SHEBOYGAN, Wis. - Paul Goydos n'est pas du type à porter des jugements rapidement, particulièrement dans le cas de Tiger Woods.

Il y a trois mois, après que Woods eut abdiqué du Championnat des joueurs de la PGA en raison d'une blessure au cou tandis qu'il croupissait au fond du classement général, Goydos avait déclaré qu'il était trop tôt pour savoir jusqu'à quel point il était affecté par les révélations sur sa vie privée. Il avait suggéré d'attendre que Woods ait foulé des terrains où l'Américain a jadis connu du succès - Pebble Beach, St. Andrews et Firestone - pour rendre son verdict.

"Ça ne s'est pas trop bien déroulé, non?", a-t-il questionné lundi à Whistling Straits.

Woods a terminé à égalité en quatrième position à l'Omnium des États-Unis, même s'il a trébuché lors de la ronde finale. Il n'a jamais été dans la course à St. Andrews, se contentant même du 23e échelon à l'Omnium britannique. Et Woods, qui a conclu le tournoi à plus-18 (298) à Firestone, n'a battu qu'un seul joueur au sein d'un peloton de 80 golfeurs - son pire résultat en carrière.

Goydos refuse néanmoins de l'éliminer des vainqueurs potentiels.

Du moins pas pour le Championnat de la PGA, qui commencera jeudi sur le parcours de type links situé à proximité du lac Michigan. Ni pour la coupe Ryder, qui s'ébranlera dans moins de deux mois, même si Woods doit terminer dans le top 10 pour espérer se qualifier.

"Ce sport est difficile, a dit Goydos. De toute évidence, il éprouve des ennuis. Mais parfois il suffit de regarder les résultats d'un joueur pour comprendre à quel point il vient de loin, même si ce n'est pas nécessairement fiable. Je suis un bon exemple de cela."

Woods a terminé si loin à Firestone, et si tôt, qu'il est arrivé à Whistling Straits dimanche après-midi, bien avant la majorité des autres joueurs. Seul son cadet, Steve Williams, a été vu en train d'arpenter le parcours.

Ils étaient de retour sur le terrain très tôt lundi matin, Williams passant la majeure partie de son temps à maintenir une extrémité d'un bâton contre la tête de Woods pour lui rappeler de la garder sur la balle lorsqu'il effectue son élan. Ils se sont ensuite dirigés vers le terrain de pratique, où ils ont passé beaucoup de temps, puis ont retraité au vestiaire.

Avant de quitter Firestone dimanche, Woods a répété deux fois avant la fin de l'entrevue "je dois être prêt pour jeudi".