(PC) CALGARY - Le cliché est aussi vieux que le hockey lui-même. Les joueurs, les entraîneurs ne cessent de le répéter. Pour gagner, il faut jouer durant 60 minutes. Pas une de moins. Clément Jodoin ne fait pas exception.

«On ne joue pas pendant 60 minutes», déplorait-il dimanche au lendemain de la défaite de 3-2 que le Canadien a encaissée face aux Penguins de Pittsburgh. «On n'obtient pas un rendement constant de tout le monde.»

L'adjoint de Michel Therrien comprend qu'un joueur ne peut fonctionner à plein régime pendant 82 matchs.

«On ne demande pas à un joueur d'être super bon à chaque rencontre. On lui demande seulement d'être bon», nuance-t-il.

Jodoin ne s'explique pas qu'une équipe puisse s'écraser comme le Canadien l'a fait lors de la deuxième période à Pittsburgh. Les Penguins en ont profité pour inscrire trois buts.

«On tombe en équipe. C'est ce qui est arrivé en deuxième période. J'avoue ne pas savoir pourquoi. On ne fait que constater. C'est comme si toute l'équipe était atteinte d'un virus. Pour l'emporter, on ne peut se permettre ce genre de relâchement.»

L'attaque à cinq

Jodoin est responsable du jeu de puissance. A Pittsburgh, l'attaque à cinq n'a rien produit en quatre supériorités numériques. Pourtant, le Canadien a profité de l'avantage d'un joueur à trois reprises durant la seule première période.

«C'est une question d'exécution, dit-il. Ca commence par la qualité des passes. Il faut aussi remporter les batailles le long des bandes lorsque l'adversaire nous oblige à lancer la rondelle dans le fond de la zone.

«On doit également lancer davantage. C'est une lacune qu'il faut corriger.»

Sept points sur 14

Le Canadien a disputé ses trois derniers matchs à l'étranger où il a subi trois défaites dont une en prolongation. C'est dire qu'il a obtenu un seul point sur une possibilité de six. Le Tricolore a encore quatre matchs à livrer durant ce voyage. Il devra en remporter trois pour rentrer à Montréal avec une récolte de sept points, le minimum visé.

«On sait tous le nombre de points qu'on doit aller chercher, dit Jodoin. La Ligue nationale, c'est comme un marathon, et nous avons une méchante côte à monter. Il faut éviter d'être lâchés par les équipes de tête.

«On doit absolument livrer la marchandise et s'assurer qu'on ne cherchera pas notre souffle, prévient-il. C'est toujours difficile de sprinter à la fin d'un marathon.

«Il nous reste un match avant le Jour de l'An. Il faut le gagner.»