Canadien-Leafs : des erreurs coûteuses à 4 contre 4
Canadiens jeudi, 11 févr. 2021. 01:25 dimanche, 15 déc. 2024. 15:26MONTRÉAL – Contre une équipe qui lui avait fait payer chacune de ses erreurs un mois plus tôt, le Canadien n’a concédé qu’un but à 5 contre 5 et a réglé les problèmes d’indiscipline qui lui avaient été si coûteux lors du premier duel. Il ne s’en est pas mieux tiré pour autant, s’inclinant pour la deuxième fois de la saison contre la seule équipe qui le devance au classement de la division canadienne.
Létaux en avantage numérique dans une victoire en prolongation lors du passage du CH à Toronto, c’est à 4 contre 4 que les Maple Leafs ont fait le gros du dommage dans leur victoire de 4-2 mercredi soir au Centre Bell.
Ils ont d’abord créé l’égalité 1-1 en fin de deuxième période, pendant que Jake Evans et Justin Holl étaient simultanément punis pour leur participation à une échauffourée près de Carey Price. Après avoir récupéré la rondelle profondément en zone offensive, les Leafs ont ramené leurs quatre joueurs en haut des cercles des mises en jeu, créant juste assez de confusion dans la défensive tricolore pour s’offrir temps et espace. Travis Dermott a reçu la rondelle à la ligne bleue, a fondu vers le point rouge à la droite de Price et l’a battu d’un tir précis côté biscuit.
« Ils ont pris leur erre d’aller à partir de ce moment, a remarqué Corey Perry. J’ai l’impression qu’avant d’en arriver là, on était en contrôle. Ça fait partie du cours d’un match. L’arbitre avait-il raison de punir les deux gars? Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il aurait pu les laisser jouer. »
« C’est plus les erreurs qui ressortent, a déploré l’entraînant Claude Julien, supportant la thèse de son vétéran voulant que le CH se tirait plutôt bien d’affaire avant ce moment charnière. Quatre fois, on avait la rondelle et on leur a redonnée dans notre territoire avant qu’ils marquent. C’est sûr que ça nous a enlevé le vent dans les voiles un peu et ça leur a donné de l’énergie. »
À lire également
Mêmes circonstances, début de troisième. Joel Edmundson et Zach Hyman sont au cachot pour un accrochage survenu au son de la sirène signalant l’entracte. John Tavares entre sans opposition en zone adverse, freine devant Jeff Petry et attire un deuxième adversaire vers lui avant de remettre en retrait à Holl. Le défenseur a eu quatre secondes pour améliorer son angle de tir et armer un tir frappé qui n’a donné aucune chance à Price. Devant lui, que des spectateurs.
« Je ne sais pas ce qui s’est passé, ça ne devrait pourtant pas faire une grande différence, se questionnait en rétrospective Joel Armia, qui effectuait un retour au jeu après une absence de sept parties. Il y a plus d’espace sur la patinoire, mais c’est la même chose pour les deux équipes. Ça ne devrait pas être si difficile. »
« [Les Leafs] sont une équipe qui fait bien circuler la rondelle en zone offensive. Il va falloir regarder les séquences sur vidéo, revoir ce qu’ils ont fait et apporter les corrections », a lâché Josh Anderson, auteur du premier but du match.
« Ça a été des erreurs coûteuses ce soir, a répété Julien. Toronto a une équipe pour te faire payer quand tu fais ces erreurs-là. »
Armia s’est surpris lui-même
Sans qu'il inscrive son nom sur la feuille de pointage, on peut dire qu'Armia a repris où il en était avant d’encaisser la violente mise en échec de Tyler Myers il y a trois semaines à Vancouver. Réuni à Jesperi Kotkaniemi et Tyler Toffoli, le Finlandais a fourni l’énergie et la rapidité que Corey Perry, qui l’a remplacé sur cette unité pendant son absence, n’est plus en mesure d’offrir.
Armia a reçu un coup de bâton au visage en première période, un sacrifice qui a procuré au Canadien son premier jeu de puissance de la soirée. Le Finlandais a aussi forcé Zach Bogosian à commettre une faute pour l’empêcher de contourner le filet de Frederik Andersen à pleine vitesse en deuxième. Son jeu le long des rampes a permis à son équipe de gagner plus de rondelles contestées qu’elle n’en a perdues tout au long de la veillée.
« J’ai été surpris de constater à quel point je me sentais bien, a-t-il admis après le match. Je bougeais bien mes jambes et je pense que je m’en suis bien tiré dans mes duels. Je me sentais bien. »
S’il a révélé que Paul Byron n’était « pas à 100% », Julien a précisé qu’il était en mesure de jouer et que son état de santé n’expliquait pas son exclusion de l’alignement.
« Présentement, on a des joueurs en trop. Ce soir, on trouvait que c’était important de garder Corey Perry dans la formation pour sa contribution en avantage numérique et on avait besoin de marquer des buts. Ces décisions ne sont pas faciles à prendre parce qu’elles signifient qu’on doit sortir un gars qui joue bien. Ça ne veut pas dire que ça durera éternellement, mais ce soir il fallait asseoir quelqu’un pour le retour d’Armia et c’est tombé sur Paul. »
Byron est l’un des deux attaquants du Canadien, avec Phillip Danault, qui n’a toujours pas trouvé le fond du filet cette saison.