PEBBLE BEACH (AP) - Phil Mickelson a le vent dans les voiles. Il y a quelques semaines, il a joué 60 à Phoenix et a remporté le tournoi par la marge de cinq coups. La semaine suivante, il a joué 62 à Spyglass Hill, un des parcours les plus exigeants de Californie, et a remporté le tournoi de Pebble Beach par quatre coups.

C'étrait la première fois depuis 1966 que Mickelson remportait deux tournois en autant de départs et la première fois depuis 13 ans qu'il triomphait deux semaines de suite.

Il est peut-être temps de dire de lui qu'il est le meilleur joueur à n'avoir jamais porté le titre de numéro un mondial.

Mickelson vient toujours au quatrième rang mondial et il a encore fort à faire pour rejoindre les Ernie Els, Tiger Wood et Vijay Singh. Le classement mondial tient compte des résultats des deux dernières années et le gaucher paie toujours pour ses insuccès de 2003, sa pire saison sur le circuit, quand son meilleur résultat avait été une troisième place. Il avait bouclé la saison au 38e rang des boursiers.

"Je pense que l'an dernier a été vraiment ma première bonne saison, a dit Mickelson. Si je connais 12 autres bons mois, je serai en mesure de penser vraiment au poste de numéro un."

Et tout laisse croire qu'il peut y parvenir.

Mickelson a atteint sa vitesse de croisière dès le début de 2004 et n'a pas vraiment ralenti la cadence depuis, sauf peut-être en fin de saison.

Mais il avait dépensé beaucoup d'énergie avant lors des tournois majeurs. Il avait remporté le Tournoi des Maîtres, avait terminé deuxième à l'Omnium des Etats-Unis, troisième à l'Omnium britannique et sixième au championnat de la PGA.

Il a aussi changé d'équipement une semaine avant les matches de la coupe Ryder. Et il n'a pas bien joué à Oakland Hills.

Mais là, il se retrouve dans une position semblable à l'an dernier. En fait, il semble même en meilleure posture que la saison dernière.

"Quand tout va bien, ce sport semble très facile. Et présentement, c'est ce qui se produit avec lui, a dit Billy Andrade. Il est un joueur de classe mondiale. En fait il a été un bon joueur dès l'âge de cinq ans. Ca ne me surprend pas de le voir hausser son jeu à ce niveau maintenant."

Mickelson a finalement trouvé l'équipement qui lui convient vraiment et les conseils de ses entraîneurs Rick Smith et Dave Pelz portent fruit.

Il se concentre surtout à bien faire près des verts.

"L'an dernier quand j'ai commencé à travailler sérieusement à améliorer mon jeu à 150 verges du fanion, je n'avais pratiqué qu'un mois avant le début de la saison, a dit Mickelson. Mais là, ça fait plus d'un an que j'y travaille et je m'y sens bien plus à l'aise."

En fait, Mickelson commence à maîtriser les coups qui demandent de la précision comme l'avait fait Tiger Woods il y a cinq ans.

"Je peux maintenant mieux exécuter ces coups, frapper la balle sur une distance plus courte de 40 verges et la loger près du trou."

Et il peut encore frapper la balle à des distances prodigieuses du tertre de départ.

Mickelson avait connu un bon départ l'an dernier. Mais là, il accumule les victoires.

"J'ai eu beaucoup de plaisir au cours des deux dernières semaines, a-t-il dit. C'est là une belle façon d'entreprendre la saison."

On s'attend à beaucoup de lui, plus que jamais en fait, mais là, il semble avoir tous les éléments en main pour livrer la marchandise.