Je vais participer à la Classique Takefuji, à Las Vegas, en fin de semaine. Je suis déjà sur le site et j'ai très hâte de commencer ma préparation, et encore plus de compétitionner. Les papillons me manquent!!! J'ai joué sur ce terrain l'année passée, et il est très favorable à mon style de jeu. Il est relativement court; les normales 5 sont très agréables et j'ai beaucoup de petits "wedges" sur les normales 4. La seule difficulté sur le parcours pourrait être le vent, s'il décide de se montrer le bout du nez. Et puisque je pratique en Oklahoma, où le vent n'arrête jamais, je suis très bien préparée et le vent devient un avantage pour moi.

Que ce soit le vent ou autre chose, sur un terrain de golf, je ne vois pas les éléments naturels comme difficultés. J'adore les trappes de sable, le gazon long, les coups les plus difficiles où je peux utiliser mon imagination et mon athlétisme. Où je dois travailler le plus, c'est sur les coups de routine. Ma visualisation et ma concentration doivent être au même niveau lors d'une situation simple que lors d'une situation difficile. J'ai beaucoup travaillé sur ma routine durant la saison morte et durant les trois dernières semaines et mon niveau d'analyse et de concentration continue de s'élever.

En frais de difficultés, nous avons été gâtés ce week-end avec le tournoi des Maîtres. J'ai eu l'occasion de regarder un peu le tournoi, et je rêve de jouer sur des verts si bien entretenus et rapides. J'adore jouer sur des verts rapides. Pour moi, c'est beaucoup plus facile de putter sur des verts comme ceux d'Augusta National, car la balle roule vraiment bien sur sa ligne et c'est plus facile d'avoir le contrôle sur cette ligne lorsque je n'ai pas besoin de frapper la balle très fort. Donc, la marge d'erreur est diminuée. La difficulté des verts rapides vient dans l'analyse et l'imagination. C'est avec de la pratique et une discipline de visualisation que l'on peut avoir beaucoup de succès sur des verts rapides. La pire erreur sur des verts rapides est de changer le rythme de son «swing»; il ne s'agit que d'ajuster la longueur du «backswing».

J'espère avoir l'occasion de tester les verts d'Augusta un jour. Le président d'Augusta, Hootie Johnson, interdit toujours la présence des femmes sur son terrain. Puisque Augusta National est un terrain privé, je respecte leurs décisions. Mais je compte me qualifier pour ce tournoi comme tout autre golfeur!

J'étais très heureuse de voir Tiger Woods l'emporter en fin de semaine, parce que comme je l'ai déjè mentionné dans une autre chronique, il est un modèle pour moi. Une de mes idoles sur le circuit de la LPGA est Babe Didrickson Zaharias. Elle est un modèle pour moi de persévérance et de courage. Son succès comme athlète aux Olympiques ainsi qu'au golf font qu'elle est une des meilleures athlètes du 20e siècle. Elle demeure la seule femme à s'être qualifiée pour un tournoi sur le circuit des hommes, l'Omnium des États-Unis. Et j'espère suivre son exemple cette année alors que je tente de me qualifier pour ce tournoi.

Je sais que plusieurs grands golfeurs, comme Phil Mickelson et Ernie Els, y ont eu recours, mais ma préparation du côté psychologique n'inclut pas de consultation d'un psychologue sportif. Je continue à apprendre de ce côté à chaque jour; pas seulement sur le terrain de golf, mais dans la vie. Je n'ai jamais eu une question ou un dilemme dans la vie qui n'avait pas de réponse. Et j'ai toujours trouvé mes réponses dans la Bible. Mon mari et mon coach ont aussi les mêmes valeurs chrétiennes et je suis très chanceuse d'avoir des gens qui peuvent m'encourager au travers de toute situation.

Chez les juniors, je n'étais pas particulièrement reconnue pour ma puissance, mais j'ai beaucoup amélioré cet aspect. J'ai toujours eu le désir de frapper la balle loin. En toute honnêteté, je pense que chaque golfeur désire plus de puissance! Quand j'étais jeune, j'étais très courte. Il y a beaucoup de gens durant ma jeunesse qui m'ont dit que je n'étais pas athlétique et que je ne pourrais pas frapper loin. Et je pense que je les ai crus! (Un petit mot aux juniors...ne croyez pas ce que les grands disent concernant ce que vous pensez pouvoir atteindre...laissez vos rêves vous guider! Dans la vie, c'est très important de penser grand!)

Alors lorsque j'ai fini mon éducation à l'université, j'étais toujours à 200 verges avec le «driver». Quand j'ai rencontré mon coach, Don Maddox, avec son idée "out of the box" concernant la technique de golf, j'ai automatiquement gagné 20 verges...Depuis ce temps, au travers d'entraînement rigoureux, j'ai pu me rendre de 220 à 280. Mais il y a un dilemme: est-ce que j'ai dû travailler fort pour apprendre à être une athlète ou est-ce que ce que les autres m'ont dit en grandissant a ralenti mon développement? Je continue à travailler très fort sur mon athlétisme et ma force physique. Puisque mon «swing» me permet d'utiliser ces atouts, je pense pouvoir avoir un des élans les plus impressionnants au monde, homme ou femme.

Voici une petite note pour finir ma chronique. Vous avez probablement vu le tournoi des Maîtres cette semaine, et comment la balle de Tiger a frappé le fanion sur le premier trou durant sa première ronde et la balle a roulé dans la fosse de sable. Au lieu d'un oiselet ou un aigle, il a joué un boguey à cause de sa malchance. Pour moi, j'ai regardé ce moment d'une autre façon. Il a glissé; ça arrive et il faut simplement se relever! Durant la saison morte, je m'entraînais en faisant des sprints. Le court de basketball était plutôt glissant une journée, surtout en tournant sur les lignes. Pour mon dernier sprint, il fallait que je finisse dans un temps donné, où je devais faire un sprint de plus. Alors je me suis positionnée sur la ligne, et j'ai tout donné. Lors de mon dernier pivot sur la ligne, j'ai glissé! Et j'ai fini deux dixièmes de seconde trop tard! Mon premier instinct était: Non! C'est injuste, je n'en cours pas un autre! Mais j'ai réalisé que des malchances, ça arrive tout le temps au golf et qu'il faut se relever et continuer à persévérer! Alors j'ai couru le dernier sprint.

Je dois maintenant aller m'entraîner...et peut-être une nouvelle leçon m'attend aujourd'hui. Mes yeux sont grands ouverts et je suis prête a apprendre ce que la vie m'apporte. Je vous reparle la semaine prochaine, et d'ici là, si jamais vous glissez, n'hésitez pas à vous relever!

N'hésitez pas à me laisser vos questions via la boîte à talkback et à visiter mon site à l'adresse suivante: www.isabellebeisiegel.com

Merci et à la prochaine!

Isabelle