Le Canadien s'incline malgré un bel effort face aux Panthers
Canadiens jeudi, 24 mars 2022. 18:20 samedi, 14 déc. 2024. 21:52MONTRÉAL – Les Panthers de la Floride formaient déjà la machine offensive la plus redoutable de la LNH et ils ont acquis du renfort avant d’affronter le Canadien. Malgré tout, la troupe montréalaise a représenté une opposition coriace dans une défaite de 4-3.
Voici nos observations de cette rencontre enlevante, mais qui mène le Tricolore à une quatrième défaite depuis cinq matchs.
Une belle machine à voir
Dans une phase de reconstruction, il faut savoir reconnaître l’excellence et s’en inspirer. C’est toujours un plaisir de voir Aleksander Barkov à l’œuvre et c’est devenu tout aussi fascinant d’observer Jonathan Huberdeau.
Sa mise en scène sur le but de Sam Reinhart, le seul en six déploiements du jeu de puissance, a démontré que ce n’est pas pour rien qu’il est le meilleur passeur de la LNH.
Afin d’atteindre les grands honneurs, les Panthers ont jugé opportun d’ajouter Claude Giroux et Ben Chiarot à cette formation déjà équipée pour veiller tard.
En épiant leur style rapide, agressif, créatif et physique, on ne peut que déduire que Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton aspirent à un rendement semblable à terme de leur refonte.
Ça restait étonnant de voir Barkov riposter seulement sept secondes après le premier but de la soirée inscrit par Nick Suzuki en avantage numérique. Le rapide Mason Marchment et le talentueux Anthony Duclair (déjà son 25e) ont enfilé les autres buts des visiteurs.
Tout de même, Paul Byron a réduit l’écart à un seul but avec 3:40 à écouler. Une punition des Panthers quelques secondes plus tard n’a pas été suffisante pour créer l’égalité.
« On a démontré qu’on pouvait jouer contre n’importe quelle équipe, je ne crois pas qu’on aurait pu prétendre cela il y a quelques semaines. Présentement, on peut faire la vie dure à n’importe quel adversaire », a déduit Joel Edmundson après cette partie.
Voilà pourquoi les partisans ont tant apprécié le spectacle en dépit du résultat.
« Je pense qu’ils apprécient notre effort et notre style de jeu. C’est rare qu’on se fait sortir d’un match. Pour les joueurs et les entraîneurs, c’est plaisant d’avoir le support des partisans. On vient d’affronter une bonne équipe et on s’est très bien battus. On n’a pas eu le résultat qu’on voulait, mais c’est une partie agréable à jouer et diriger », a reconnu St-Louis.
Une première pour Chiarot et Giroux
Impliqués dans une séquence de sept parties sur des patinoires adverses, les Panthers n’avaient pas joué depuis la date limite des transactions qui leur a permis de faire le plein de ressources. Chiarot et Giroux attendaient donc depuis lundi leur première expérience dans cet uniforme.
Sans doute envahi par plusieurs émotions, Chiarot a été le complice du but de Duclair qui a fait dévier son tir. Le défenseur gaucher a pu saluer son ancienne foule durant un bref hommage lors d’une pause publicitaire et il a aussi été puni, sans conséquence, en deuxième période.
Quant à Giroux, il a récolté une aide sur le but de Barkov et il a été impliqué abondamment en avantage numérique alors que la puissante première unité regroupe cinq attaquants. Dès la première période, Jake Allen l’a empêché de compter de l’enclave.
« Ils ont été bons, ce n’est pas une situation facile particulièrement pour Ben, on savait que ça nécessiterait du temps. Mais je trouve qu’ils ont bien cadré dans notre équipe. On doit maintenant développer plus de chimie et de rythme », a commenté l’entraîneur Andrew Brunette.
« Ce sont de bons joueurs, Giroux excelle depuis longtemps et Ben se démarque à sa façon. Il a démontré beaucoup de calme en fin de match dans notre zone. C’était bien à voir, on a besoin de ce type de joueurs », a ajouté Brunette.
Jake Allen, encore lui
Lundi, Allen avait été époustouflant devant sa cage et les Bruins de Boston. Cette fois, on doit admettre qu’il a eu des hauts et des bas, mais il a assurément sauvé les meubles à quelques occasions. Pensons à ses arrêts pour frustrer Patric Hornqvist et Carter Verhaeghe.
« Depuis qu’il est revenu, il a été la colonne vertébrale de notre équipe, il nous permet de trouver notre élan parfois », a vanté St-Louis en référence à ses arrêts et son calme.
Les occasions étaient là pour le CH
On lance des éloges aux Panthers, mais il importe de préciser que le Canadien aurait seulement eu besoin de la finition offensive de son adversaire pour l’emporter.
Les troupiers de St-Louis ont multiplié les chances bousillées. En premier lieu, Josh Anderson et Cole Caufield ont chacun bénéficié de deux chances en or sans enfiler l’aiguille face à l’excellent Spencer Knight.
Rem Pitlick pourra confirmer son brio puisque Knight l’a volé d’un but de manière magistrale et acrobatique.
« La vitesse était comme un match de séries et les jeunes ont bien fait dans l’ensemble. Dans de tels matchs, tu apprends à quel point le jeu devient éprouvant en séries ou dans une course aux séries. Quand tu arrives dans la LNH, tu peux être timide, mais il faut que tu sortes de ta coquille sur la patinoire », a commenté Edmundson.
Un 18e but pour Suzuki
Ce match a permis à Suzuki de compter son 18e de la saison et son 9e depuis 13 rencontres. Il aurait pu réduire l’écart à un seul but en troisième période, mais il n’a pas su pousser la passe vive de David Savard derrière Knight.
Si la récolte de Suzuki est un sommet chez le CH, les Panthers misent sur six marqueurs de 20 buts, dont trois de 25. Cette saison, les Panthers affichent une moyenne hallucinante supérieure à quatre buts par match.
Terminons en précisant que Jeff Petry n’a pas terminé la partie. Il a quitté en troisième période en raison d'une blessure au bas du corps.