Tiger Woods s'est forgé une avance de trois coups en tête
PGA samedi, 22 sept. 2018. 16:30 samedi, 22 sept. 2018. 20:28L'ancien roi incontesté du golf Tiger Woods touche peut-être au but : cinq ans après son dernier succès dans la PGA, il aborde dimanche le dernier tour du Championnat du circuit avec trois coups d'avance sur ses premiers poursuivants.
Comme à ses plus belles heures, le « Tigre », 42 ans, a enchaîné les coups d'exception pendant la première partie de la troisième ronde samedi.
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Il a réussi cinq oiselets de suite et bouclé les neuf premiers trous avec un score impressionnant de 30 (-5) pour compter jusqu'à six coups d'avance sur l'Anglais Justin Rose, médusé.
« J'ai pris un bon départ en réussissant des bons roulés, je me suis souvent trouvé dans de bonnes positions sur les verts », s'est réjoui le joueur de golf le plus célèbre de la planète.
Pour le plus grand plaisir des spectateurs massés autour du parcours d'East Lake près d'Atlanta, Woods a rallié le chalet avec une nouvelle carte de 65 (-5), sa deuxième de la semaine, pour un total de 198 (-12).
Il a certes été moins fringant sur le « retour », les neuf derniers trous de la journée, mais ses sept oiselets et deux bogueys lui donnent une confortable avance sur Rose et sur le Nord-Irlandais Rory McIlroy, 2e ex aequo (201, -9).
Derrière, les dégâts sont énormes : l'Espagnol Jon Rahm qui partage la 4e place avec l'Américain Kyle Stanley, accuse six coups de retard.
L'ancien no 1 mondial Dustin Johnson est relégué à la 9e place, à huit longueurs de Woods.
Une disette de 1875 jours
Les statistiques plaident largement en faveur du meneur. Dans sa carrière, sur les 57 fois où il a abordé en tête un 4e tour, il s'est imposé à 54 reprises.
Le 80e titre PGA de sa carrière, le premier depuis l'Invitation Bridgestone en août 2013 soit une disette de 1875 jours, est-il déjà assuré de rejoindre son imposante armoire à trophées?
« J'ai trois coups d'avance, mais il y a derrière moi plusieurs joueurs qui jouent bien, il va falloir attendre dimanche », a-t-il temporisé.
Avant de reconnaître qu'il était tout de même dans une bonne position.
« Le calcul est simple à faire : si je me contente de la normale, il faut que les autres finissent sur un 67 pour aller en barrages. Ça aide beaucoup, car je sais que je ne dois pas faire un 63 ou un 64 et en plus compter sur l'aide des autres pour gagner », a rappelé le joueur aux 14 titres du Grand Chelem.
S'il devait s'imposer dimanche, ce serait pour ses pairs, comme l'Anglais Tommy Fleetwood, « l'un de ses plus grands exploits ».
Revenu à la 21e place mondiale après être sorti un temps du top-1000 planétaire, Woods a vécu entre 2014 et 2017 quatre saisons cauchemardesques, entre longues absences sur blessure au dos opéré quatre fois, et des déboires personnels.
Pour parachever sa rédemption, il ne lui manque plus qu'à finir en tête la dernière journée de la saison sur le circuit PGA dimanche, avant de s'envoler pour la France où il sera l'une des vedettes, sinon la grande vedette, de la Coupe Ryder.
« J'aimerais bien gagner ce tournoi », a-t-il admis, tout sourire.