Si j'étais Ken Hitchcock, je consulterais régulièrement le sommaire des matchs du Canadien. C'est à partir des prestations de Donald Audette qu'une partie de son avenir avec les Stars de Dallas se jouera. S'il faut que le p'tit Donald nous offre des performances aussi électrisantes que celle de samedi soir, le pilote des Stars aura des comptes à rendre à ses équipiers, à son public et surtout à ses employeurs, notamment à Bob Gainey.

L'ailier droit n'avait tout de même pas une mauvaise fiche chez les Stars avec quatre buts et huit mentions d'assistance pour 12 points en 20 matchs. Il avait aussi 20 revirements en sa faveur, c'est-à-dire qu'il avait ravi la rondelle à l'adversaire en 20 occasions alors qu'il n'avait comme que 15 fautes dans de telles circonstances.

Passablement affecté par le régime Hitchcock, Audette n'a cependant pas mis de temps à se familiariser avec l'environnement du Canadien. Jeudi, à Atlanta, malgré la fatigue, malgré le fait qu'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit, il s'est rapidement ajusté au style de Brian Savage et de Doug Gilmour.

Samedi soir, contre les Capitals de Washington, il a été génial, reléguant au deuxième rang Jaromir Jagr. Ce n'est pas le grand Tchèque qui a mystifié l'adversaire mais bien Audette avec sa fougue, avec son talent et surtout avec sa passion pour le hockey.

Une transaction qui aura une influence déterminante sur les chances du Canadien de participer au tournoi printanier. Il apporte encore plus de créativité à l'attaque, il donne une autre dimension aux efforts du Tricolore en supériorité numérique, et il ajoute un vent de fraîcheur à une équipe qui de plus en plus attire l'attention dans l'Association est de la Ligue nationale.

Le temps des surprises

Vous avez sans doute noté que nous venons de franchir le premier quart du calendrier régulier et que le Canadien a neuf points de plus qu'à pareille date l'an dernier, ce qui explique pourquoi le personnel d'entraîneurs et les membres de la haute direction ont bien changé au cours du processus déclenché par Pierre Boivin.

Le Canadien constitue une belle surprise que l'on pourrait évaluer au même niveau que les Oilers et les Flames, par exemple, si on considère que la troupe du centre Molson évolue sans son meilleur attaquant, Saku Koivu.

C'est aussi le temps de faire un tour d'horizon rapide de l'équipe d'étoiles des surévalués et celle des plus belles aubaines de la saison jusqu'à maintenant.

Chez les surévalués : Chris Gratton, Pavel Bure et Teemu Selanne retiennent toute l'attention. Gratton pour être le plus surévalué des dernières années, Bure pour son attitude en général, et Selanne qui ne fait que confirmer que ses meilleurs jours sont derrière lui. Il touche $9.5 millions pour six buts et une fiche de moins cinq.

Les défenseurs ? Scott Stevens et Chris Pronger ne cassent rien depuis le début de la saison et leur formation non plus.

L'équipe des meilleures aubaines : j'imagine que Jarome Iginla à $1.7 millions est votre premier choix. Que Patrik Elis à $750,000 est également votre premier choix à égalité avec Iginla. Que Todd White, des Sénateurs, avec 17 points et plus 17 et un chèque annuel de $350,000. complète bien ce trio.

En défense : je suis un fan de Derek Morris, des Flames, plus sept et $1.4 millions. Kim Johnsson, des Flyers, $800,000, connaît un intéressant début de saison…

Mario : mal en point

Si la décision de Patrick Roy de quitter le programme olympique fait jaser, imaginez un instant s'il fallait qu'à son tour, Mario Lemieux déclare forfait. Le grand Mario a chaussé les patins samedi. C'était la première fois qu'il se déplaçait sur la surface de jeu depuis le 14 novembre.

Il est resté sur la patinoire pendant environ… dix minutes.

Les Penguins ont une fiche de 3-5-2 depuis que le propriétaire a décidé de s'absenter en vertu d'une blessure à une hanche. J'ignore si cette blessure l'empêchera de participer à une ronde de golf avec Wayne Gretzky cette semaine alors que les Penguins rendront visite aux Coyotes à Phoenix.

Il est encore trop tôt pour que Mario prenne une décision. Il reste tout de même trois mois avant que l'équipe olympique du Canada embarque dans la compétition sauf que, de l'avis de Kevin Lowe, un plan « B » a été établi au cas où Mario Lemieux ne joue pas à Salt Lake City.

Dans le calepin

Glen Sather se félicite de ne pas avoir accepté la proposition des Penguins de Pittsburgh relativement à la possibilité d'obtenir Jaromir Jagr. A chaque fois qu'il voit Eric Lindros sur la patinoire, il se frotte les mains en guise de satisfaction. Peut-on le blâmer ? Lindros a 12 buts et 12 assistances, il a une fiche de 52.4% sur les mises en jeu, il domine la Ligue nationale pour ravir la rondelle à l'adversaire avec 31 réussites et il a inscrit 51 mises en échec, ce qui ne laisse plus aucun doute sur son état de santé… Parlant de Sather, son fils, Jason, est maintenant agent avec la société IMG. Sather, c'est connu, n'a jamais trop respecté les agents et il confiait l'autre jour : « Au sujet de son héritage, il n'y a pas de problème mais je peux seulement mentionner que j'ai hâte de négocier le contrat d'un joueur avec lui. Ca va jouer serré, je vous le jure… »

A Denver, on spécule au sujet de Peter Forsberg, enfin, on affirme qu'il disputera son premier match de la saison, le 3 janvier 2002 contre les Rangers et Eric Lindros. A-t-on consulté JoJo Savard pour connaître la carte du ciel de Forsberg… « Plus des trois quarts des joueurs ne se sont pas présentés au match, c'est une véritable « farce ». Est-ce que ça vous donne une idée de l'état d'esprit de Paul Kariya. Il émettait ce commentaire après l'échec de 6-0 des Canards aux dépens des Panthers de la Floride. A surveiller donc, cette semaine, le dossier Pierre Gauthier avec l'organisation des Mighty Ducks d'Anaheim