Et si la fin de saison permettait à Claude Julien de tenter des expériences?
Canadiens mercredi, 11 mars 2020. 08:53 vendredi, 13 déc. 2024. 15:41MONTRÉAL – Les joueurs du Canadien ont eu besoin de deux périodes pour trouver leurs repères après que l'entraîneur-chef de la formation montréalaise, Claude Julien, eut passé les trios dans le mélangeur la veille.
Deux fois en première période, Charles Hudon a commis un hors-jeu en entrée de zone. Joel Armia a réussi quelques beaux efforts individuels, mais semblait chercher ses compagnons de trio sur la patinoire. Le synchronisme du Tricolore n'était tout simplement pas à point et le niveau d'engagement non plus.
À lire également
Le résultat : les Predators de Nashville en ont profité pour prendre les devants 4-0. Le Canadien a augmenté l'intensité lors du dernier tiers et a rendu les choses intéressantes, mais c'était trop peu trop tard.
Il y a néanmoins des choses intéressantes à retenir de ces nouveaux trios déployés par Julien.
La combinaison d'Artturi Lehkonen, Nick Suzuki et Jordan Weal a connu un bon match. Suzuki a joué avec les deux ailiers à différents moments de la saison et avait déjà une certaine familiarité avec eux.
« Il y a toujours une courbe d'apprentissage quand vous vous retrouvez avec de nouveaux joueurs, a noté Suzuki après la défaite de 4-2 face aux Predators. Personnellement, j'essaie d'étudier les tendances de tous les joueurs à l'entraînement. Même pendant les matchs, j'observe à partir du banc ce que les autres font. J'ai eu de bons moments avec Weal et Lehkonen à différents moments cette saison. Je crois que notre trio a bien fonctionné. »
L'unité de Hudon, Max Domi et Brendan Gallagher a aussi connu quelques bons moments. Domi a toutefois été coupable du revirement qui a mené au premier but des Predators. Hudon s'en voulait aussi de ne pas avoir profité d'une échappée en première période, ce qui aurait pu changer l'allure de la rencontre.
« J'essayais de faire les bonnes choses, de travailler fort pour mes compagnons de trio, a indiqué Hudon. J'aurais aimé marquer. Ça nous aurait mis le vent dans les voiles en début de match. Mais j'ai gardé le moral. Par le passé, peut-être que j'aurais lâché jusqu'à la fin du match, mais là, j'avais le goût de travailler pour obtenir une autre occasion de marquer. »
De son côté, Gallagher a noté qu'il était un peu étrange pour lui de ne pas jouer avec Phillip Danault et Tomas Tatar. Ce dernier est sur la touche depuis trois matchs en raison d'une blessure au haut du corps qui le forcera à rater une période de temps indéterminée. Danault jouait avec Paul Byron et Armia.
« Je continue à jouer avec de bons joueurs, mais c'est un peu différent, a mentionné Gallagher, qui a passé la majorité des deux dernières saisons avec Danault et Tatar. Vous allez peut-être hésiter une demi-seconde de plus avant de faire un jeu. À la place de savoir où sera votre coéquipier, vous avez besoin de regarder s'il est là.
« C'est quelque chose qui peut prendre un peu de temps. Il faut communiquer entre nous, apprendre nos tendances. Une fois que vous vous comprenez bien et qu'une situation déjà étudiée se représente, vous allez savoir comment en profiter. »
Les lacunes offensives du Tricolore pendant l'absence d'attaquants importants en raison de blessures ont été montrées du doigt pour expliquer la saison difficile de l'équipe. Si jamais Julien décidait de continuer les expériences d'ici la fin de la campagne, peut-être développera-t-il de nouvelles combinaisons intéressantes qui pourront servir l'hiver prochain. Il faudra toutefois que les joueurs offrent un meilleur échantillon qu'ils l'ont fait mardi s'ils veulent permettre à leur entraîneur d'en tirer des conclusions.