MONTRÉAL – Colby Armstrong, qu’on n’attendait pas avant le début des séries éliminatoires, pourrait finalement avoir son mot à dire dans la relance du Canadien.

Trois semaines jour pour jour après s’être blessé à la jambe droite contre les Hurricanes de la Caroline, Armstrong s’est entraîné en compagnie de Jeff Halpern et Brandon Prust lundi matin, quelques heures avant le départ de l’équipe pour le New Jersey.

Pendant ce temps, on retrouvait Travis Moen sur un trio complété par Michael Blunden, qui n’a pas joué depuis le 4 avril, et Gabriel Dumont.

« Quand on m’a demandé si j’étais prêt à jouer, j’ai répondu oui », s’est contenté de révéler Armstrong après une séance de patinage d’une cinquantaine de minutes. « Peu importe ce que ça voulait dire, ils savent où j’en suis. Je me sens bien dans les entraînements, je peux tenir mon bout dans les exercices plus intenses. Je me suis fait brasser et je ne ressens aucune douleur. Je suis prêt. »

Encore plus discret, Therrien a précisé qu’il ne confirmerait son alignement que mardi, mais a insisté sur l’importance de chacun des hommes à sa disposition dans son plan à court terme.

« Je suis prêt à revenir »
« Je suis prêt à revenir »

« Colby est un joueur important au sein de notre formation, a reconnu l’entraîneur. J’ai toujours cru en l’importance d’une bonne chimie pour connaître du succès et il est le genre de joueur qui s’assure que cet élément soit présent au sein de notre formation. Il offre aussi du bon jeu en désavantage numérique, il comprend bien notre système. »

Moen n’a que six points en 44 parties et son dernier but remonte au 21 février. La précarité de sa place au sein des douze attaquants réguliers du Tricolore semble grandissante depuis quelques semaines, mais son patron immédiat, qui l’a utilisé pendant moins de dix minutes samedi contre les Capitals de Washington, refuse de remettre en question son utilité au sein d’un groupe qui se cherche.

« On se dirige vers une séquence qui nécessitera l’apport de chacun et Travis a un rôle important au sein de l’équipe. Nous comptons sur lui et nous aurons besoin qu’il nous donne le meilleur de lui-même jusqu’à la fin », a tenu à mettre au clair Therrien.

En défensive, Davis Drewiske campait encore le rôle de septième défenseur alors qu’il formait un duo avec Tomas Kaberle. Yannick Weber était jumelé à Andrei Markov, P.K. Subban faisait équipe avec Francis Bouillon tandis que Josh Gorges et Raphael Diaz étaient réunis sur l’autre paire de partants.

« On a tenté quelques expériences, autant avec notre groupe d’attaquants que nos défenseurs, au cours des deux dernières semaines et ce n’est pas impossible qu’on essaie d’autres choses cette semaine, a laissé planer Therrien. Raphael vient tout juste de revenir, on veut lui faire voir beaucoup d’action et on sent que le courant passe bien avec Josh. »

Galchenyuk : le plan suit son cours

Tout comme celle de Moen, l’utilisation d’Alex Galchenyuk soulève de plus en plus de questions parmi ceux qui suivent de près les activités de l’équipe. Mais pas exactement pour les mêmes raisons.

Galchenyuk connaît ses meilleurs moments depuis qu’il avait amassé sept points à ses sept premiers matchs dans la Ligue nationale. Ses six buts et neuf points au mois d’avril font de lui la recrue la plus productive du dernier mois de la saison. Avec un total de 24 points, il occupe maintenant le sixième rang du classement des meilleurs marqueurs parmi les joueurs de première année, un point derrière son coéquipier Brendan Gallagher.

Mais le Canadien demeure conservateur avec son jeune joyau, qui a eu 19 ans au mois de février. Galchenyuk a marqué dans trois matchs consécutifs la semaine dernière, mais son temps de glace n’a jamais excédé 9:45 au cours de cette séquence.

« Alex va bien dans la position dans laquelle on le met. Si on commence à changer son utilisation, je ne suis pas certain que ça continuera ainsi », a cité Therrien lorsque sommé de justifier sa logique.

« On a toujours tendance à penser que si on en donne plus à un joueur qui va bien, ça va aller encore mieux. Mais ce n’est pas toujours le cas. Ça peut même être le contraire. On a un plan avec Alex. Il va bien, il progresse bien et on veut s’assurer que ça reste ainsi. »

Therrien a senti le besoin de lever légèrement le ton lorsqu’un collègue anglophone a poussé la note.

« Les choses vont bien, alors je ne comprends pas pourquoi certains paniquent! Tout va bien, nous sommes heureux, nous sommes satisfaits! »

Avec les 33 matchs auxquels il a pris part au niveau junior, Galchenyuk en a maintenant disputé 78 depuis le début de la saison. C'est sans compter sa participation au championnat du monde junior au tournant de l'année. Le calcul n’a pas échappé à l’entraîneur du Canadien, qui n’entend pas déroger du plan de match avec le plus récent choix de première ronde de l’organisation.  

« C'est à nous de retrouver le sentier de la victoire »
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« Les petits détails sont importants »
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« Il faut gagner les batailles »
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« Notre groupe va rebondir »
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