"C'est comme un cauchemar"
Hockey dimanche, 20 févr. 2005. 18:15 mercredi, 11 déc. 2024. 23:40
NEW YORK (PC) - On pouvait entendre Jarome Iginla soupirer au bout du fil.
Le mot abattu semblait insuffisant pour décrire l'état d'esprit du joueur vedette des Flames de Calgary au terme du cul-de-sac dans lequel ont abouti joueurs et propriétaires de la LNH.
"C'est plus que ça, a dit Iginla. C'est une situation tellement triste pour le hockey. On a dépassé le stade de la frustration. C'est comme un cauchemar qui ne veut pas finir."
Au moins une partie du cauchemar est terminée. Après l'échec des négociations de la 11e heure, samedi, il est maintenant assuré que la saison 2004-2005 de la LNH est morte et enterrée. Il est temps pour les deux parties de prendre du recul.
La ligue tiendra une assemblée des gouverneurs d'ici deux semaines alors que l'Association des joueurs va réunir la plupart de ses membres pour une importante assemblée d'ici un mois.
Les deux parties doivent décider quel sera leur prochain geste. Aucun circuit professionnel n'ayant jamais annulé une saison complète, il n'y a aucune base, aucun ouvrage de référence qui peut dicter la suite des événements.
"Personne n'a jamais vécu ça, a déclaré le président de l'AJLNH Trevor Linden. Où allons-nous? Personne n'en est bien sûr."
La LNH, pour sa part, souhaiterait reprendre les discussions plus tôt que plus tard. C'est un secret pour personne, le commissaire Gary Bettman aimerait avoir une entente en main dès le mois de mai.
Cela permettrait la tenue du repêchage. Les équipes pourraient aussi renouer les liens avec les amateurs et les commanditaires. Pour la ligue, le temps pourrait être mis à profit pour modifier les règlements visant à permettre du jeu plus ouvert.
La ligue a donc un minimum de pression afin d'en arriver à une entente. Les joueurs? Leur prochain chèque de paie n'est prévu qu'au mois d'octobre.
"Je ne suis pas certain de ressentir la même urgence", a déclaré le directeur senior de l'AJLNH, Ted Saskin, lorsqu'interrogé quant à la nécessité de régler le conflit avant le repêchage.
"Nous avons tous des raisons de vouloir une entente. Mais avec l'annulation de la saison, le fait que nous ayons tous travaillé d'arrache-pied pour en arriver à une entente, je crois que ça va prendre un certain temps afin de nous regrouper."
Linden, entre-temps, a connu de meilleurs jours. L'affable joueur de centre des Canucks de Vancouver doit obtenir le mérite qui lui revient pour avoir proposé à Wayne Gretzky, co-propriétaire des Coyotes de Phoenix, et Mario Lemieux, joueur-propriétaire des Penguins de Pittsburgh, de prendre part à la séance de samedi, espérant que la présence des deux légendes - respectées des deux parties - puisse modifier la dynamique des discussions. Peine perdue.
Les fans de hockey - ceux encore fidèles à ce sport - ont vu leurs espoirs anéantis une deuxième fois dans la même semaine. Il va falloir travailler fort pour ramener l'amateur moyen quand le conflit sera réglé.
Gretzky a trop de classe et de respect pour son sport pour le dire en public, mais il devait bouillir quand il a quitté New York samedi soir.
"A la fin de la journée, il était évident que nous étions aussi éloignés que lors de l'annulation de la saison mercredi, a dit le vice-président exécutif de la LNH, Bill Daly. Ce ne fut que la confirmation du fossé qui nous sépare."
Pour l'observateur extérieur, ça semble pourtant facile. La ligue proposait mardi un plafond salarial à 42,5 millions $, alors que l'Association des joueurs voulait 49 millions $. On signe à 45 millions $ et tout le monde est content, non?
C'est bien plus compliqué que cela.
-L'Association s'attendait à ce que le plafond salarial augmente lors de l'entente proposée de six ans, dans la mesure où le hockey ferait plus de revenus. La ligue veut un plafond fixe.
-Le partage des revenus - selon ce que pensaient les joueurs - n'allait pas baisser au cours des ans, mais selon ce que la ligue a proposé, il pourrait être réduit de façon significative.
