Dans un peu moins d'un an, l'équipe canadienne de hockey devrait avoir au moins deux gardiens québécois dans sa formation. Roberto Luongo et Martin Brodeur, tous deux natifs de St-Léonard, vont encore compétitionner pour le poste de numéro un.

Brodeur aura 37 ans lors des Jeux olympiques de Vancouver. Après les Jeux de Turin en 2006, plusieurs analystes avaient affirmé qu'il ne participerait pas à ceux de 2010. Mais Brodeur est encore le meilleur gardien au monde actuellement et il ne joue pas à l'autruche : Vancouver fait partie de ses objectifs.

"J'ai vraiment le goût d'être là, dit Brodeur. Comme j'ai commencé jeune, il s'agirait de mes quatrièmes Jeux. Ce ne sont pas tous les joueurs qui ont eu cette chance."

Pendant ce temps, Luongo est à Vancouver et les prochains Jeux seront dans sa cour. Comme les autres joueurs, sa place n'est pas assurée, mais ce serait un naturel. Le gardien des Canucks connaît bien Vancouver et il avoue que ces Jeux habitent ses pensées.

"C'est difficile de ne pas y penser, avoue Luongo. On en entend parler partout, à la télévision, dans les rues. Ça me traverse l'esprit une fois de temps en temps, mais en même temps, j'essaie de ne pas trop y penser et de faire mon travail avec les Canucks. Dans le fond, je ne peux pas contrôler qui va faire l'équipe dans un an."

Les deux gardiens savent aussi une chose : si les résultats n'ont pas été exceptionnels en Italie, la pression sera forte en 2010. Parce que la seule médaille qui va compter, c'est l'or.

"C'est une pression qui va nous obliger à bien jouer, croit Brodeur. Ce sera une question de fierté. Chaque fois qu'on va sauter sur la patinoire, il faudra tout laisser sur la glace. On ne peut pas demander mieux quand on a un alignement rempli de vedettes."

"Ça va être l'enfer, s'attend Luongo. Tous les matchs seront des matchs de séries."

Même si la composition de l'équipe canadienne ne sera pas annoncée avant l'hiver prochain, Luongo et Brodeur sont au moins assurés de se retrouver au camp d'entraînement de l'équipe qui aura lieu au mois d'août à Calgary.

*D'après un reportage de Renaud Lavoie.