MONTRÉAL (PC) - David Aebischer prend son mal en patience en attendant de jouer plus souvent ou de peut-être passer à une autre équipe.

Le gardien suisse ne cache pas qu'il est malheureux comme les pierres dans le rôle de substitut à Cristobal Huet, qu'il campe chez le Canadien. Mais il n'envisage pas de réclamer un échange. Du moins pas pour l'instant.

"Ce n'est pas quelque chose à laquelle je pense, a répondu Aebischer, quand on lui a posé la question, vendredi. Et je ne ressens pas non plus le besoin de clarifier mon statut dans l'équipe avec le directeur général, Bob Gainey, ou l'entraîneur Guy Carbonneau."

Aebischer sait que son nom va inévitablement circuler dans des rumeurs de transaction au cours du prochain mois. Le Tricolore est à la recherche de renfort à l'attaque, c'est un secret de polichinelle, et il représente donc une monnaie d'échange intéressante.

"Moi, je ne m'en fais pas avec ça (un échange), a-t-il affirmé. Si ça arrive, ça arrivera. Je n'ai aucun contrôle sur la situation. J'essaie de bien faire dans les séances d'entraînement et d'être prêt quand on fera appel à mes services. Je suis payé pour ça."

Il ne trouve pas de réconfort dans le fait que Martin Biron doit composer avec une situation semblable, chez les Sabres de Buffalo. Eclipsé par Ryan Miller, Biron ne demanderait pas mieux de se voir offrir l'occasion d'être le gardien de confiance au sein d'une autre équipe.

"Ce qui se passe ailleurs ne m'intéresse pas du tout", a souligné Aebischer, qui a profité de la pause du match des étoiles pour aller en Floride.

Cela dit, l'athlète natif de Fribourg, qui fêtera son 29e anniversaire de naissance le 7 février, a admis que la situation n'est pas facile à vivre sur le plan personnel.

"Ça dépend des journées, il y en a des plus faciles que d'autres, a-t-il dit. Ce n'est pas la première fois que je vis ça depuis mon arrivée en Amérique. J'ai éprouvé des problèmes au début de la saison dernière, avant de connaître une meilleure séquence en deuxième moitié de saison, jusqu'à l'échange avec le Canadien (en mars)", a-t-il rappelé.

Avec le recul, Aebischer constate que ce transfert du Colorado à Montréal n'est pas la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Mince consolation, il pourrait se prévaloir du statut de joueur autonome sans compensation à la conclusion de la saison.

Pendant ce temps, José Théodore, que l'Avalanche a obtenu en retour de ses services, doit se contenter de jouer les seconds violons derrière le jeune Peter Budaj.