-Les joueurs veulent un plancher minimum, mais la ligue ne veut qu'un plafond maximum.
Bref, les deux parties n'étaient même pas proches d'une entente.
Le mot abattu semblait insuffisant pour décrire l'état d'esprit du joueur vedette des Flames de Calgary au terme du cul-de-sac dans lequel ont abouti joueurs et propriétaires de la LNH.
"C'est plus que ça, a dit Iginla. C'est une situation tellement triste pour le hockey. On a dépassé le stade de la frustration. C'est comme un cauchemar qui ne veut pas finir."
Au moins une partie du cauchemar est terminée. Après l'échec des négociations de la 11e heure, samedi, il est maintenant assuré que la saison 2004-2005 de la LNH est morte et enterrée. Il est temps pour les deux parties de prendre du recul.
La ligue tiendra une assemblée des gouverneurs d'ici deux semaines alors que l'Association des joueurs va réunir la plupart de ses membres pour une importante assemblée d'ici un mois.
Les deux parties doivent décider quel sera leur prochain geste. Aucun circuit professionnel n'ayant jamais annulé une saison complète, il n'y a aucune base, aucun ouvrage de référence qui peut dicter la suite des événements.
"Personne n'a jamais vécu ça, a déclaré le président de l'AJLNH Trevor Linden. Où allons-nous? Personne n'en est bien sûr."
La LNH, pour sa part, souhaiterait reprendre les discussions plus tôt que plus tard. C'est un secret pour personne, le commissaire Gary Bettman aimerait avoir une entente en main dès le mois de mai.
Cela permettrait la tenue du repêchage. Les équipes pourraient aussi renouer les liens avec les amateurs et les commanditaires. Pour la ligue, le temps pourrait être mis à profit pour modifier les règlements visant à permettre du jeu plus ouvert.
La ligue a donc un minimum de pression afin d'en arriver à une entente. Les joueurs? Leur prochain chèque de paie n'est prévu qu'au mois d'octobre.
"Je ne suis pas certain de ressentir la même urgence", a déclaré le directeur senior de l'AJLNH, Ted Saskin, lorsqu'interrogé quant à la nécessité de régler le conflit avant le repêchage.
"Nous avons tous des raisons de vouloir une entente. Mais avec l'annulation de la saison, le fait que nous ayons tous travaillé d'arrache-pied pour en arriver à une entente, je crois que ça va prendre un certain temps afin de nous regrouper."
Linden, entre-temps, a connu de meilleurs jours. L'affable joueur de centre des Canucks de Vancouver doit obtenir le mérite qui lui revient pour avoir proposé à Wayne Gretzky, co-propriétaire des Coyotes de Phoenix, et Mario Lemieux, joueur-propriétaire des Penguins de Pittsburgh, de prendre part à la séance de samedi, espérant que la présence des deux légendes - respectées des deux parties - puisse modifier la dynamique des discussions. Peine perdue.
Les fans de hockey - ceux encore fidèles à ce sport - ont vu leurs espoirs anéantis une deuxième fois dans la même semaine. Il va falloir travailler fort pour ramener l'amateur moyen quand le conflit sera réglé.
Gretzky a trop de classe et de respect pour son sport pour le dire en public, mais il devait bouillir quand il a quitté New York samedi soir.
"A la fin de la journée, il était évident que nous étions aussi éloignés que lors de l'annulation de la saison mercredi, a dit le vice-président exécutif de la LNH, Bill Daly. Ce ne fut que la confirmation du fossé qui nous sépare."
Pour l'observateur extérieur, ça semble pourtant facile. La ligue proposait mardi un plafond salarial à 42,5 millions $, alors que l'Association des joueurs voulait 49 millions $. On signe à 45 millions $ et tout le monde est content, non?
C'est bien plus compliqué que cela.
-L'Association s'attendait à ce que le plafond salarial augmente lors de l'entente proposée de six ans, dans la mesure où le hockey ferait plus de revenus. La ligue veut un plafond fixe.
-Le partage des revenus - selon ce que pensaient les joueurs - n'allait pas baisser au cours des ans, mais selon ce que la ligue a proposé, il pourrait être réduit de façon significative.
-Les joueurs veulent un plancher minimum, mais la ligue ne veut qu'un plafond maximum.
Bref, les deux parties n'étaient même pas proches d'une entente.