Avec les récents décès qui ont secoué la Ligue nationale, le rôle des hommes forts est de plus en plus questionné. Mais la plus grande question demeure: devrait-on abolir les bagarres dans la LNH?

La mort de Derek Boogaard, Rick Rypien et Wade Belak ramène à l'avant-plan l'utilité des bagarres. Est-ce que les partisans bouderaient les gradins de la LNH si les batailles étaient interdites?

«Je ne pense pas, mais peut-être qu'au début on entendrait du monde se plaindre. Il n'y a pas une place où les partisans ne se lèvent pas quand il y a une bataille. Ça saute et ça crie!», explique Steve Bégin.

«Il faut faire attention avec ce sujet. On pourrait perdre un partie des amateurs que nous avons présentement et je ne pense pas que le hockey puisse se permettre cela», prétend Ian Laperrière.

Bégin croit que la LNH n'aura même pas besoin de légiférer sur la légitimité des batailles puisqu'elles sont vouées à disparaître par elles-mêmes.

«On voit qu'il y a moins d'hommes forts et des équipes comme Detroit n'en ont aucun. Avant, il y en avait parfois deux, trois ou quatre par équipe», se rappelle Bégin.

«C'est vrai qu'il y en a moins. Ce n'est plus comme dans le temps avec des joueurs de six pieds sept pouces qui ne savent pas jouer au hockey. Boogaard était probablement l'un des derniers», ajoute Laperrière.

Chose certaine, si la LNH décide d'abolir les bagarres, tout un changement de mentalité devra se faire autant chez les joueurs que chez les dirigeants et ce, à partir des ligues mineures.

D'après un reportage de Michel Laprise