Masters 2011 : que d'émotions
Golf lundi, 11 avr. 2011. 20:23 dimanche, 15 déc. 2024. 09:40
Quels souvenirs garderez-vous de la 75e édition du tournoi des Maîtres? La victoire de Schwartzel ou la débandade de McIlroy? Dans les deux cas, la preuve a une fois de plus été faite : le golf demeure le sport le plus imprévisible qui soit et c'est ainsi tant mieux.
Le spectacle auquel on a assisté dimanche n'a rien à envier à quelconque événement sportif, d'autant plus qu'il est disputé sur un site d'une beauté inégalée. Autant la foule peut être bruyante par moment, autant elle est respectueuse lorsque la situation l'exige. Elle encourage les joueurs d'une façon civilisée et sait apprécier chacun des coups spectaculaires, peu importe qui en est l'auteur.
Les trois premières journées furent l'affaire du jeune irlandais du nord, Rory McIlroy. Son pointage de moins douze lui a permis de se forger une avance de 4 coups avec une seule ronde à jouer et rien ne laissait présager qu'il allait s'écrouler de la sorte lors de la ronde finale. Le golf peut vous faire vivre toute la gamme des émotions sur une courte période et peut aussi être cruel par moment. McIlroy pensait vivre la plus belle journée de sa vie dimanche dernier il a plutôt vécu un véritable cauchemar. À 21 ans, il est encore bien jeune et il va s'en remettre même si ce genre d'échec peut quelquefois laisser des séquelles. Il aura besoin de l'aide de son psychologue sportif au cours des prochaines semaines pour l'aider à rebâtir sa confiance et aussi à mieux comprendre ce qui s'est passé sur le dernier neuf du tournoi. Même si c'est difficile d'accepter une telle défaite, il doit faire abstraction du négatif et se concentrer sur les points positifs. On apprend parfois davantage dans la défaite que dans la victoire. McIlroy va rebondir et son tour viendra, car son talent est indéniable.
Tiger Woods nous a aussi fait vivre de beaux moments, même s'il a quelque peu manqué de souffle en fin de parcours dimanche. Il commet de petites erreurs qu'il savait éviter il n'y a pas si longtemps et cela fait toute la différence en bout de ligne. Je demeure toutefois convaincu qu'il va gagner à nouveau dans un avenir très rapproché, car il a toujours le feu sacré. Son jeu est solide dans l'ensemble, mais sa confiance sur les coups roulés semble beaucoup plus fragile qu'elle ne l'était lors de ses bonnes années.
La relève n'inquiète personne
Ce premier tournoi majeur de la saison nous a permis de constater la qualité de la relève. On assiste présentement à un changement de garde dans le monde du golf professionnel et il n'est pas facile d'y faire sa place tellement les bons joueurs sont nombreux. Charl Schwartzel a l'étoffe d'un champion et nous l'a prouvé hors de tout doute lors de la ronde finale, tant par la qualité de son élan que par son attitude. Comme la plupart des joueurs sud-africains, il est d'un calme désarmant et contrôle bien ses émotions. L'Australien Jason Day possède aussi toutes les qualités requises pour devenir un grand champion. On peut en dire autant de Rickie Fowler, de Ryo Ishikawa, de Matteo Manassero, des Coréens Kyung-rae Kim et Seung-yul Noh et de plusieurs autres, incluant bien sûr Rory McIlroy. Tous ces jeunes joueurs devront jouer du coude pour faire leur place au soleil. Tenter de déloger les joueurs établis fait partie de leur travail comme c'est le cas dans tous les autres sports. Le talent ne fait pas foi de tout, la discipline et l'éthique de travail contribuent grandement au succès des joueurs vedettes. Au golf, il faut apprendre à vivre avec l'échec, car il est beaucoup plus fréquent que le succès. Il y a des jours où c'est le bonheur total et d'autres où on se sent bien seul. Le jeune McIlroy est bien placé pour en témoigner.
Omnium Valero du Texas
Le tournoi des Maîtres fait partie du passé et la vie continue au circuit PGA Tour. Après tant d'émotions, le prochain tournoi risque de paraître un peu plus terne quoique le degré de compétitivité soit toujours très élevé chaque semaine. Le champion en titre Adam Scott, Geoff Ogilvy et Angel Cabrera ont bataillé ferme à Augusta et tenteront de poursuivre sur leur lancée à San Antonio. Anthony Kim, Johnattan Vegas et Mike Weir seront aussi de la compétition.
