TORONTO (PC) -- Gary Bettman s'est très bien tiré d'affaire mardi lorsqu'interrogé pendant une cinquantaine de minutes à l'émission "The National" sur les ondes de CBC. Et le directeur exécutif de l'Association des joueurs, Bob Goodenow, aura fort à faire pour tenir son bout quand viendra son tour mercredi soir.

Le commissaire de la Ligue nationale n'avait rien de nouveau à dire mais il a bien paru et a habilement répondu aux questions du public ou de l'animateur Peter Mansbridge, quitte à les contourner à l'occasion.

Bettman a notamment répété qu'il ne voyait pas d'un bon oeil une réduction des 30 équipes actuelles.

Il a rejeté les propositions de nommer un médiateur, ou encore d'amener un représentant du public à la table de négociations.

A la question de savoir pourquoi il ne téléphonait pas à Goodenow pour reprendre les pourparlers, Bettman a répondu que les joueurs "ont besoin d'une période de sobre réception".

Bettman a plus tard comparé l'AJLNH à une autruche qui s'enfouit la tête dans le sable.

Un amateur de Winnipeg a critiqué le départ de ses Jets et exprimé l'avis que la LNH a commis une erreur en amenant le hockey dans des marchés non traditionnels.

Bettman a alors défendu les expansions en assurant qu'il voulait un système permettant la survie des équipes dans de petits marchés. Il a même prétendu avoir été malheureux de la perte des Jets.

Bettman a admis que des joueurs de remplacement, ce qu'on a déjà vu dans la NFL, étaient une option valable, mais qu'elle n'est pas du tout envisagée.

Le commissire s'est dit conscient des conséquences malheureuses de l'arrêt de travail et s'est encore excusé auprès des partisans en répétant qu'on n'avait plus le choix si on ne voulait plus perdre une concession comme celle d'Ottawa venue bien près de disparaître.

Il n'a pas nié que la loi du bâillon a été imposée aux propriétaires qui risquent une amende d'un million $ US s'ils parlent trop.