RANCHO MIRAGE, Californie - Les comparaisons entre Tiger Woods et Lorena Ochoa sont inévitables, et justes pour la plupart.

Woods a fait l'impasse sur les deux premières semaines de la saison de la PGA à Hawaii, avant de faire ses débuts lors du Buick Invitational et de l'emporter par huit coups. Ochoa a elle aussi été absente lors des deux premiers tournois de la LPGA, faisant plutôt ses débuts au tournoi des Championnes HSBC et s'imposant par 11 coups.

Woods a remporté 18 titres depuis le début de la saison 2006, contre 16 pour Ochoa. Et tous deux dominent leur classement respectif, loin devant le numéro 2.

Par ailleurs, au cours des deux prochaines semaines, les deux vedettes sont les favoris inconstestables pour enlever le premier tournoi majeur de l'année.

C'est toutefois là que le chemin des deux golfeurs diverge.

Ainsi, Woods a enlevé quatre fois le Tournoi des Maîtres, sans oublier ses résultats fructueux lors des autres tournois du Grand Chelem.

Bien qu'elle domine son sport, Ochoa s'amène au Championnat Kraft Nabisco avec l'obligation de vaincre ses démons.

"C'est un endroit où je me sens bien et je suis prête à connaître une bonne semaine. J'y suis presque arrivée à quelques reprises et j'espère que c'est cette année que j'y arriverai."

Il y a deux ans, Ochoa a joué une première ronde de 62, 10 coups sous la normale, et elle détenait une avance de trois coups à la veille de la ronde finale mais elle a fondu sur le neuf de retour. Elle s'est reprise en y allant d'un aigle au 18e mais c'est finalement Karrie Webb qui l'a emporté en prolongation.

Geoff Ogilvy croit savoir pourquoi tant de joueurs n'ont jamais gagné le tournoi des Maîtres.

"Il y a de vieux démons qui ne disparaissent jamais. Si vous entretenez ces démons à Augusta, ce que tout le monde fait, vous vous en rappelez toujours."

Aussi bonne soit-elle, le plus grand défi d'Ochoa sera d'oublier ses mauvais souvenirs.

"Je l'ai ai déjà oubliés, insiste-t-elle. Je ressens seulement de bonnes vibrations sur ce terrain."

Ochoa est une joueuse changée depuis qu'elle a mis la main sur son premier titre majeur à l'Omium britannique féminin, l'été dernier, à St. Andrews. Ce fut le début d'une série de succès, qui a vu la Mexicaine inscrire sept victoires en 12 départs.

Comparer le golf féminin et le golf masculin est aussi boîteux que de comparer les générations. Certaines ressemblances valent toutefois la peine d'être soulignées.

Woods peut mettre fin à une brillante saison et passer quelques mois à chercher une façon d'améliorer son jeu. De son côté, Ochoa a travaillé plus fort que jamais durant la morte-saison, surtout sur ses coups roulés.

"On n'est jamais aussi bon qu'on peut le devenir", affirme souvent Woods.

Quant à Ochoa, lorsqu'on lui demande ce qu'elle peut améliorer, sa réponse englobe autant la façon dont elle doit apprendre à se reposer que sa communication avec son cadet.

Elle a conclu le tournoi Safeway International à moins-22 la semaine dernière mais était tout de même contrariée d'avoir commis trois ou quatre "bogueys bêtes."

Ochoa s'est fait demander ce qu'elle voudrait avoir que Woods possède, mis à part de la puissance lors de ses coups d'envoi et un salaire annuel de 100 millions $ US.

"Je pense que nous voulons tous savoir ce qui se passe dans sa tête".