SANDWICH, Angleterre (PC) - Au moment où Mike Weir semblait vouloir enfin mater le parcours de Royal St. Georges, dimanche, sa ronde finale a été gâchée par une fosse de sable longeant l'allée du 15e trou.

Weir venait de porter son dossier cumulatif à moins-4 grâce à un birdie au 14e trou, lorsqu'il a sorti son bois-1 dans l'espoir de survoler, contre le vent, la fosse située à 280 verges du tertre de départ.

Avec du recul, Weir a admis que le choix du bâton, qu'il a fait après avoir consulté son cadet Brennan Little, n'avait pas été judicieux.

Le golfeur canadien a eu besoin de deux coups pour sortir sa balle du sable, chemin faisant vers un double-bogey six.

"Ce fut une très mauvaise décision de notre part d'utiliser ce bâton à ce trou", a-t-il admis.

Weir a commis des bogeys aux 17e et 18e trous et il a complété la dernière journée avec un score de 71, après ses rondes de 74, 76 et 71, pour un total de 292, huit coups au-dessus de la normale.

Expérience accrue

Si certains observateurs croient que Weir voudra oublier au plus vite cette dernière présentation de l'Omnium britannique, le principal intéressé espère avoir suffisamment appris pour mieux réagir, à l'avenir, sur les terrains de la Grande-Bretagne.

"Je vais quitter avec plus d'expérience, en vue de ma prochaine visite ici. C'est probablement la meilleure chose que je peux ramener avec moi."

Il n'est pas dit, cependant, que l'expérience acquise à Royal St. George's pourra être mise en pratique, l'an prochain, à Royal Troon, en Ecosse. Chaque parcours britannique offre ses côtés bizarres, bien à lui.

"Nous verrons l'an prochain à quoi ressemblera le terrain", a rétorqué Weir, qui n'a jamais réussi à s'imposer à l'Omnium britannique.

Avant 2003, sa meilleure performance remontait à 1999, avec une 37e place. Il est parvenu à faire mieux ce week-end avec une 28e position, qui lui a valu un chèque de 57 684$ Can.

Au fil des quatre parcours, le terrain a causé toutes sortes d'ennuis à Weir. Importuné par les forts vents et le temps humide, le Canadien a semblé incapable de loger ses coups de départ dans les allées. En fait, il a complété le tournoi avec un taux de réussite de 32,1.

A l'attaque

Dimanche, Weir a réussi son premier birdie au septième trou, une normale-5, grâce à un long coup roulé.

A l'aide de son fer droit et de coups d'approche de qualité, Weir a retranché un coup à la normale aux 10e, 12e et 14e trous.

"J'ai connu un bon départ et je me dirigeais vers une très bonne ronde, mais j'ai trouvé le moyen de tout gâcher, une fois de plus."

Avec un déficit de neuf coups, Weir a expliqué qu'il lui fallait prendre des chances.

"J'essayais de provoquer des choses et de venir de l'arrière..."

Weir a par ailleurs ajouté son nom à la liste de golfeurs qui pensent que le temps est venu de modifier le règlement qui a mené à la disqualification de Mark Roe, samedi.

"Peut-être vont-ils y jeter un coup d'oeil plus approfondi. Le golf est un vieux sport et je sais que les règlements sont les règlements, mais c'est quelque chose qui mérite d'être analysé."

Parce que Roe et Jesper Parnevik ont oublié d'échanger leurs cartes avant le début du troisième parcours, samedi, les deux golfeurs ont été disqualifiés du tournoi.

Parnevik n'était pas dans la lutte, lui qui avait joué 81, mais Roe était au plus fort de la course après avoir avoir joué 67.

Weir pense que la pénalité était sévère.

"Il avait le bon score et il y avait un marqueur sur place pour lui. Ce n'est pas comme s'il avait posé un geste illégal."