Le chemin qui mène à la LNH n’est guère facile. Olivier Archambault, l’ancien espoir du Canadien, l’a réalisé à 19 ans quand l’organisation qui l’avait repêché en quatrième ronde lui a tourné le dos, sans lui offrir de contrat. Aujourd’hui, même s’il joue avec les Aces de l’Alaska de la East Coast League, le jeune attaquant de 21 ans garde fermement l’espoir d’un jour réaliser son rêve.

Pour pouvoir y parvenir, Archambault a été obligé de procéder à un profond examen et de se retrousser les manches.

« J’ai trouvé ça dommage que Montréal ne m’offre pas de contrat car j’avais connu une bonne saison à 19 ans (32 buts et 34 passes en 64 parties) et ça avait bien été à la fin de la saison quand j’avais rejoint les Bulldogs à Hamilton, où j’avais reçu de bons commentaires de la part des entraîneurs. Mais ça m’a fait réaliser que je devais changer beaucoup de choses, autant sur la glace qu’en dehors de la patinoire, avoue Archambault avec beaucoup d’humilité et de maturité. Ça m’a donné un coup, mais j’en suis sorti grandi », ajoute-t-il.  

Aujourd’hui, le joueur recrue des Aces occupe le premier rang des marqueurs de son équipe avec 18 buts et 15 passes pour 33 points en 31 rencontres, ce qui lui vaut le douzième rang des pointeurs de la ECHL en plus d’une invitation au match des étoiles du circuit qui aura lieu bientôt. La prochaine étape à franchir sera un rappel du côté de la Ligue américaine, avec le club-école du Wild du Minnesota.

« J’espère que ça sera mon tour bientôt car je suis dominant dans la East Coast, et je ne parle même pas de ma production offensive mais de mon jeu dans l’ensemble. Mais si ce n’est pas cette année que je monte dans la AHL, ce sera l’année prochaine, commente-t-il. Les dernières années, je pensais à mes contrats. Maintenant, je joue au hockey sans penser à autre chose. »

Affligé par une mononucléose qui l’a gardé loin de la patinoire pour trois longs mois l’année dernière, Archambault n’a pas connu la saison qu’il souhaitait avec les Remparts de Québec. Malgré tout, sa production de 19 buts et 46 points en 38 joutes lui a valu une invitation au camp du Wild de l’Iowa, dans la Ligue américaine, en septembre dernier. À son premier match préparatoire, il a touché la cible trois fois et il est revenu en force avec un but et une mention d’aide la partie suivante. C’était en quelque sorte le résultat d’un été de travail acharné aux côtés de Jason Pominville.

« Je pensais que je me poussais à fond, mais je ne me poussais pas au maximum, confesse-t-il. Je n’y allais pas à fond comme Jason. J’ai compris que je dois être prêt à travailler toujours très fort sur la glace et en dehors de la patinoire. Plein de gens me l’ont dit auparavant, mais je n’étais pas assez mature pour le réaliser et les croire. »

Il ne faut pas chercher très loin pour dénicher des joueurs qui connaissent du succès dans la LNH après avoir mangé leur pain noir dans la ECHL. David Desharnais a passé une saison complète avec les Cyclones de Cincinnati en 2007-08. Au total, il y a un impressionnant total de 553 joueurs issus de la ECHL à avoir éventuellement accédé à la Ligue nationale dont des joueurs établis comme Jonathan Quick, François Beauchemin, Jaroslav Halak, Michael Ryder et Alex Burrows qui joua dans ce circuit pendant trois saisons complètes avec trois équipes différentes.

« Je sais que plusieurs l’ont fait, ne cache pas Archambault. Je sais aussi que j’ai le talent pour le faire moi aussi. Je devais m’améliorer et devenir un meilleur joueur de hockey et c’est ce que je suis en train de faire actuellement. C’est encore mon but de jouer dans la LNH et je veux l’atteindre. J’ai besoin d’une chance et ça sera à moi de la saisir quand elle se présentera. »