La nouvelle a rapidement fait la manchette à Toronto… même si Vince Carter était de retour dans la Ville Reine.

Imaginez qu'hier, Gary Bettman a rencontré les têtes dirigeantes des Maple Leafs de Toronto, l'une des formations les mieux nanties de la Ligue nationale, sinon la mieux nantie. Les Leafs réalisent année après année des profits fabuleux. C'est une entreprise qui fait l'envie de bien des propriétaires impliqués dans le sport professionnel.

Si Bettman a fait le voyage jusqu'à Toronto, c'est pour convaincre les Leafs d'appuyer un concept de partage des revenus - ce qu'ils ont refusé de faire jusqu'ici - donc, on comprendra que ce concept permettrait d'accélérer les discussions avec l'Association des joueurs de la Ligue nationale.

Le commissaire de la Ligue nationale sait très bien qu'il ne pourra jamais obtenir l'accord des joueurs sur un plafond salarial lié aux revenus de la ligue sans que les propriétaires donnent leur appui sur un système de partage des revenus.

L'un ne va pas sans l'autre, claironnent les joueurs.

Bettman qui aura du mal à passer l'option des joueurs de remplacement devra donc faire des compromis. Bob Goodenow qui est lui aussi à court d'options tente de peaufiner un système pouvant satisfaire les propriétaires tout en permettant aux joueurs de négocier leur talent sans trop de contraintes.

Mardi, les deux clans déposeront différents scénarios.

Mercredi, Bettman se présentera devant les propriétaires en expliquant les scénarios présentement sur la table des négociations. Le commissaire devrait faire preuve de vigilance parce qu'ils y a de plus en plus de proprios mécontents de la tournure des événements et qui ne souhaitent rien d'autre qu'un retour aux activités avec les joueurs membres de l'association et non des joueurs de remplacement.


Pat se prépare

Pat Burns s'est livré à un premier entretien avec les gens de la presse, vendredi, depuis son domicile de Port Charlotte, en Floride. Heureux de voir que l'entraîneur des Devils du New Jersey n'a rien perdu de son sens de l'humour et il a tenu à préciser à quelques journalistes attachés à la couverture des Devils, que la maladie ne fera pas changer sa façon de diriger son équipe.

En d'autres mots, il affichera son visage sévère, il donnera l'impression d'avoir toujours le feu au derrière, il ne mettra pas les gants blancs pour dire ce qu'il pense à un officiel, etc. « Si la maladie m'obligeait à changer ma personnalité ou encore ma philosophie quand je suis derrière le banc, alors je ne dirigerais plus une équipe. »

Au sujet du conflit de travail qui paralyse le monde du hockey, un peu comme tout le monde, il ne croyait jamais que la Ligue nationale et les propriétaires annuleraient une saison complète. Mais, il faut parfois prendre des décisions sévères pour atteindre des objectifs que l'on considère incontournables. Au sujet de la maladie, il a confié qu'il savait depuis un an que les choses n'allaient pas tellement bien. Il était toujours épuisé, il dormait partout, et il éprouvait des ennuis avec sa digestion.

Le plus important, c'est qu'il recouvre la santé, qu'il se dit en bonne forme. Il doit suivre une diète très sévère et faire de l'entraînement sur une base quotidienne ou presque.


Une pensée pour les employés

Les partisans des Expos sont plongés dans la nostalgie avec le début de la saison de baseball et surtout, jeudi soir, la présentation du premier match à Washington depuis 1971, la nouvelle ville des Expos. Washington, capitale des Etats-Unis, et la ville cible de Claude Brochu dans ses démarches pour déménager la concession des Expos.

Mais, j'ai également une pensée pour tous les employés du Centre Bell qui, en avril, espèrent toujours voir la saison de hockey s'étirer jusqu'à mai avec la présentation des séries éliminatoires. Le Canadien, avec de nouveaux effectifs, aurait possiblement atteint les séries éliminatoires cette saison. On serait actuellement au cœur même des séries et, imaginez un instant si le Tricolore avait affronté les…. Leafs, par exemple, en levée de rideau.

Le conflit de travail aura peut-être soulagé les joueurs de $1.2 milliards en salaire mais ce sont les employés des amphithéâtres et les employés permanents congédiés par les équipes qui sont les grands perdants de ce maudit conflit. Les propriétaires avaient préparé un fond de défense. Les joueurs avaient également fait des provisions. Mais, les deux clans n'ont jamais songé aux dommages qu'ils ont causés aux étudiants, aux personnes d'un certain âge qui pouvaient améliorer leur condition de vie en travaillant pendant un match de hockey, aux employés qui se sont retrouvés sans emploi, comme ça. On aurait pu créer, à même les fonds des deux clans, un fond pour aider ces employés