Le spectacle auquel on a assisté dimanche n'a rien à envier à quelconque événement sportif, d'autant plus qu'il est disputé sur un site d'une beauté inégalée. Autant la foule peut être bruyante par moment, autant elle est respectueuse lorsque la situation l'exige. Elle encourage les joueurs d'une façon civilisée et sait apprécier chacun des coups spectaculaires, peu importe qui en est l'auteur.
Les trois premières journées furent l'affaire du jeune irlandais du nord, Rory McIlroy. Son pointage de moins douze lui a permis de se forger une avance de 4 coups avec une seule ronde à jouer et rien ne laissait présager qu'il allait s'écrouler de la sorte lors de la ronde finale. Le golf peut vous faire vivre toute la gamme des émotions sur une courte période et peut aussi être cruel par moment. McIlroy pensait vivre la plus belle journée de sa vie dimanche dernier il a plutôt vécu un véritable cauchemar. À 21 ans, il est encore bien jeune et il va s'en remettre même si ce genre d'échec peut quelquefois laisser des séquelles. Il aura besoin de l'aide de son psychologue sportif au cours des prochaines semaines pour l'aider à rebâtir sa confiance et aussi à mieux comprendre ce qui s'est passé sur le dernier neuf du tournoi. Même si c'est difficile d'accepter une telle défaite, il doit faire abstraction du négatif et se concentrer sur les points positifs. On apprend parfois davantage dans la défaite que dans la victoire. McIlroy va rebondir et son tour viendra, car son talent est indéniable.
Tiger Woods nous a aussi fait vivre de beaux moments, même s'il a quelque peu manqué de souffle en fin de parcours dimanche. Il commet de petites erreurs qu'il savait éviter il n'y a pas si longtemps et cela fait toute la différence en bout de ligne. Je demeure toutefois convaincu qu'il va gagner à nouveau dans un avenir très rapproché, car il a toujours le feu sacré. Son jeu est solide dans l'ensemble, mais sa confiance sur les coups roulés semble beaucoup plus fragile qu'elle ne l'était lors de ses bonnes années.
La relève n'inquiète personne
Ce premier tournoi majeur de la saison nous a permis de constater la qualité de la relève. On assiste présentement à un changement de garde dans le monde du golf professionnel et il n'est pas facile d'y faire sa place tellement les bons joueurs sont nombreux. Charl Schwartzel a l'étoffe d'un champion et nous l'a prouvé hors de tout doute lors de la ronde finale, tant par la qualité de son élan que par son attitude. Comme la plupart des joueurs sud-africains, il est d'un calme désarmant et contrôle bien ses émotions. L'Australien Jason Day possède aussi toutes les qualités requises pour devenir un grand champion. On peut en dire autant de Rickie Fowler, de Ryo Ishikawa, de Matteo Manassero, des Coréens Kyung-rae Kim et Seung-yul Noh et de plusieurs autres, incluant bien sûr Rory McIlroy. Tous ces jeunes joueurs devront jouer du coude pour faire leur place au soleil. Tenter de déloger les joueurs établis fait partie de leur travail comme c'est le cas dans tous les autres sports. Le talent ne fait pas foi de tout, la discipline et l'éthique de travail contribuent grandement au succès des joueurs vedettes. Au golf, il faut apprendre à vivre avec l'échec, car il est beaucoup plus fréquent que le succès. Il y a des jours où c'est le bonheur total et d'autres où on se sent bien seul. Le jeune McIlroy est bien placé pour en témoigner.
Omnium Valero du Texas
Le tournoi des Maîtres fait partie du passé et la vie continue au circuit PGA Tour. Après tant d'émotions, le prochain tournoi risque de paraître un peu plus terne quoique le degré de compétitivité soit toujours très élevé chaque semaine. Le champion en titre Adam Scott, Geoff Ogilvy et Angel Cabrera ont bataillé ferme à Augusta et tenteront de poursuivre sur leur lancée à San Antonio. Anthony Kim, Johnattan Vegas et Mike Weir seront aussi de la compétition.