Canada-USA, la vraie rivalité
Hockey lundi, 5 mai 2008. 20:08 vendredi, 13 déc. 2024. 22:47
HALIFAX - L'évolution du hockey international peut être perçue dans l'attitude différente des joueurs de la formation canadienne au Championnat du monde.
Voilà un groupe de jeunes joueurs qui n'a jamais vécu la grande rivalité Canada-URSS/Russie qui a dominé le sport dans les années suivant la Série du siècle de 1972 entre les deux superpuissances du hockey. Ils ont plutôt grandi avec un désir de vaincre marqué contre les formations américaines plus que toute autre.
"Je ne fais pas partie de cette génération de la série de 1972 et de cette grande histoire des affrontements entre le Canada et la Russie, a déclaré l'attaquant Jonathan Toews, 20 ans. Pour moi, la rivalité qui prend de plus en plus d'importance est celle avec les Etats-Unis."
Cette rivalité vient principalement des nombreux affrontements que se sont livrés les deux pays depuis quelques années aux championnats du monde junior et des moins de 18 ans. Les Américains ont envoyé de fortes équipes à ces compétitions, en grande partie grâce à leur programme de développement national, piloté d'Ann Arbor, au Michigan.
Toews a été au centre de cette rivalité, alors qu'il a inscrit trois buts en tirs de barrage lors de la mémorable demi-finale du Championnat mondial junior de 2007, match remporté par le Canada.
D'autres chercheront à rendre la monnaie de leur pièce aux Américains après s'être retrouvés du côté des perdants dans certains de ces affrontements. Ryan Getzlaf et Brent Burns faisaient partie de l'édition 2004, qui a bousillé une avance au troisième vingt pour finalement laisser filer la médaille d'or du Championnat mondial junior et regarder les Américains festoyer au son de leur hymne national.
"C'était atroce, a dit Getzlaf. Horrible. C'est l'une des pires choses que j'ai vécues dans ma vie, de me retrouver si près d'un objectif et de me le faire enlever."
Le Canada et les Etats-Unis s'affronteront pour la première fois dans ce tournoi mardi, à Halifax. Les deux clubs peuvent compter sur de bons jeunes joueurs qui formeront l'essentiel de leur alignement aux prochains Jeux olympiques, dans deux ans.
Au cours d'une cérémonie fort à propos, ils pourront faire connaissance avec le passé, alors que des membres de la formation canadienne de la Coupe Canada de 1976 seront honorés avant la rencontre. Les Bobby Orr, Denis Potvin, Bobby Hull, Lanny MacDonald et Scotty Bowman assisteront à ce match au cours duquel le Canada arborera un chandail d'époque.
"Ils ont donné ses lettres de noblesse au hockey canadien", a dit Shane Doan, au sujet des joueurs de cette époque.
Le capitaine canadien est âgé de 31 ans et n'a pas le même lien avec les joueurs américains que ses coéquipiers plus jeunes. Il apprécie la rivalité avec les Russes et fait remarquer que la Suède trône actuellement au sommet du hockey international.
"En tant que Canadien, vous ne voulez jamais voir ça", a-t-il ajouté.
De remporter une médaille d'or chez soi pourrait permettre au Canada de retourner au sommet du classement international. De battre les Américains jeudi constituerait un bon premier pas en vue de remplir cet objectif.
Voilà un groupe de jeunes joueurs qui n'a jamais vécu la grande rivalité Canada-URSS/Russie qui a dominé le sport dans les années suivant la Série du siècle de 1972 entre les deux superpuissances du hockey. Ils ont plutôt grandi avec un désir de vaincre marqué contre les formations américaines plus que toute autre.
"Je ne fais pas partie de cette génération de la série de 1972 et de cette grande histoire des affrontements entre le Canada et la Russie, a déclaré l'attaquant Jonathan Toews, 20 ans. Pour moi, la rivalité qui prend de plus en plus d'importance est celle avec les Etats-Unis."
Cette rivalité vient principalement des nombreux affrontements que se sont livrés les deux pays depuis quelques années aux championnats du monde junior et des moins de 18 ans. Les Américains ont envoyé de fortes équipes à ces compétitions, en grande partie grâce à leur programme de développement national, piloté d'Ann Arbor, au Michigan.
Toews a été au centre de cette rivalité, alors qu'il a inscrit trois buts en tirs de barrage lors de la mémorable demi-finale du Championnat mondial junior de 2007, match remporté par le Canada.
D'autres chercheront à rendre la monnaie de leur pièce aux Américains après s'être retrouvés du côté des perdants dans certains de ces affrontements. Ryan Getzlaf et Brent Burns faisaient partie de l'édition 2004, qui a bousillé une avance au troisième vingt pour finalement laisser filer la médaille d'or du Championnat mondial junior et regarder les Américains festoyer au son de leur hymne national.
"C'était atroce, a dit Getzlaf. Horrible. C'est l'une des pires choses que j'ai vécues dans ma vie, de me retrouver si près d'un objectif et de me le faire enlever."
Le Canada et les Etats-Unis s'affronteront pour la première fois dans ce tournoi mardi, à Halifax. Les deux clubs peuvent compter sur de bons jeunes joueurs qui formeront l'essentiel de leur alignement aux prochains Jeux olympiques, dans deux ans.
Au cours d'une cérémonie fort à propos, ils pourront faire connaissance avec le passé, alors que des membres de la formation canadienne de la Coupe Canada de 1976 seront honorés avant la rencontre. Les Bobby Orr, Denis Potvin, Bobby Hull, Lanny MacDonald et Scotty Bowman assisteront à ce match au cours duquel le Canada arborera un chandail d'époque.
"Ils ont donné ses lettres de noblesse au hockey canadien", a dit Shane Doan, au sujet des joueurs de cette époque.
Le capitaine canadien est âgé de 31 ans et n'a pas le même lien avec les joueurs américains que ses coéquipiers plus jeunes. Il apprécie la rivalité avec les Russes et fait remarquer que la Suède trône actuellement au sommet du hockey international.
"En tant que Canadien, vous ne voulez jamais voir ça", a-t-il ajouté.
De remporter une médaille d'or chez soi pourrait permettre au Canada de retourner au sommet du classement international. De battre les Américains jeudi constituerait un bon premier pas en vue de remplir cet objectif.