Après m'être attardé aux gardiens encore en action dans l'association de l'Ouest la semaine dernière, au tour de ceux de l'Est.

NJD-PHI

À tout Seigneur tout honneur, débutons par Martin Brodeur. Il aura beau souffler ses 40 bougies ce week-end, il est encore capable de se lever quand ça compte. Il m'appert évident que les fautes techniques du vétéran sont plus souvent exposées que par le passé parce que sa vitesse de réaction n'est plus ce qu'elle était.

Toutefois, sa lecture du jeu et sa capacité à rebondir après une performante décevante font de lui un leader incontesté et une présence intimidante. Quand il parle, comme après le premier match face aux Flyers, on en prend bonne note. Quand il se lève, ses coéquipiers suivent. Peut-être est-il plus vulnérable qu'auparavant lorsque la rondelle est dirigée à ses pieds dans une mêlée, mais il demeure pour moi la clé du succès des Devils.

Son vis-à-vis en demi-finale d'association est spécial, très spécial. Tous l'ont découvert dans la série « En route vers la Classique hivernale », imaginez ses coéquipiers qui doivent composer avec ce personnage tous les jours, et peut-être pour les huit saisons subséquentes!!!

L'énigme dans son cas réside dans sa tendance à se retrouver en bonne position sans toutefois réaliser les arrêts. Lors du premier match face aux Devils, les trois rondelles qui l'ont déjoué lui sont passées au travers alors qu'il était en technique d'arrêt. Qui plus est, il tend à livrer un message négatif à toute son équipe lorsqu'une fois déjoué il demeure sur la glace à s'observer et se questionner. S'il semblait avoir su faire fi de nombreuses mauvaises performances lors du deuxième match à Philadelphie, il n'a toujours pas trouvé le moyen de faire les arrêts aux moments opportuns. Force est d'admettre qu'il n'est pas l'unique responsable de la défaite, ayant même été spectaculaire en deuxième période, mais surmonter le fait que son gardien alloue de mauvais buts soir après soir peut devenir taxant à la longue.

NYR-WAS

Je vous ai parlé d'Henrik Lundqvist abondamment ces dernières semaines. Il se veut encore une présence rassurante devant le filet d'une équipe beaucoup plus en manque de production offensive de son meilleur franc-tireur, Gaborik, que d'arrêts-clés de son joueur le plus constant, Lundqvist.

Mais alors qu'on attendait au second tour un vétéran plutôt imprévisible dans son style de la trempe de Tim Thomas; voilà qu'on retrouve une recrue qui se comporte en vétéran.

Braden Holtby n'a que 21 matchs d'expérience en saison régulière dans la LNH et, en 2011-12, il a plus de victoires en séries que lors du calendrier régulier. Pourtant, il semble d'un calme olympien dans son demi-cercle. Dans une série à bas pointage contre les Bruins, il a eu raison des champions en titre de la coupe Stanley sans sembler être intimidé ne serait-ce qu'un tantinet. Les échos de Washington veulent que les joueurs aiment évoluer devant Holtby qui s'est amené avec une excellente attitude. Ils ont perdu confiance en Neuvirth et, Vokoun blessé, ils sont à l'aise avec Holtby qui se sert bien de son gabarit et ne semble pas « hyperactif » dans ses réactions, comme la plupart des nouveaux venus qui défient souvent trop le porteur du disque. Reste à voir jusqu'où cette première aventure se poursuivra