Vingt années ont passé depuis ce fameux soir du 2 décembre 1995 où le Canadien et Patrick Roy ont divorcé.

Pour la première fois depuis ce jour noir de l’histoire du Tricolore, l’entraîneur-chef de l’époque Mario Tremblay a accepté de revenir sur l’incident lors de son passage sur le plateau du 5 à 7, mercredi.

ContentId(3.1164244):Il y a 20 ans, dernier match de Roy avec le CH
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Ce dernier, maintenant collaborateur à RDS, n’a pas tardé à formuler ses regrets, lui qui avait longuement patienté avant de rappeler Roy au banc lors d’une raclée infligée par les Red Wings de Detroit au Forum de Montréal.

Le légendaire portier du CH avait alors été contraint d’encaisser les neuf premiers buts des Wings dans un revers de 11-1.

« Après le cinquième but, j’aurais dû le sortir. Je ne m’en cache pas, j’ai commis une grave erreur », concède aujourd’hui Tremblay.

Lorsque celui-ci a finalement mis un terme à la soirée de travail de son gardien, Roy a profité de son passage derrière le banc pour s’adresser au président de l’équipe de l’époque, Ronald Corey, et l’informer qu’il venait de disputer son dernier match dans l’uniforme du Canadien.

C’est à ce moment que la relation houleuse entre Tremblay et Roy prenait fin.

« À ma première entrée dans le vestiaire du Canadien (en 1995), j’ai prononcé un discours en anglais, mais puisque je suis originaire du Lac-Saint-Jean, vous comprendrez que mon accent était assez prononcé et Patrick en a ri », raconte Tremblay, qui a aussitôt senti l’urgence d’établir son autorité.

« Si je ne mets pas mes culottes, je suis un entraîneur mort. Je n’aurais pas fait un mois », estime-t-il, tout en exprimant à nouveau ses profonds regrets.

« Ce fut un incident malheureux », se désole-t-il encore.