Ajustements et jugement...
Hockey dimanche, 8 mai 2005. 16:44 dimanche, 15 déc. 2024. 07:37
INNSBRUCK, Autriche - Un weekend qui n'est pas de nature à plaider la cause du Canada au championnat du monde de hockey.
Si, avant le départ pour l'Autriche, on ne faisait pas trop de cas de l'absence de plusieurs surdoués, parce que, disait-on, le Canada a tellement de profondeur qu'il pourrait inscrire trois formations dans le même tournoi et terminer possiblement 1-2-3, on doit forcément rajuster le tir.
Cette équipe a un potentiel certain... sur papier. Cependant, jusqu'à maintenant, les Suédois, malgré la perte de plusieurs éléments majeurs, notamment Peter Forsberg, Mats Sundin, Markus Naslund et Niklas Lidstrom, s'accrochent à leur vitesse et à leur exécution qui, rarement, fait défaut.
Les Tchèques confirment qu'ils ont les atouts pour faire oublier leur déconfiture devant leurs partisans de Prague, l'an dernier. Les Russes demeurent un mystère mais on soutient dans l'entourage de l'équipe que les jeunes joueurs donnent un nouvel élan aux plus vieux comme Alexei Kovalev et Alexei Yashin.
C'est pourquoi Marc Habscheid et les membres du Country Club de l'ouest ont du boulot sur la planche. Tout d'abord, ils doivent trouver une formule afin de permettre à des défenseurs à risque, à gros risque devrait-on insister, d'exécuter les jeux de base sans être trop sollicités par l'adversaire.
Samedi contre les Suédois, la brigade défensive canadienne ne faisait tout simplement pas le poids devant le brio de l'ennemi. Elle a soulevé les appréhensions qu'on pouvait entretenir avant le début du tournoi, des appréhensions justifiées par un groupe qui manquait d'entrainement et aussi par un groupe vulnérable sur plusieurs aspects.
Pas d'inquiétude
L'attaque ne devrait pas inquiéter mais il faudra de l'aide pour le trio de Joe Thornton, Rick Nash, la révélation de ce tournoi et Simon Gagné.
Que les autres attaquants ne produisent pas, c'est une chose, mais qu'ils manquent carrément d'imagination, qu'ils sollicitent rarement le gardien adverse, cela devrait obliger les entraineurs à revoir leur plan offensif.
Il faudra possiblement modifier les responsabilités de tous et chacun tout en notant une exception, les trois membres du trio le plus explosif du tournoi. Il y a aussi les gardiens, le point fort de l'équipe.
Martin Brodeur présente une fiche de plus de trois buts par match. Roberto Luongo a bien fait son boulot contre les Finlandais, mais il n'a pas joué avec l'assurance qu'on lui connaît. Les gardiens reconnaissent leurs fautes mais quand ils affirment que l'équipe accorde à l'adversaire l'espace nécessaire pour tirer à partir de positions stratégiques dans le territoire canadienne, ils lancent alors un SOS aux membres du Country Club de l'ouest.
Avec le plan établi pour le tournoi, avec cette défensive qui accumule les gaffes, le Canada s'expose à une sortie rapide après les rondes de qualification.
Aussi bons que sont Brodeur et Luongo, ils ne pourront désarmer les offensives européennes. Samedi, Brodeur a alloué plusieurs retours, ce qui n'est pas coutume chez lui, tout simplement parce que les Suédois pouvaient travailler à leur guise sans le moindre avertissement de la part des défenseurs du Canada.
Dimanche, pendant deux périodes, les Finlandais se sont amusés à frapper, à provoquer la défense canadienne, à contrôler le territoire central. La défense a passé une partie de l'après-midi le nez dans la baie vitrée, trahie par des attaquants pas trop intéressés à payer le prix dans le territoire défensif.
Le facteur temps
Habscheid a un rival de taille pour redresser la situation. Le temps.
Il dispose de quelques jours pour corriger les lacunes les plus évidentes. Il dispose de quelques jours pour peaufiner sa stratégie.
Les gardiens demandent un meilleur effort sur le plan défensif, c'est du moins le message que lui a laissé Martin Brodeur après les deux matchs du weekend. Habscheid devra aussi éliminer cette phobie qu'ont certains entraineurs d'opposer une ligne en particulier contre une trio spécifique de l'adversaire.
A priori, cette théorie a du sens en autant que ton équipe exerce un bon contrôle du match. Mais ce ne fut pas le cas au cours du weekend.
Un pilote doit faire preuve d'imagination derrière le banc, il doit à l'occasion prendre des risques, il doit multiplier les changements si l'adversaire profite de trop de liberté dans le déploiement de son attaque. C'est son boulot et justement, il se retrouve dans une compétition qui ne lui laisse guère d'alternatives. Les lendemains arrivent parfois beaucoup trop rapidement dans un tel tournoi.
