(RDS) - Le commissaire de la Ligue nationale de hockey Gary Bettman a annoncé que son circuit avait décrété un lock-out et que les activités régulières des équipes ne rependraient pas tant et aussi longtemps qu'une nouvelle convention collective, qui assurera l'avenir économique des 30 équipes, ne sera pas négociée.

Bettman a précisé que son circuit n'avait pas le choix d'agir ainsi dans l'espoir de sauver les équipes. "C'est dans les meilleurs intérêts de tous. Nous recherchons une solution qui va assurer une santé financière à nos équipes. L'avenir de notre sport repose sur le prochain contrat de travail."

Il a expliqué que les propriétaires souhaitaient faire passer le salaire moyen dans la Ligue nationale de 1,8 à 1,3 million. "Il n'est pas question de s'excuser auprès des joueurs pour un tel salaire moyen. Je m'excuse toutefois auprès des milliers d'amateurs à travers l'Amérique."

Il a accusé les joueurs de manquer de sérieux à la table des négociations. L'Association des joueurs à dit Bettman, a rejeté six propositions parce qu'elles comprenaient une forme de plafond salarial. Le commissaire a déclaré que le statu quo n'était pas acceptable.

Bettman a affirmé que plusieurs propriétaires avaient menacé de se départir de leur équipe si un nouveau système économique n'était pas mis en place. Selon les chiffres présentés par le commissaire, les joueurs touchent 75% des 2,1 milliards de revenus annuels. Les propriétaires voudraient que ce pourcentage passe à un peu plus de 50%. Il y aurait 20 des 30 clubs qui perdraient de l'argent actuellement.

Selon lui, la majorité des formations vont perdre moins d'argent avec un conflit de travail qu'en jouant sous les conditions actuelles.

De son côté, le directeur exécutif de l'Association des joueurs Bob Goodenow a fait savoir par communiqué que les joueurs seraient disposés à réduire la moyenne salariale de cinq pour cent. Il a ajouté que les joueurs seraient d'accord avec l'imposition d'une forme de taxe de luxe pour les équipes avec une masse salariale supérieure à 35 millions. Goodenow se dit aussi d'accord pour analyser un partage des revenus avec les équipes.

Il s'agit d'un troisième conflit de travail à affecter la Ligue nationale de hockey. En 1982, les joueurs avaient déclenché la grève et en 1994, les propriétaires avaient aussi annoncé un lock-out.