L’édition de 2009 du repêchage d’entrée de la LNH passera à l’histoire comme étant celui de John Tavares. Le choix des Islanders n’a surpris personne. Avec Matt Duchene, le jeune homme de Mississauga est aujourd’hui la seule vedette issue de cet encan amateur. Ce n’est pourtant pas lui qui a enflammé la ville de Montréal lors de cette soirée mouvementée.

Les partisans du Club de hockey canadien étaient sur le pied de guerre jusqu’à l’arrivée de Trevor Timmins sur scène. Les Montréalais n’en avaient que pour Louis Leblanc. Tout autre choix aurait pu causer une émeute dans le Centre Bell. Leur souhait a donc été exaucé. En troisième et quatrième ronde, le club a acquis les droits de Joonas Nattinen et d’Alexander Avtsin. Aujourd’hui, aucun de ces trois hockeyeurs ne joue dans la LNH.

Tandis que Leblanc poursuit sa progression dans la Ligue américaine, le Finlandais et le Russe sont retournés dans leur pays d’origine. Alexander Avtsin joue maintenant dans le deuxième échelon russe pour un club nommé Dizel. Il croit que son sort est dû au changement de garde à la barre du Club de hockey canadien.

« Nous avons été repêchés par un autre directeur général (Bob Gainey). Lorsque la nouvelle direction s’est installée, les gens en faisant partie ont décidé de changer la philosophie du club. »

Entre la saison 2010-2011 et la saison 2012-2013, sa dernière, Avtsin a été dirigé consécutivement par Randy Cunneyworth, Clément Jodoin et Sylvain Lefebvre. Le Russe avoue qu’il ne s’est pas senti à l’aise avec son entraîneur à la fin de son séjour à Hamilton.

« Je crois que le coach n’était pas satisfait de la manière dont je jouais. Nous n’avions pas la même vision du hockey. C’est difficile à expliquer, mais des fois, le directeur général te dit des choses et l’entraîneur te dis quelque chose de complètement différent. Au bout du compte, le club a décidé de ne pas renouveler mon contrat. Je suis donc retourné dans la KHL. »

Avtsin croit que le cas de Louis Leblanc est similaire au sien.

« C’est un bon joueur et il peut compter beaucoup de buts. Malheureusement, il a eu les mêmes problèmes que moi. Vous savez, on a changé d’entraîneur en cours de route et cela ne nous a pas aidés. »

L’ancien des Bulldogs ne regrette toutefois pas d’avoir fait le saut en Amérique du Nord.

« J’ai eu du bon temps là-bas. J’ai aussi eu la chance d’apprendre à parler anglais. C’est un plus pour moi aujourd’hui. Il y avait aussi beaucoup bon gars dans l’équipe. J’en ai vu un certain nombre venir ici, dans la KHL. Nigel Dawes et Dustin Boyd, c’est vraiment de chics types. »

Dawes et Boyd ont beaucoup de succès avec le Barys d’Astana au Kazakhstan. Le parcours d’Alexander Avtsin est quant à lui beaucoup plus tortueux. Mis sous contrat par le Lokomotiv de Iaroslav à l’automne 2013, il sera cédé par la suite à l’Admiral de Vladivostok en novembre de la même année. Il sera congédié le mois suivant et il finira la saison dans les ligues mineures.

« Mes statistiques ne sont pas très bonnes en ce moment. Je dois lever mon jeu d’un cran. J’ai aussi à me réhabituer à jouer sur la seconde ligne. Dans la Ligue américaine, j’étais sur le troisième ou le quatrième trio. C’est une période d’adaptation. Je dois m’y faire. »

Au sein de la VHL, Alexander Avtsin  a compté quatre buts et il a amassé trois aides pour produire sept points en 24 joutes au profit du Dizel de Penza. Lors de ses 136 matchs en carrière dans la Ligue américaine de hockey, le Russe a marqué 13 fois et il a récolté 26 passes pour totaliser 39 points avec les Bulldogs de Hamilton.