Bilan positif pour le CH
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:50 lundi, 20 mai 2013. 00:45Après une saison inespérée où tout allait comme sur des roulettes pour le Canadien, le château de cartes s’est écoulé en séries. Alors que tout leur a souri depuis leur entrée en fonctions, Michel Therrien et Marc Bergevin ont vécu leurs premiers moments difficiles au cours des derniers dix jours. En plus d’être des témoins impuissants de quelques décisions douteuses des officiels, ils ont vu des éléments clés de l’équipe tomber au combat et d’autres étouffer sous la pression.
Le temps de panser les plaies, de laisser retomber la poussière sur cette saison étonnante et de prendre un certain recul sur cette élimination expéditive et le directeur-général sera en mesure de dresser un bilan de l’an un de son règne. Et malgré la vive déception qui accompagne inévitablement la défaite, le constat se veut très positif pour cette formation qui a terminé au dernier rang de son association l‘an passé.
L’entrée en scène des jeunes
On se souviendra probablement de cette saison de lock-out comme étant celle qui aura permis à trois jeunes joueurs très talentueux d’émerger et de se distinguer avec le Canadien. Ça saute aux yeux que Jarred Tinordi et Brendan Gallagher joueront dans la LNH pendant plusieurs saisons et qu’ils seront des piliers à Montréal. À 18 ans, Alex Galchenyuk a pour sa part démontré qu’il deviendra fort probablement ce joueur de concession tant attendu à Montréal. Aussi mature que doué, il a amassé 9 buts et 18 passes pour 27 points en 48 parties malgré un temps de jeu limité à une moyenne de douze minutes par partie, avec très peu d’apparitions en avantage numérique. À titre de comparable, au même âge, Tyler Seguin avait obtenu 11 buts et autant de mentions d’aides en 74 parties avec les Bruins alors que Steven Stamkos avait récolté 22 filets et 23 passes en 79 joutes.
Ces trois recrues s’ajoutent donc à un groupe de quatre autres éléments importants qui sont également âgés de 25 ans ou moins, soit Pacioretty, Eller, Subban et Price. À cela, il faut ajouter, Dumont, Beaulieu et Pateryn qui cognent à la porte de la LNH.
Du bois mort
Bénéficiant de l’option de racheter deux contrats qui ne seront pas comptabilisés sur la masse salariale, Marc Bergevin s’est déjà débarrassé de Scott Gomez et Tomas Kaberle sera le prochain.
Après avoir renégocié les ententes de Desharnais, Bouillon et Budaj pendant la saison, le directeur-général du tricolore ne se retrouve maintenant qu’avec quelques dossiers entre les mains alors que seuls Drewiske, Nokelainen, Halpern, Armstrong et Ryder deviendront joueurs autonomes en juillet. Il serait surprenant de revoir l’un d’entre eux à Montréal à l’ouverture du prochain camp d’entraînement.
Bergevin sera possiblement tenté de se départir de tout simplement laisser aller Yannick Weber. Misant déjà sur Subban, Gorges, Tinordi, Bouillon, Emelin et Markov, sera-t-il tenté d’échanger Diaz en considérant que Pateryn et Beaulieu devraient être mûrs pour prendre la relève ? Et si une bonne offre tombait sur la table pour Markov qui a drôlement ralenti dans le dernier droit ? à tout le moins, il y a certainement matière à réflexion.
L’impact de Therrien
Appuyé par son patron qui lui a ôté une épine du pied avant même le début de la saison en retirant Scott Gomez de la formation, Michel Therrien et ses adjoints ont accompli un travail colossal. Son retour derrière le banc du Canadien a mis un terme au country club alors que l’effort a été récompensé et que les intérêts de l’équipe ont passé avant ceux des individus même s’il a été extrêmement patient avec Travis Moen.
Réputé pour avoir bien développé les jeunes vedettes des Penguins lors de son passage à Pittsburgh, il a intégré les recrues à sa manière en plus d’avoir trouvé la bonne recette pour finalement faire débloquer Lars Eller et soudain on remet moins en doute la transaction qui a envoyé Halak à St.Louis. Il a aussi le mérite d’avoir appris à PK Subban comment jouer au hockey mais surtout à comment presque devenir un joueur d’équipe.
Et Price dans tout ça ?
La série face aux Sénateurs s’est jouée devant le filet. Pendant que Craig Anderson multipliait les arrêts spectaculaires, Carey Price a de nouveau été incapable de s’imposer en séries éliminatoires. Price n’a pas été à la hauteur et c’est déjà la quatrième fois qu’il est éliminé en première ronde avec le Canadien.
Qu’on le veuille ou non, malgré son immense talent des doutes persistent toujours sur le gardien de vingt-cinq ans. Il est même permis de se demander s’il a la force de caractère pour tenir le fort et supporter la pression de Montréal ? Sa fiche en séries parle d’elle-même : 9 victoires et 17 défaites avec une moyenne de buts alloués de 2,90 et un taux d’efficacité de ,905.
Faut-il lancer la serviette pour autant ? Certainement pas…Sauf qu’il se faut rendre à l’évidence que malgré toutes les bonnes choses qui ont été dites et écrites à son sujet, Price ne sera probablement jamais l’ombre de grands gardiens comme Patrick Roy ou Martin Brodeur et pour le moment il n’a même pas encore été en mesure de s’imposer comme Quick, Lundqvist, Miller et compagnie.