(RDS) - Journaliste au Réseau des sports depuis 1991, Diane Hayfield a couvert les activités des Nordiques pour le compte de 1991 à leur départ en 1995. Avant de joindre l'équipe de RDS, Diane Hayfield a couvert les Nordiques pour différents médias, notamment pour la station de radio CKCV, de Québec. Voici ses impressions, dix ans après le départ des Nordiques...

Plus beau souvenir des Nordiques? L'élimination du Canadien grâce au but de Peter Stastny au Forum en 1985

Souvenir le plus triste? L'élimination des Nordiques en 1993 contre le Canadien après que les Nordiques aient pris les devants 2-0. Évidemment, il y a le départ du club, mais ce n'est pas un événement sportif comme tel.

Joueurs préférés? Peter Stastny a été mon idole avec les Nordiques, personne d'autre ne s'en est approché. J'ai aussi aimé Peter Forsberg et Joe Sakic.

Joueurs les plus agréables à cotôyer? Alain Côté, Claude Lapointe, Chris Simon, Mats Sundin, Steven Finn. J'ajouterais Guy Lafleur, Sylvain Lefebvre et Peter Forsberg même si comme journaliste, j'ai eu à travailler une seule année avec eux.

Votre équipe d'étoiles des Nordiques (trois attaquants, deux défenseurs et un gardien)? Peter Stastny, Joe Sakic et Peter Forsberg à l'attaque. Dans le cas de Forsberg, j'hésite, une seule année à Québec, celle du lock-out, sinon ce serait Michel Goulet à l'aile gauche. A la défense, pas facile, mais je vote pour Normand Rochefort et Adam Foote. Et Daniel Bouchard dans les buts.

Vous ennuyez-vous des Nordiques? Je m'ennuie évidemment des Nordiques et surtout de leurs présences en séries.

Le départ des Nordiques était-il inévitable? Oui et non. La raison me dit oui, mon cœur non surtout quand je vois des marchés comme Edmonton et Calgary encore là.

Que pensez-vous de Marcel Aubut? Marcel Aubut, c'est un homme brillant mais en même temps redoutable. Il a souvent nui à ses hommes de hockey car il voulait tout contrôler.

Quelle est la différence entre les partisans des Nordiques et ceux du Canadien? Les partisans des Nordiques ont aimé leur club avec passion sans exiger la victoire tout le temps. Les partisans auraient aimé gagner la coupe Stanley mais ils étaient plus patients que les partisans du Canadien. Le grand amour, d'une certaine façon.

Qu'est-ce que le Québec a perdu suite au départ des Nordiques? Bien plus qu'une équipe de hockey. C'était en quelque sort la marque de commerce de la ville. Les Québécois avaient un sentiment d'appartenance très fort pour les Nordiques. Québec n'était plus un gros village, nous étions dans la LNH aux cotés des grandes villes d'Amérique. Depuis, Québec est redevenue une belle capitale sans passion.

Y avait-il vraiment une guerre entre les journalistes de Québec et ceux de Montréal? Entres certains journalistes, il y avait une rivalité démesurée au même titre que la rivalité. Cela a dérapé à quelques occasions comme lors du match du Vendredi Saint.

Croyez-vous à un éventuel retour des Nordiques dans la LNH? J'aimerais qu'ils reviennent mais j'en doute.

Étiez-vous un partisan des Nordiques et êtes-vous maintenant partisan du Canadien? J'étais une partisane des Nordiques, je ne suis pas devenue une partisane du Canadien pour autant. Je n'ai plus vraiment de club, seulement des préférences. Dans le cas du Canadien, je ne les déteste plus. Mon travail m'a appris à apprécier des joueurs de cette organisation.