Des rumeurs en provenance de la Russie envoient Bob Hartley là-bas, mais l'ancien entraîneur-chef de l'Avalanche du Colorado et des Thrashers d'Atlanta affirme que rien ne s'est concrétisé à ce niveau.

"Je suis en route vers Montréal en ce moment, je suis pas mal loin de Moscou", a déclaré Hartley à La Presse Canadienne, lundi.

Un agent russe a effectivement communiqué avec Hartley, qui a été congédié par les Thrashers le 17 octobre.

"Ils m'ont demandé si j'étais intéressé, a affirmé Hartley. Quand tu adores le hockey, tu es intéressé à diriger et à tout... Mais on va attendre un peu et voir comment les choses vont se développer."

Hartley ne partira pas sur un coup de tête. Il veut évidemment dénicher un autre poste d'entraîneur, mais il veut aller au bon endroit, au bon moment.

"J'ai dirigé des équipes au cours des 20 dernières années", a souligné Hartley, qui a piloté dans le junior majeur et la Ligue américaine avant d'obtenir son premier emploi dans la LNH, en 1998 avec l'Avalanche. "Mais ce serait avoir une attitude pas mal égocentrique si je disais, 'Je veux être entraîneur dans la LNH dès demain'.

"Parce ça voudrait dire que je veux que quelque chose de mal arrive à mes confrères entraîneurs dans la LNH."

Etant donné que Hartley a signé 329 victoires en saison régulière dans la LNH et qu'il a mérité une bague de la coupe Stanley, on peut croire qu'il obtiendra une autre chance.

"Je vais attendre patiemment et si mon nom est mentionné, je vais examiner la situation. Si je vois que le contexte est bon, je vais sauter dessus", a dit Hartley.

Entre-temps, le Franco-Ontarien de 47 ans de Hawkesbury ne s'ennuie pas puisqu'il aide à diriger des équipes de jeunes dans sa ville d'origine ainsi qu'à Montréal.

Il a aussi passé les deux dernières semaines à la chasse. Il refuse de bouder sur son divan.

"J'ai deux choix, soit de continuer ou de rester assis et de me dire que c'est injuste, a noté Hartley. Hé, c'est arrivé à Scotty Bowman, ça va arriver à nous tous."

Il reste serein malgré ce qui est arrivé à Atlanta, où on l'a remercié après un départ de 0-6-0.

"C'était décevant, a dit Hartley. Parce que tu sais que toutes les équipes vont connaître une léthargie, surtout quand il y a 10 nouveaux joueurs dans l'équipe. Mais on n'a pas connu le départ qu'on espérait, et ce qui est arrivé est arrivé.

"Il faut tourner la page et aller de l'avant."

Hartley a dit ne pas être amer envers le directeur général Don Waddell, qui se retrouve maintenant derrière le banc des Thrashers. Waddell avait un dossier de 9-4-0 comme pilote avant le match de lundi contre le Lightning de Tampa Bay.

"Don m'a très bien traité, a affirmé Hartley. Il m'a dit que les propriétaires estimaient qu'un changement était nécessaire. Quand tu paies les factures, tu as le droit de prendre des décisions. J'ai eu du plaisir là-bas, c'était juste un mauvais départ...

"Je suis très content qu'ils aient remis l'équipe sur les rails. Et ça ne me surprend pas du tout."

Hartley regarde encore les matchs des Thrashers.

"Oh oui, je suis un gars de hockey, a souligné Hartley. Je regarde tous les matchs. Le hockey, c'est ma passion."

Samedi, il s'est retrouvé derrière le banc d'une équipe composée de hockeyeurs âgés de neuf ans.

"Un de mes amis ne pouvait pas être là, a-t-il raconté en riant. C'est plaisant. J'ai aussi dirigé quelques séances d'entraînement d'une équipe bantam. Je pourrais être sur la glace 24 heures par jour."

Hartley a été l'entraîneur de l'Avalanche pendant plus de quatre saisons, de juin 1998 à décembre 2002. Il a remporté la coupe Stanley en 2001.

Il s'est joint aux Thrashers au milieu de la saison 2002-03. Il a un dossier de 329-235-80 en 644 matchs du calendrier régulier dans la LNH.