Après avoir survécu à des séries difficiles jusqu'ici, les Canucks de Vancouver et les Bruins de Boston croiseront finalement le fer lors de la finale de la Coupe Stanley.

Les Canucks ont laissé filer une avance de 3-0 dans la série avant de remporter le match no 7 contre les Blackhawks de Chicago, au premier tour, alors que les Bruins ont perdu les deux premiers matchs de leur série contre le Canadien à Boston, avant de gagner le match no 7 en prolongation.

Après avoir survécu à ces dangereux obstacles, les deux équipes ont joué avec plus de confiance et elles s'affronteront maintenant en finale.

Devant le filet, les deux équipes comptent sur des gardiens de haut niveau et qui affichent des statistiques semblables. Tim Thomas des Bruins et Roberto Luongo des Canucks ont tous les deux une moyenne de buts alloués de 2,29. Thomas a légèrement l'avantage au niveau du pourcentage d'arrêt — ,929 pour Thomas contre ,922 pour Luongo.

En défense, le duo des Bruins composé de Zdeno Chara et Dennis Seidenberg a été excellent depuis le début des séries. Chara domine avec un différentiel de plus-11, tandis que Seidenberg occupe le premier rang au chapitre des tirs bloqués avec 55.

Du côté des Canucks, la paire Kevin Bieksa-Dan Hamhuis a aussi accompli du bon travail. Les Canucks ont l'avantage de compter sur plusieurs défenseurs mobiles, puisque Sami Salo, Alexander Edler et Christian Ehrhoff excellent tous aussi à ce niveau. Ehrhoff et Aaron Rome devraient être en mesure d'effectuer un retour au jeu pour le premier match de la finale et sinon, les Canucks pourront toujours faire appel à Keith Ballard.

Les Bruins ne comptent pas dans leurs rangs d'attaquant qui peut changer à lui seul le cour d'une série. Ils ont plutôt quatre trios d'attaquants qui travaillent fort et qui excellent autant à l'attaque qu'en défense. David Krejci, avec 10 buts, et son compagnon de trio Nathan Horton, qui a inscrit le filet vainqueur lors de deux matchs no 7, sont ceux qui ont été les plus productifs jusqu'à maintenant.

Là où les Canucks ont un avantage sur les Bruins, c'est à l'attaque. Henrik et Daniel Sedin ont récolté respectivement 21 et 16 points depuis le début du bal printanier. Mais la force de l'équipe, c'est la deuxième unité composée de Ryan Kesler, Mason Raymond et Chris Higgins. Ce trio peut produire offensivement et neutraliser les meilleurs éléments adverses. Le retour au jeu de Manny Malhotra devrait également rendre encore plus dangereux le troisième trio de l'équipe.

Les Canucks possèdent aussi un avantage sur les unités spéciales. Les Bruins ont inscrit cinq buts en 61 occasions (8,2 pour cent) depuis le début des séries en avantage numérique. Pour leur part, les Canucks convertissent 28,4 pour cent de leurs occasions. Les deux équipes connaissent des ratés en infériorité numérique. Les Bruins écoulant 80,6 pour cent de leurs punitions et les Canucks 79,4 pour cent.

Cependant, les tendances peuvent changer d'une série à l'autre. Un joueur peut élever son niveau de jeu et faire la différence. Lors du seul match entre les deux équipes cette saison, Milan Lucic, natif de Vancouver, a récolté un but et deux aides dans une victoire de 3-1 des Bruins. S'il est à son meilleur contre les Canucks, il pourrait devenir très dangereux.

Toutefois, les Canucks ont terminé premier au classement général et ont remporté le trophée des Présidents. Historiquement, l'équipe qui termine première remporte la coupe Stanley 38 pour cent du temps. Il y a aussi le facteur olympique. Le Canadien a remporté la coupe Stanley en 1977 après avoir accueilli les Jeux olympiques en 1976. Les Flames de Calgary ont fait de même en 1989. Vancouver a présenté les Jeux l'an dernier.