HAMILTON (PC) - Steve Bégin est facile à reconnaître dans le vestiaire des Bulldogs d'Hamilton. Il est celui qui a toujours un sac de glace attaché à son épaule gauche.

Mais après trois opérations en un an, le joueur du Canadien est juste content de jouer au hockey, même dans la Ligue américaine.

"La deuxième opération a eu lieu en juin, a-t-il rappelé, et je me pressais de retrouver la forme au cas où on aurait une saison. La dernière a été faite en novembre. Le moment était bien choisi à cause du lock-out. C'était plus facile parce qu'il n'y avait pas de hockey. La situation était parfaite.

"Mais ça n'a pas été facile. A la troisième opération, on se demande ce qui se passe et si on va bien guérir. Mais me revoilà à jouer au hockey et j'ai du plaisir."

Bégin s'est joint aux Bulldogs le 18 février et a disputé son premier match huit jours plus tard.

Avec ses 175 matchs d'expérience dans la LNH à Calgary et Montréal, il s'est avéré une bonne addition pour les jeunes Bulldogs.

"J'ai fait sa connaissance à Montréal l'an dernier, a raconté le défenseur Ron Hainsey. C'est un gars qui a été un leader partout où il est passé, à Montréal aussi. Il est considéré un joueur de troisième ou quatrième trio mais il donne toujours tout ce qu'il a. Je sais que Claude (Julien) savait qu'il pouvait l'utiliser dans n'importe quelle circonstance.

"C'est la même chose ici. C'est un peu différent parce qu'il a été absent pendant près d'un an et qu'il a dû retrouver la forme. Mais c'est le même gars, un leader que tous peuvent regarder et imiter."

Bégin a travaillé fort mais reconnaît que les deux premières semaines, surtout, ont été difficiles. Il devait non seulement redonner de la vigueur à ses jambes, mais aussi s'habituer à un nouveau système, de nouveaux coéquipiers et dirigeants, et un tout nouvel environnement.

"Mon premier match en 10 mois a été vraiment difficile, a avoué celui qui a marqué deux buts en huit matchs après en avoir réussi 10 en 52 avec le Canadien la saison dernière. Les jambes, le synchronisme, je n'avais rien. C'était brutal. Mais ça commence à mieux aller."