Si, avant le départ pour l'Autriche, on ne faisait pas trop de cas de l'absence de plusieurs surdoués, parce que, disait-on, le Canada a tellement de profondeur qu'il pourrait inscrire trois formations dans le même tournoi et terminer possiblement 1-2-3, on doit forcément rajuster le tir.
Cette équipe a un potentiel certain... sur papier. Cependant, jusqu'à maintenant, les Suédois, malgré la perte de plusieurs éléments majeurs, notamment Peter Forsberg, Mats Sundin, Markus Naslund et Niklas Lidstrom, s'accrochent à leur vitesse et à leur exécution qui, rarement, fait défaut.
Les Tchèques confirment qu'ils ont les atouts pour faire oublier leur déconfiture devant leurs partisans de Prague, l'an dernier. Les Russes demeurent un mystère mais on soutient dans l'entourage de l'équipe que les jeunes joueurs donnent un nouvel élan aux plus vieux comme Alexei Kovalev et Alexei Yashin.
C'est pourquoi Marc Habscheid et les membres du Country Club de l'ouest ont du boulot sur la planche. Tout d'abord, ils doivent trouver une formule afin de permettre à des défenseurs à risque, à gros risque devrait-on insister, d'exécuter les jeux de base sans être trop sollicités par l'adversaire.
Samedi contre les Suédois, la brigade défensive canadienne ne faisait tout simplement pas le poids devant le brio de l'ennemi. Elle a soulevé les appréhensions qu'on pouvait entretenir avant le début du tournoi, des appréhensions justifiées par un groupe qui manquait d'entrainement et aussi par un groupe vulnérable sur plusieurs aspects.
Pas d'inquiétude
L'attaque ne devrait pas inquiéter mais il faudra de l'aide pour le trio de Joe Thornton, Rick Nash, la révélation de ce tournoi et Simon Gagné.
Que les autres attaquants ne produisent pas, c'est une chose, mais qu'ils manquent carrément d'imagination, qu'ils sollicitent rarement le gardien adverse, cela devrait obliger les entraineurs à revoir leur plan offensif.
Il faudra possiblement modifier les responsabilités de tous et chacun tout en notant une exception, les trois membres du trio le plus explosif du tournoi. Il y a aussi les gardiens, le point fort de l'équipe.
Martin Brodeur présente une fiche de plus de trois buts par match. Roberto Luongo a bien fait son boulot contre les Finlandais, mais il n'a pas joué avec l'assurance qu'on lui connaît. Les gardiens reconnaissent leurs fautes mais quand ils affirment que l'équipe accorde à l'adversaire l'espace nécessaire pour tirer à partir de positions stratégiques dans le territoire canadienne, ils lancent alors un SOS aux membres du Country Club de l'ouest.
Avec le plan établi pour le tournoi, avec cette défensive qui accumule les gaffes, le Canada s'expose à une sortie rapide après les rondes de qualification.
Aussi bons que sont Brodeur et Luongo, ils ne pourront désarmer les offensives européennes. Samedi, Brodeur a alloué plusieurs retours, ce qui n'est pas coutume chez lui, tout simplement parce que les Suédois pouvaient travailler à leur guise sans le moindre avertissement de la part des défenseurs du Canada.
Dimanche, pendant deux périodes, les Finlandais se sont amusés à frapper, à provoquer la défense canadienne, à contrôler le territoire central. La défense a passé une partie de l'après-midi le nez dans la baie vitrée, trahie par des attaquants pas trop intéressés à payer le prix dans le territoire défensif.
Le facteur temps
Habscheid a un rival de taille pour redresser la situation. Le temps.
Il dispose de quelques jours pour corriger les lacunes les plus évidentes. Il dispose de quelques jours pour peaufiner sa stratégie.
Les gardiens demandent un meilleur effort sur le plan défensif, c'est du moins le message que lui a laissé Martin Brodeur après les deux matchs du weekend. Habscheid devra aussi éliminer cette phobie qu'ont certains entraineurs d'opposer une ligne en particulier contre une trio spécifique de l'adversaire.
A priori, cette théorie a du sens en autant que ton équipe exerce un bon contrôle du match. Mais ce ne fut pas le cas au cours du weekend.
Un pilote doit faire preuve d'imagination derrière le banc, il doit à l'occasion prendre des risques, il doit multiplier les changements si l'adversaire profite de trop de liberté dans le déploiement de son attaque. C'est son boulot et justement, il se retrouve dans une compétition qui ne lui laisse guère d'alternatives. Les lendemains arrivent parfois beaucoup trop rapidement dans un tel tournoi.