’Invitation Bridgestone. Cette 79e victoire en carrière lui permet de s’approcher à seulement 3 gains du record absolu (82), toujours détenu par Sam Snead. Keegan Bradley et Henrik Stenson ont partagé le 2e rang à 7 coups du champion alors que Jason Dufner prenait le 4e rang. Ça promettait pour la semaine suivante alors qu’était présenté le dernier majeur de la saison.

Le Championnat de la PGA nous a permis de voir un Jason Dufner à son meilleur. Quelle démonstration époustouflante il nous a présentée lors de la deuxième ronde, inscrivant un magistral 63, égalant du même coup le plus bas pointage enregistré lors d’un tournoi majeur. La précision de ses coups de départ et la qualité de ses coups de fers étaient de toute beauté et cette victoire était pleinement méritée pour Dufner. Jim Furyk et Henryk Stenson ont pris respectivement les deuxième et troisième places alors que Jason Day et Adam Scott terminaient à nouveau parmi le top-10.

Les séries de fin de saison ont été chaudement disputées. Adam Scott et Zach Jonhson ont très bien fait mais ce ne fut pas suffisant pour freiner les élans du suédois Henrik Stenson qui a étalé tout son talent en remportant d’abord le Deutsche Bank du côté de Boston puis le Championnat du circuit à Atlanta, mettant la main au passage sur la Coupe FedEx et son bonus de 10 millions de dollars. Stenson devait aussi remporter la Course vers Dubai, emblème ultime du circuit européen. Il devrait logiquement être LE joueur à surveiller en 2014.

Ces séries de fin d’année ont permis à des millions d’amateurs de golf de découvrir le Canadien Graham DeLaet qui en a surpris plus d’un avec ses deuxième et troisième places lors des deux premières tranches. DeLeat s’est aussi taillé une place sur l’équipe internationale qui a participé à la Coupe des Présidents. Il a aussi très bien fait lors de cette compétition, volant même la vedette à plusieurs reprises grâce à ses coups d’éclat. Je lui prédis une première victoire en 2014.

La saison 2013 a été fertile en émotions et nous a permis de constater que le golf professionnel est en santé et que la compétition est vraiment forte. On a des joueurs bourrés de talent qui nous arrivent de tous les continents et qui veulent prendre une place sur l’échiquier mondial. L’émergence fulgurante d’un Jordan Spieth demeure peut-être une exception, mais attendez-vous à voir surgir de nouveaux talents en 2014.

De mon côté, je surveillerai d’un peu plus près la progression de Peter Ueilein et l’évolution du japonais Hideki Matsuyama. Je vous reviendrai bientôt pour un compte-rendu de la nouvelle saison 2013-2014 et de quelques prédictions.

Bonne année à tous!