(AP) - Sean O'Hair n'est pas intéressé à ressasser le long calvaire qu'il a dû vivre avant de devenir une recrue de 22 ans sur le circuit de la PGA. Tout ce qui l'intéresse, c'est de signer la victoire au Championnat Byron Nelson.

Poussé trop tôt par son père à se joindre aux rangs professionnels dès l'âge de 17 ans, O'Hair a démontré un calme étonnant, samedi. Il a disputé une ronde de 67, trois coups sous la normale, alors qu'il se retrouvait parmi le dernier groupe à prendre le départ. Il s'est ainsi donné une avance d'un coup sur le champion en titre de l'Omnium britannique, Todd Hamilton.

«Compte tenu que c'était la première fois que je me retrouvais dans cette situation, je suis pas mal content de la façon dont j'ai réagi», a déclaré O'Hair, qui n'a commis qu'un bogey en route vers un cumulatif de 198, 12 sous la normale.

Et tout à coup, un tournoi qui s'annonçait soporifique — étant donné l'élimination hâtive de Tiger Woods — reprend du poil de la bête.

O'Hair a jadis été l'un des meilleurs joueurs de catégorie junior aux États-Unis. Il devait toutefois composer avec un père qui lui faisait courir un mille pour chaque bogey, qui l'a obligé à devenir joueur professionnel une année avant qu'il ne termine l'école secondaire, et qui lui a fait signer un contrat l'obligeant à lui remettre 10 pour cent de ses revenus. Après avoir failli à la tâche contre une opposition trop forte, O'Hair a coupé les liens avec son père. Il ne lui a pas parlé depuis près de deux ans.

O'Hair a atteint les ligues majeures il y a cinq mois en s'imposant lors des qualifications de la PGA. Son cauchemar étant maintenant terminé, O'Hair n'est plus qu'à 18 trous de réaliser son rêve.

«J'ai toujours pensé que je me retrouverais éventuellement dans cette situation. Si tôt ? Je ne pense pas», a-t-il reconnu.

Il lui reste toutefois du travail à faire.

Hamilton, qui n'a terminé qu'une fois parmi les 10 premiers depuis sa victoire à l'Omnium britannique, a joué 65. Il a raté deux roulés de moins de six pieds pour le birdie au cours des quatre derniers trous.

Scott Verplank a failli caler sa balle depuis l'allée du 18e trou. Il a récolté trois birdies d'affilée pour finalement ramener une carte de 65, bonne pour un total de 200, 10 sous la normale, tout comme Doug Barron (65) et Ted Purdy (68).

Vijay Singh, qui risque de reprendre son titre de meilleur golfeur au monde à l'issue du week-end, a évité de terminer sa journée avec deux bogeys quand il a calé un roulé de huit pieds au 18e vert. Il a ainsi présenté une carte de 69, ce qui lui donne un total de 204, six sous la normale.

Ernie Els a faibli après de belles promesses plus tôt cette semaine, récoltant un 69 pour un total de 205, à égalité avec Phil Mickelson. Celui-ci a joué 70 après avoir réussi deux birdies à ses trois derniers trous.

Le Canadien Ian Leggatt était à égalité au 43e rang après avoir joué 68.