MOSCOU (PC) - La Superliga russe est en train de devenir complètement folle. Les événements se sont précipités en peu de temps. Tout d'abord, Andreï Kovalenko a été envoyé en équipe réserve par Kari Heikkil, apprend-on sur le site internet hockeyarchives.info.

Le nouvel entraîneur finlandais du Lokomotiv Yaroslavl a estimé qu'il a laissé une chance à son joueur à son retour de la Coupe du monde, mais que celui-ci n'a pas su la saisir. Comme il ne trouve pas de place pour lui dans les trois premières lignes, et qu'il considère que la quatrième ligne est réservée à des jeunes joueurs, il l'a écarté de l'effectif.

Mais la Russie est sous le choc que l'on traite ainsi un ancien champion olympique d'Albertville, et le Finlandais à peine arrivé dans ce pays marche sur des charbons ardents en se permettant cela. À suivre...

Khavanov revient

Dans le même temps, Aleksandr Khavanov a décidé de quitter brusquement le SKA Saint-Pétersbourg en expliquant qu'il devait faire passer en priorité le bonheur de sa famille. Durant l'été, il avait clamé son envie de revenir jouer à Saint-Pétersbourg, mais en revenant de la Coupe du monde, il n'était plus aussi motivé et son entraîneur Boris Mikhaïlov avait dû le pousser pour le convaincre de jouer et d'honorer son contrat.

Au bout de seulement trois matches, il est finalement parti pour de bon sans donner de raison claire. Considérant qu'un joueur n'oserait jamais se conduire ainsi vis-à-vis d'une équipe de la Ligue nationale de hockey, certains commencent à se demander si les clubs russes ont bien fait de recruter des joueurs pour la durée du lock-out, sachant qu'ils sont entièrement soumis à la bonne volonté de hockeyeurs qui leur témoignent parfois bien peu de respect.

Enfin, et surtout, Vladimir Vujtek, l'entraîneur deux fois champion de Russie avec le Lokomotiv Yaroslavl, a démissionné de son poste à l'Ak Bars Kazan, dont il s'occupait depuis l'an dernier. La pression, considérable en raison de la célébration des mille ans de la ville de Kazan qui "obligent" à gagner le titre en 2005, était trop forte pour lui. Il a décidé d'arrêter le métier d'entraîneur, trop usant, et souhaite devenir directeur général d'un club tchèque.

Vujtek avait pourtant rétabli la situation avec deux beaux succès à domicile, qui faisaient passer le bilan à cinq victoires pour quatre défaites, rien encore de catastrophique, mais les rumeurs de licenciement ne cessaient de courir. Elles lui prévoyaient même déjà un remplaçant, le sélectionneur national Zinetula Bilyaletdinov, qui a l'avantage d'être Tatar. Il sera donc mieux à même de soutenir la pression de tout son peuple pour le titre. Mais que deviendrait alors l'équipe nationale russe? S'il était vraiment recruté, cela voudrait dire qu'elle deviendrait la dernière roue du carrosse face à des clubs devenus très riches et puissants.

Mort d'un hockeyeur

Anatoli Ustiugov, l'attaquant du Spartak de Moscou, est mort lundi suite à une agression. Mardi dernier, revenant d'un match avec l'équipe-réserve, il venait de garer sa voiture près de la station de métro "Sokol" dans le nord de Moscou, et alors qu'il se rendait à son appartement, il a été agressé par une ou plusieurs personnes. Il a été retrouvé sur le trottoir le lendemain matin seulement, dans le coma. Son argent et ses biens de valeur étaient encore sur lui. Les médecins n'ont pu le ramener à la vie.

Anatoli Ustiugov avait 27 ans. Il était originaire de la région d'Irkoutsk, en Sibérie, et avait été formé au Yermak Angarsk. Il avait éclaté au plus haut niveau à l'âge de dix-huit ans, en 1994, au Torpedo Yaroslavl où il est resté jusqu'en 1997. Il a joué ensuite à Nijni-Novgorod une saison avant de retourner en Sibérie, à l'Amur Khabarovsk où il a passé cinq ans. L'an passé, il évoluait au Lada Togliatti avant d'arriver cette saison au Spartak Moscou. Ses coéquipiers ont joué lundi soir avec un brassard en sa mémoire et ont battu Ak Bars Kazan 3-2.