MONTREAL - On dit souvent que les équipes qui reviennent d'un long séjour à l'étranger connaissent une baisse de régime à leur retour à domicile. Mais Michael Cammalleri n'y croit pas trop, même si le Canadien s'est incliné 1-0 contre les Sabres, dimanche, après une série de sept rencontres sur les patinoires adverses.

"C'est là quelque chose que les gens évoquent. Il faudrait qu'on me donne les véritables statistiques pour voir si c'est une réalité ou une légende urbaine", a affirmé le meilleur buteur du Canadien, qui a menacé à deux reprises en fin de match sans parvenir à percer la muraille de Ryan Miller.

"Je pense que c'est l'une des nombreuses excuses dont bien des gens du monde de hockey aiment se servir. Mais notre rôle n'est pas de trouver des excuses pour expliquer nos échecs - il aurait tout simplement fallu faire mieux aujourd'hui."

Cammalleri a d'autant plus de bonnes raisons de ne pas croire à cette thèse, dans le cas du match de dimanche du moins, que c'est le Canadien qui a connu le meilleur départ et dominé la première période.

"On semblait avoir un bon niveau d'énergie, on jouait avec ce sentiment d'urgence qui semble être si essentiel à nos succès, a souligné l'ancien des Flames de Calgary. Mais on a connu une baisse de régime après ça, en deuxième et troisième périodes, pour différentes raisons."

"Notre baisse de régime en deuxième n'était pas due à un manque de travail, mais à des erreurs commises aux mauvais moments, a affirmé Brian Gionta. On s'est repris un peu en troisième, mais c'était trop tard."

"Il faut donner crédit à ceux qui le méritent et les Sabres ont très bien joué. Mais on aurait dû en faire un petit peu plus", a ajouté Cammalleri.

Ces efforts supplémentaires, Cammalleri, Gionta et quelques autres joueurs les ont donnés, mais ils n'ont pas été en nombre suffisant pour permettre au Canadien de venir à bout du jeu étanche des Sabres.

"Ils nous ont présenté un peu de cette recette si typique des Devils du New Jersey - on vous donne les ailes mais on vous enlève tout espace au milieu", a fait remarquer Cammalleri.

"Ils avaient souvent un troisième ou même un quatrième homme qui revenait en renfort en défensive, a indiqué Gionta. Ils ont vraiment travaillé fort en repli, et ils ont vite fait avorter les attaques en surnombre qu'on réussissait à concocter."

Plus de circulation

Si Gionta était d'accord pour dire que le Canadien aurait dû créer plus de circulation devant le filet pour gêner davantage le travail de Miller, Cammalleri était d'avis que les siens l'ont fait assez souvent pour espérer en récolter quelques fruits.

"(Miller) était souvent bien positionné pour faire l'arrêt, assez pour au moins toucher partiellement au disque, a souligné Cammalleri. Ce n'est pas pour rien que bien des gens disent qu'il est le meilleur gardien de la Ligue nationale depuis le début de la saison."

"Peut-être qu'il aurait fallu aller au filet davantage, mais en général on y est allé d'un bel effort à ce niveau, a quant à lui commenté Jacques Martin. Peut-être qu'il aurait fallu avoir une meilleure présence devant le filet quand nos tirs provenaient de la ligne bleue."

Les joueurs du Canadien s'entraîneront à Brossard, lundi, avant de reprendre l'avion pour affronter les Capitals à Washington, mardi soir. Ils disputeront ensuite quatre matchs d'affilée au Centre Bell, contre les Panthers de la Floride jeudi le 7 janvier, les Devils du New Jersey deux jours plus tard, les Stars de Dallas jeudi le 14, puis les Sénateurs d'Ottawa samedi le 16.