CHARLOTTE, Caroline du Nord - Nick Watney a répondu à ce qu'il a qualifié de réveil au Championnat Wells Fargo en s'emparant de la tête.

D'autre part, une balle perdue n'a pas causé de dommages à Tiger Woods. Mais une mauvaise ronde, oui. L'Américain a raté le seuil de qualification pour les rondes du week-end.

« C'est l'un des mes tournois préférés sur le circuit, et malheureusement, je ne serai pas dans la course pour les deux derniers jours », a dit Woods.

Watney n'avait pas joué sous la barre des 70 coups au cours des neuf dernières rondes sur le circuit de la PGA et n'avait pas percé le top 10 des neuf tournois présentés jusqu'ici cette saison. Il a travaillé fort pour changer cela, et ç'a payé vendredi lorsqu'il a remis une carte de 64 (moins-8) qui lui a permis de se forger une avance d'un coup devant Webb Simpson à l'aube du week-end.

« Je crois que ç'a été un réveil pour moi, a confié Watney. Et j'ai travaillé très fort au cours des cinq jours précédant l'événement. Je crois que ça démontre que je fais du progrès. Qui sait ce qui se produira ce week-end, mais j'ai très hâte de retourner sur le terrain. Si je poursuis mon travail acharné, j'espère que je serai en meilleure position encore pour l'emporter. »

De leur côté, Phil Mickelson et Lee Westwood ont failli rater les rondes du week-end.

Mickelson était à égalité avec le seuil de qualification et devait éviter de trébucher au 17e, une normale-3 bordée par un obstacle d'eau, et au 18e, une normale-4 bordée d'un ruisseau à gauche et d'arbres à droite. Il a négocié ces deux trous à la perfection et réalisé deux normales, affichant un score final de 72 qui l'a repoussé à 11 coups de Watson.

Westwood était menacé d'exclusion jusqu'à ce qu'il réussisse un coup roulé de 18 pieds pour un oiselet au 17e, suivi d'une normale au 18e pour une ronde de 72. Il jouera en compagnie de Mickelson samedi.

Stewart Cink, qui n'a pas triomphé depuis l'Omnium britannique de 2009 à Turnberry, a joué 69 et rejoint Ben Crane (64), John Senden (68) et D.A. Points (68) à deux coups de la tête.

Ryan Moore a écopé un coup de pénalité pour avoir accidentellement frappé sa balle avant de la pousser au fond de la coupe, et il a dû se contenter d'une ronde de 70. Il était à moins-9 (135).

Les ennuis de Moore étaient cependant bien moins importants que ceux de Woods. Après avoir connu sa pire performance depuis qu'il est devenu golfeur professionnel au Tournoi des Maîtres, l'Américain n'a pas calé le moindre oiselet sur les normales-5, à l'occasion d'une autre journée marquée par d'excellents scores, en route vers une ronde de 73 (plus-1) qui lui a fait rater le seuil de qualification pour la huitième fois de sa carrière.

« Et bien, c'est frustrant, a commenté Woods. J'ai terminé à quoi, 12 coups de la tête, et je ne peux jouer ce week-end dans l'espoir de décrocher le titre. J'ai raté ma part de coupures par le passé, et ce n'est jamais agréable. »

En raison des vents tourbillonnants qui ont sévi durant l'après-midi, Quail Hollow est devenu plus difficile et les chances de voir Woods participer aux rondes du week-end se sont soudainement atténuées. Il savait toutefois bien avant la fin de son parcours combien il allait jouer. Il était à égalité avec la normale (144), et ça n'allait pas être suffisant pour figurer parmi les 70 meilleurs golfeurs, en plus des égalités, après 36 trous.

Soixante-quatorze joueurs ont donc franchi le seuil de qualification établi à moins-1 (143) - pour la première fois en 10 ans il était fixé sous la normale.

Parmi eux se trouvait David Hearn, de Brantford, en Ontario, qui est à égalité en 49e place après avoir joué 72. Il accuse 10 coups de retard sur Watney.

Ses compatriotes Mike Weir (73) et Stephen Ames (73) n'ont pas eu la même chance et ont raté le seuil de qualification - tout comme Woods.

Pour la première fois de sa carrière, Woods a donc raté le seuil de qualifications deux fois dans un même événement. Woods n'a pu se qualifier pour le week-end à Quail Hollow en 2010, alors qu'il effectuait son retour à la compétition à la suite des scandales qui ont éclaboussé sa vie personnelle et que son jeu était en lambeaux.

Ça n'a pas paru mieux vendredi, sur un parcours où il a pourtant triomphé en 2007.