BROSSARD – Au lendemain d’une prestation timide, le Canadien a repris l’entraînement en prévision de ses deux rencontres en autant de journées et Alex Galchenyuk a écopé puisque Michel Therrien n’est pas satisfait de son rendement depuis le retour de sa blessure.

Puisque sa troupe a été limitée à un seul but à ses deux dernières sorties, Therrien a décidé, sans surprise, de remanier ses trios pour fouetter ses troupes. L’entraîneur a donc recréé la combinaison de Max Pacioretty avec Alexander Radulov et Phillip Danault.

Le grand perdant a été Galchenyuk qui s’est retrouvé au centre de Sven Andrighetto et Andrew Shaw. Cependant, son entraîneur a tenu à expliquer son geste.

« Il n’y a pas de message », a-t-il répondu d’emblée.  

« C’est très évident à constater qu’Alex n’est pas au niveau qu’il était en début de saison pas seulement offensivement, mais défensivement aussi », a ajouté Therrien en allant encore plus loin dans sa réflexion.

« Je prends une certaine responsabilité là-dessus l’ayant replacé tout de suite (sur le premier trio). J’aurais espéré qu’il retrouve le même niveau de jeu dès son retour. Mais on est tous en mesure de constater qu’il n’est pas rendu là », a avoué l’entraîneur qui ne franchit pas souvent cette ligne.

Interrogé sur son rendement depuis son absence de 18 parties, Galchenyuk a choisi de ne pas trop se torturer l’esprit pour le moment.

« Je n’ai joué que trois matchs. Je ne sais pas, j’essaie de ne pas trop y penser », a réagi l’athlète de 22 ans qui n’a pas reçu d’explication de l’entraîneur.

« Je pense que ça dépend de comment tu vois les choses. Tu pourrais trop t’en préoccuper et que ça devienne très difficile mentalement, mais j’essaie de ne pas faire ça. Je veux jouer de mon mieux tout simplement », a-t-il expliqué.

Joueur offensif dans l’âme, Galchenyuk comprend très bien que des restructurations s’imposent quand une panne survient.  

« On n’a pas créé assez d’attaque depuis deux matchs et j’aurais souhaité accomplir plus. Je dois m’améliorer grâce aux pratiques et mieux faire dès la prochaine partie », a reconnu le gaucher.  

Depuis son arrivée à Montréal, Galchenyuk a appris à composer avec l’importance que les partisans et les médias accordent aux trios.

« Vous faites toujours de trop grosses histoires avec les changements de trios. Ce n’est rien de nouveau, c’est comme ça que ça fonctionne. Je suis juste un joueur, je ne choisis pas mes coéquipiers et c’est à moi de bien jouer. Quand tu n’as pas joué pendant six semaines, ce n’est pas facile de revenir », a-t-il mentionné.

« Si j’avais profité de mes chances à Detroit ou si j’avais généré plus d’occasions de marquer contre les Penguins, on ne parlerait pas de moi présentement. Mais je dois répondre aux questions, je comprends ça », a poursuivi le troisième choix au repêchage de 2012.

En ce qui concerne les partenaires déterminés par Therrien, Galchenyuk perçoit des éléments prometteurs.  

« J’ai joué un peu avec Andrighetto l’an passé, il est talentueux et il voit bien le jeu. J’espère qu’on retrouvera une certaine chimie parce qu’on avait bien fait ensemble. Quant à Shaw, on sait à quoi s’attendre de lui et on va essayer de produire », a exprimé l’auteur de 24 points en 28 matchs.

Therrien pourra corriger le tir éventuellement, mais il ne pouvait pas éviter ce remaniement.

« On fait des ajustements et, quand on va voir que son niveau de jeu sera de retour, on fera d’autres ajustements. Présentement, il faut s’ajuster », a admis le pilote du CH.

Quant à Tomas Plekanec, il était entouré d’Artturi Lehkonen et Paul Byron. La quatrième unité était composée de Torrey Mitchell, Jacob De la Rose et Brian Flynn.

Un égarement défensif et offensif

Pendant la pratique, Therrien et ses adjoints ont tenté de corriger quelques lacunes et ils ont pris le temps de s’adresser individuellement avec plusieurs joueurs en plus d’offrir de nombreuses consignes au tableau. Aux dires de Therrien, l’objectif était de rapprocher ses hommes de la structure de l’équipe.

« C’était pour revenir un peu à la structure défensive et il y en a aussi une offensive qui est importante à suivre. Il faut jouer beaucoup plus serré et renouer avec notre style de hockey. Je trouve qu’on s’éloigne un peu dernièrement, il faut revenir à la base », a décrit Therrien. 

Le Tricolore pourra tester le tout, vendredi et samedi, face aux Devils et aux Sabres. Le Canadien devra se méfier des Devils qui viennent de remporter leurs trois derniers matchs et qui présentent un dossier de 10-6-3 à domicile. De plus, ils ont subi un seul revers en temps réglementaire en six parties.  

Au cours de ses quatre plus récentes parties, le CH a été dominé 16-7 au chapitre des buts ce qui a mené à une victoire.

Considérant le plan élaboré par Therrien et l’entraîneur des gardiens Stéphane Waite, Carey Price et Al Montoya se partageront les deux rencontres suivantes. Comme à l’habitude, Price sera employé au Centre Bell si bien que Montoya sera l’homme de confiance face aux Devils.

Price n’a pas été à mieux dernièrement et ses adversaires l’ont souvent déjoué du côté du bouclier. En recensant les buts alloués depuis neuf sorties, il a cédé 32 fois, dont 20 de ce côté (62,5%).

Patience dans le cas de Markov

Les nouvelles semblaient encourageantes quand Andrei Markov avait rejoint le Canadien à Toronto il y a une douzaine de jours, mais sa condition n’a pas progressé comme les spécialistes médicaux avaient anticipé.

Au départ, Therrien s’est montré plus discret sur le dossier, mais il a fini par dévoiler ce qu’il sait.

« Non, il n’y a rien de nouveau. »

Cependant, est-ce inquiétant de voir que sa blessure stagne.

« J’aimerais en dire plus. Je fais juste partager les informations de nos médecins. Je ne suis pas dans la clinique. On parle maintenant de semaine en semaine et ça n’a pas été cette semaine.  Ce sera peut-être la prochaine.

« Je ne cherche pas à cacher des informations. C’est plus long que prévu, ça c’est certain », a raconté Therrien qui a failli échapper un mot d’église en lien avec sa déception.

Les progrès semblent plus lents à 38 ans.

« Il n’a rien aggravé, mais il n’y a pas eu d’amélioration. Quand ils ont réalisé que ça ne s’améliorait pas, les médecins n’ont pas insisté. Ils ont joué de prudence. Pour la prochaine étape, ils veulent voir une meilleure progression. Je ne peux pas être plus clair », a cerné l’entraîneur.

Avant la séance d’entraînement, David Desharnais et Greg Pateryn ont sauté sur la patinoire.

Formation à l’entraînement

Pacioretty-Danault-Radulov
Lehkonen-Plekanec-Byron
Andrighetto-Galchenyuk-Shaw
De la Rose-Mitchell-Flynn

Emelin-Weber
Beaulieu-Petry
Barberio-Redmond​