MONTRÉAL - La poule ou l'oeuf? Jacques Martin et Andrei Kostitsyn avaient des opinions bien divergentes à ce sujet, samedi, après la victoire de 4-3 contre les Hurricanes.

Le Bélarusse aimerait bien connaître des belles soirées comme celle de samedi plus souvent. Mais il doit obtenir plus de temps de glace, estime-t-il.

«Oui, je veux bien, mais avant je jouais 16 à 18 minutes et maintenant je joue 11 minutes», a répondu Kostitsyn lorsqu'on lui a fait remarquer que les partisans du Canadien ne comprenaient pas pourquoi il ne réussissait pas à étaler tout son talent à chaque match, comme il l'a fait samedi avec sa prestation d'un but et d'une aide contre les Canes.

L'attaquant de 26 ans a indiqué qu'il est difficile de maintenir un bon rythme quand un joueur ne fait pas régulièrement partie des unités spéciales et qu'il doit surtout se contenter de jouer au sein d'un trio de soutien, comme c'est son cas depuis quelques matchs aux côtés de Lars Eller et Travis Moen.

«(Quand on doit écouler plusieurs punitions) je dois rester sur le banc, à attendre ma prochaine présence. Et lorsque celle-ci se présente, je dois repartir à zéro afin de retrouver les sensations du match», a souligné Kostitsyn, en ajoutant qu'il a connu ses meilleurs moments en 2007-08, quand il a marqué 26 buts, parce qu'il passait beaucoup de temps sur la patinoire.

Après avoir affirmé que Kostitsyn disputait «du meilleur hockey», Martin a eu une réponse quelque peu cinglante quand il a appris que le Bélarusse venait de déclarer qu'il serait plus efficace s'il obtenait plus de temps de glace.

«Plus il sera efficace, plus il obtiendra du temps de glace», a lancé le vétéran entraîneur, en présentant l'envers de la médaille.

Toujours est-il qu'à chaque fois que Kostitsyn connaît un regain de vie, ils sont plusieurs à espérer que cette fois sera la bonne... et que ça durera.

«Je trouve ça encore difficile d'oeuvrer dans le contexte actuel, mais quand je récolte des points et que je réussis de bons jeux, je me sens bien parce que ça me donne l'espoir que je peux continuer à marquer», a dit Kostitsyn.

Martin a par ailleurs louangé Eller, qui a stoppé sa série de matchs sans but à 15, samedi, après être venu près de le faire plusieurs fois au cours des récents matchs.

«Même s'il a connu des moments difficiles à certains moments cette saison, j'ai toujours aimé son jeu sans la rondelle, a dit l'entraîneur du CH. Et dernièrement, il exécute bien les jeux à l'attaque. Il est plus rapide pour effectuer ses passes.»

Martin a aussi souligné le rôle important qu'a joué le trio de Tomas Plekanec, Michael Cammalleri et Jeff Halpern dans la victoire contre les Hurricanes. Cette unité a fourni deux buts, mais a aussi raté d'autres belles occasions.

Notamment, quand Plekanec et Cammalleri se sont retrouvés tous deux devant Cam Ward. Plekanec a choisi de refiler la rondelle à Cammalleri, ce qui a fait mal paraître ce dernier puisqu'il s'est retrouvé à rater un filet ouvert.

«Je ne voulais pas qu'il m'accuse de ne pas lui avoir donnée», a lancé Plekanec à la blague après la rencontre.

«Non, c'est vrai, j'ai pris la mauvaise décision, j'aurais dû tirer et finir le jeu moi-même, a ajouté l'attaquant tchèque, plus sérieusement. Mais on a gagné, c'est oublié.»

«Il a eu une crampe au cerveau ou quelque chose du genre, a de son côté lancé Cammalleri, sourire en coin. Une chance qu'il a marqué pendant la même présence sur la glace, sinon je lui aurais probablement donné une raclée en revenant au banc!»

Pas facile, dit Auld

Sans chercher d'excuse, Alex Auld a expliqué comment il s'est fait avoir lors du premier but du match, quand il a perdu le contrôle de la rondelle derrière son filet.

«L'un des aspects les plus difficiles à gérer, quand tu ne joues pas si souvent, c'est la communication entre le gardien et les défenseurs, a noté Auld. Carey (Price) joue tellement souvent que ça devient automatique pour lui.

«On essaie de reproduire ça de notre côté dans les entraînements, mais c'est difficile de le faire, a ajouté le gardien auxiliaire. Moi, je fais les choses un peu différemmennt, je ne suis pas aussi bon alors les tendances de jeu ne sont pas les mêmes.

«Mais l'équipe a bien répondu dans le contexte. J'aime bien la façon dont les gars ont rebondi tout de suite après ce but-là en marquant deux fois pour prendre les devants.»

Sopel savoure sa première

À son premier match avec le CH depuis son acquisition des Thrashers d'Atlanta, Brent Sopel a présenté un différentiel neutre en 17:34 de jeu, dont 2:08 en désavantage numérique. Il a bloqué deux tirs.

Pendant les hymnes nationaux, Sopel a regardé tout autour de lui. Un geste routinier pour lui... qui n'avait rien de routinier cette fois-ci.

«C'est ce que je fais d'habitude. Mais d'habitude, je ne vois que des sièges vides!, a lancé le défenseur. J'ai eu beaucoup de plaisir pendant le match, et le fait d'avoir récolté les deux points a été le crémage sur le gâteau.

«C'est évidemment formidable quand tu passes d'un contexte comme celui que je vivais avant avant à celui que je vis maintenant. C'est merveilleux de ressentir autant d'enthousiasme et d'énergie dans le bâtiment.»