Nous voici donc à l’heure du blogue, un moment que je redoutais mais que je voyais aussi arriver à vive allure. Pourquoi? Parce que bien honnêtement je ne vois pas comment on pourrait, à chaque jour, jaser du Canadien sans répéter tout ce qui a été dit et analysé sur cette équipe.

Mais reste quand même qu’il y aura toujours et toujours de la matière avec le Tricolore, le premier vrai show de télé-réalité. Car bien avant la venue de Star Académie et Occupation Double, on épiait déjà les moindres faits et gestes des joueurs et des dirigeants du Canadien. Les partisans veulent tout savoir et tout le monde a son opinion. Mais que les purs et durs se calment, parler du CH et de l’actualité de la LNH ne sera pas la seule priorité de ce nouveau blogue. En fait, on va pas mal jaser de ce que l’on a déjà pu appeler « La sainte Flanelle » mais aussi de mon travail en général et de ma vie parce qu’une fois rendu à la maison ma vie ressemble à la vôtre. Et j‘espère que nous serons nombreux à discuter ensemble et je tenterai aussi à l‘occasion de répondre à quelques questions.

Depuis que j’ai lancé mon livre en octobre dernier, j’ai aussi réalisé à quel point les Québécois sont également passionnés par le hockey mineur. Y’a tellement de parents qui sont venus m’aborder cet hiver dans les arénas, qu’à certains moments j’avais l’impression d’être devenu une espèce d’ambassadeur, de confident, de conseiller ou de psychologue à l’écoute des parents! Et à bien y penser c’est tellement normal. Quand il ne parle pas du Canadien, le père de famille typique parle de son fils ou de sa fille avec fierté. On est tous comme ça. La religion a pris le bord et le Québécois de 2009 occupe ses dimanches en faisant le gérant d’estrades. Au lieu de se rencontrer sur le perron de l’église, on échange dorénavant près de la cantine de l’aréna.

Au fil de jours, je vais donc partager avec vous les joies et les peines des petits Gélinas et on va voir comment ça se passe dans les autres chaumières aux quatre coins du Québec, si bien entendu, ça vous tente de partager vos expériences avec nous. J’ai aussi la chance d’avoir un paquet de bons chums qui selon moi représentent tous à leur façon le partisan du Canadien sous ses chacune de ses facettes. Y’a mon meilleur ami, Dino l’Italien qui ne parle pas Italien et qui voit du positif partout quand ça concerne le Tricolore. Le genre de gars qui te reviens toujours avec un « Ouais, mais si…» et qui fini avec « …anyway, pense ce que tu veux, moi je suis confiant ». Y’a Cayou (ça c’est son surnom parce que son vrai non c’est Luc Cayouette) et lui, il méprise carrément Bob Gainey. Cayou c’est un Gaspésien originaire de Bonaventure et quand il parle de Gainey, il se fâche à chaque fois. Il serre les dents et plisse bizarrement les yeux. Dans ces moments-là, t’as pas le goût de l’obstiner. Avec lui, nos conversations finissent toujours de la même manière. « …T’as peut-être raison, mais ça ne me dérange pas, Gainey je l’haïs ». Et y’a Mario. Lui, c’est le plus pondéré du groupe quand on parle de hockey mais il veut toujours tout savoir avant tout le monde. Pas capable d’attendre RIS ou Sports 30. Depuis que sa compagnie lui fourni un Blackberry, il m’envoie des courriels à chaque fois qu’une nouvelle rumeur circule et il passe ensuite pour un king auprès des ses collègues chez Bombardier!

C’est trois gars là, je les connais grâce à mon fils Guillaume parce que nos enfants ont déjà joué au hockey ensemble aux niveaux atomes et pee-wee. Et ça, c’est une des grandes beautés d’avoir des enfants sportifs. Peu importe la discipline et le niveau de compétition, on rencontre habituellement des gens qui ont des valeurs semblables aux nôtres et qui sacrifient avec plaisir vacances et week-end pour suivre leurs rejetons. Ce qui m’amène à ma question du jour…car je terminerai probablement chaque chronique avec une question. Grâce aux sports pratiqués par vos enfants, avez-vous également eu le bonheur de nouer de solides amitiés qui ont duré ?