Quelle mouche a piqué Walker?
PGA mardi, 11 févr. 2014. 13:57 jeudi, 12 déc. 2024. 09:09Maintenant âgé de 34 ans, l’américain Jimmy Walker apprécie pleinement son statut de joueur professionnel sur le circuit PGA Tour. À ses 7 premières saisons, il a disputé 187 tournois, sans connaître la joie de la victoire. Dimanche dernier, à son 8e tournoi de la présente campagne, il a enregistré un 3e gain en remportant le AT&T National Pro-Am sur les allées de Pebble Beach. Il a devancé Dustin Johnson et le surprenant Jim Renner par un coup.
C’est à n’y rien comprendre, qu’est-ce qui a bien pu transformer ce joueur en si peu de temps? D’accord, il joue avec confiance et assurance, mais il a fallu un déclic quelque part, un changement dans sa technique pour qu’il devienne soudainement la tête d’affiche du circuit. Il est bien difficile de détecter ce qu’il fait de différent pour démontrer autant de régularité. Walker a d’abord brisé la glace lors du tournoi Frys.com au début octobre, 1er tournoi officiel de la nouvelle saison. Depuis, il croit davantage en ses moyens et continue de le prouver à chacune de ses sorties. Walker a toujours démontré beaucoup de puissance sur ses coups de départ, ce qui lui confère un certain avantage sur les normales 5. Ses coups de fer sont plus précis que jamais, grâce à un rythme qui lui permet de maintenir un équilibre parfait à chacun de ses élans. Je crois que c’est à ce niveau qu’il a vraiment progressé cette année. Il contrôle assurément mieux ses émotions lorsqu’il se retrouve parmi les meneurs et la chance lui a souri à 3 occasions jusqu’ici.
Jimmy Walker est loin d’être infaillible, on s’en est vite rendu compte dimanche lors des derniers trous. Même s’il a gagné, il s’est rendu compte qu’on ne peut rien prendre pour acquis à ce jeu. Fort d’une avance de 6 coups avec seulement 9 trous à disputer, il a vu cette avance fondre comme neige au soleil. Jouir d’une telle avance au golf devient parfois un couteau à deux tranchants : on joue instinctivement de façon plus prudente et on oublie soudainement que c’est l’offensive qui nous a permis d’occuper la position de commande. Walker a donné l’impression de ramper vers le vert du 18e trou tellement il était vidé émotionnellement. Le boguey commis au 17e trou, suite à trois coups roulés, l’a rendu craintif et on a vite senti qu’une certaine crainte l’envahissait. Heureusement pour lui, il avait une normale 5 avec vent favorable à négocier. Malgré tout, il lui a fallu caler un coup roulé d’environ 5 pieds pour confirmer sa victoire… ouf… il était temps que ça finisse. On oubliera très vite cette fin de ronde plus ou moins convaincante en se disant qu’après tout, c’est lui le champion.
Un mot sur Dustin Johnson qui accusait 8 coups de retard à l’aube de la ronde finale. Il a joué du golf très solide en enregistrant le meilleur pointage de la journée, soit un 66. Il évoluait avec son futur beau-père, Wayne Gretzky qui fût l’un des 25 joueurs amateurs à se qualifier pour la ronde ultime. Johnson est grimpé au 2e rang des boursiers et au 4e du classement de la Coupe FedEx. Quant à Jim Renner, c’est le bonheur total puisqu’il a touché sa plus grosse bourse en carrière, soit 580,000 dollars .Il se qualifiait pour les rondes finales pour la toute première en 5 tentatives cette année, lui qui en est à un 2e séjour sur le circuit PGA Tour. Cette performance va lui permettre de respirer un peu plus à l’aise puisqu’il est passé de la 212e à la 47e position du classement général.
Enfin, un bon mot pour le grand Chesson Hadley (6’4’’ 160 livres), qui a aussi obtenu son meilleur résultat de la saison avec une égalité en 10e place. Natif de Raleigh en Caroline du Nord, l’athlète de 26 ans en a surpris plus d’un l’an passé en prenant le 3e rang du classement final sur le circuit Web.com. Il sera intéressant de suivre sa progression au cours des prochains mois.
Prochain étape : l’Omnium Northern Trust
Les joueurs ont rendez-vous à Los Angeles cette semaine, plus précisément au superbe parcours Riviera, pour la présentation de l’Omnium Northern Trust. Vu que ce tournoi précède le Championnat mondial Accenture, plusieurs joueurs internationaux feront leur début en sol américain. Parmi eux, notons la présence des Ernie Els, Louis Oosthuizen, Justin Rose, Ian Poulter, Darren Clarke, Angel Cabrera, Ryo Ishikawa, Retief Goosen, Lee Westwood et Charl Schwartzel.
Du côté américain, outre le champion en titre, John Merrick, on aura droit à la présence des Bubba Watson, Jim Furyk, Matt Kuchar, Rickie Fowler, Hunter Mahan, Jimmy Walker et Dustin Johnson. On aura aussi droit à l’une des rares présences de Fred Couples sur le circuit régulier et on surveillera de très près les prouesses de notre représentant canadien Graham DeLaet.
Je vous invite à être des nôtres , sur les ondes de RDS, samedi et dimanche en fin d’après-midi pour les 3e et 4e rondes… du beau golf en perspective!