MONTREAL - Deux économistes prétendent que les déboires récents sur la patinoire du Canadien de Montréal feront diminuer la valeur de l'équipe sur le marché.

Philip Merrigan, de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), rappelle que la valeur d'une équipe sportive dépend des profits anticipés. Or, puisque 11 des joueurs de l'équipe deviendront sous peu autonomes sans compensation et que d'autres affichent des performances décevantes, il est très difficile de prévoir que le Canadien offrira un rendement satisfaisant la saison prochaine.

Son confrère Yves Saint-Maurice, du Mouvement Desjardins, est d'accord, bien qu'il pense que le rendement ne soit qu'un des éléments établissant la valeur d'une équipe. Il ajoute que si le propriétaire George Gillett avait vendu le Canadien il y a six mois, il aurait profité d'un momentum qui aurait été payant pour lui.

Le banquier L.Jacques Ménard, que M.Gillett a mandaté pour évaluer la possibilité de vendre l'équipe de hockey, doute fort que le rendement du Canadien ait un impact sur sa valeur car à son avis, il s'agit d'un bien que des gens d'affaires détiendront pour longtemps. Les performances à court terme n'ont donc pas d'impact, à son avis.

Son opinion est partagée par le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand.

Lundi, le gouvernement de Jean Charest a indiqué que par le biais d'un de ses bras financiers, il était prêt à consentir une débenture pouvant aller jusqu'à 100 millions $ pour aider un groupe québécois à faire l'acquisition du Canadien de Montréal.

Le ministre Bachand a révélé qu'il avait avisé M. Ménard qu'Investissement Québec ou la Société générale de financement pourrait fournir cette débenture.