OTTAWA - Les Sénateurs d'Ottawa devront apprendre à jouer sans Daniel Alfredsson, du moins pour encore un bout de temps.

Le capitaine de l'équipe souffre d'une commotion cérébrale depuis qu'il a reçu un coup à la tête de l'attaquant des Rangers de New York Wojtek Wolski, samedi dernier.

Wolski a écopé d'une pénalité sur le jeu, mais n'a pas été suspendu.

«C'est ma première commotion, a mentionné Alfredsson jeudi lors de sa première sortie publique depuis l'incident. Je n'ai pas encore eu de maux de tête, ce qui est bien, mais j'ai tout de même quelques symptômes et je ne me suis pas entraîné depuis samedi.»

L'athlète de 38 ans garde espoir qu'il pourra bientôt renouer avec la compétition, mais a évité de cibler une date quant à son retour au jeu éventuel.

«Je ne crois pas que ça soit possible de mettre le doigt sur la durée exacte de ma réhabilitation, a ajouté Alfredsson. Quand je suis à la maison avec les enfants et que j'en fais un peu trop, je deviens étourdi et je dois m'arrêter un moment, mais après ça va mieux.

«Mais tant et aussi longtemps que ces symptômes n'auront pas disparu, je ne vais pas recommencer à m'entraîner.»

Les Sénateurs étaient déçus lorsqu'ils ont appris que Wolski avait échappé à la suspension, et l'explication du préfet de discipline de la LNH, Brendan Shanahan, n'a rien fait pour aider. Alferdsson a déclaré qu'il avait discuté de l'incident avec Shanahan par téléphone.

«Il [Shanahan] a expliqué leur point du vue et le processus de réflexion qui les a menés à prendre leur décision, et je leur ai dit que je comprenais, a dit Alfredsson. Je crois qu'il [Wolski] aurait pu m'éviter, et ils croient que c'était un geste accidentel. Je ne suis donc pas totalement en accord avec eux, mais je n'ai pas de problème avec leur décision.»

Le Suédois a marqué quatre buts et amassé sept points en 10 matchs, mais c'est sa présence sur la glace et dans le vestiaire qui manquera le plus aux Sénateurs.

«C'est un vrai leader dans notre équipe, a évoqué le défenseur Chris Phillips. Il donne le meilleur de lui-même à chacune de ses présences sur la glace. C'est un joueur offensif, mais il va toujours être prêt à se replier lorsqu'il le faut, à distribuer des mises en échec et à faire tout ce qu'il voudrait que les autres joueurs de la formation fassent aussi.»

L'entraîneur des Sénateurs Paul MacLean espère que son capitaine ne sera pas absent pour longtemps, mais en attendant, il s'attend à ce que d'autres joueurs profitent de l'occasion pour montrer leur savoir-faire.

«Il y a toujours des blessures qui surviennent au cours d'une saison, a mentionné MacLean. Je me plais toujours à dire que c'est l'occasion pour les autres d'élever leur jeu d'un cran et de tenter de faire leur marque.»

Les Sénateurs affronteront le Canadien de Montréal à Ottawa vendredi, avant d'accueillir les Sabres de Buffalo samedi.