La coupe Molson à Brendan Gallagher et le Jacques-Beauchamp à Byron
Canadiens mardi, 3 avr. 2018. 10:51 mardi, 3 avr. 2018. 13:51BROSSARD, Qc – Paul Byron passe de moins en moins inaperçu dans la Ligue nationale de hockey, ce qui ne l'empêche pas d'accumuler les mentions visant à récompenser sa contribution parfois effacée avec le Canadien de Montréal.
Pour la deuxième fois en trois saisons, Byron a été choisi à titre de lauréat du trophée Jacques-Beauchamp-Molson, à quelques heures du dernier match local du Canadien, mardi.
Par ailleurs, l'ailier Brendan Gallagher a remporté la coupe Molson, qui honore le joueur de l'équipe ayant amassé le plus de points au classement des trois étoiles.
Byron a été élu lors d'un scrutin auprès des médias affectés à la couverture de l'équipe. Il a obtenu un total de 75 points et a devancé Nicolas Deslauriers (68 points) et Antti Niemi (62 points).
Créé en 1981 en l'honneur d'un ancien grand journaliste, le trophée Jacques-Beauchamp-Molson est remis au joueur ayant eu un rôle déterminant au sein de l'équipe pendant la saison régulière, sans toutefois en retirer d'honneur particulier. Phillip Danault avait reçu cet honneur la saison dernière. Byron l'avait précédé en 2015-2016.
À sa troisième saison complète avec le Canadien, Byron avait inscrit 19 buts et 15 aides en 78 matchs avant la rencontre entre le Tricolore et les Jets de Winnipeg, mardi soir. Originaire d'Ottawa, Byron a réussi son premier tour du chapeau en carrière le 2 décembre contre les Red Wings de Detroit.
« C'est un honneur, c'est sûr! C'est toujours une agréable sensation de recevoir une reconnaissance du genre. Il y a encore beaucoup de travail à faire, et j'espère que l'année prochaine sera meilleure et que nous allons participer aux séries éliminatoires », a déclaré Byron, en français.
Candidat du Canadien au trophée Bill-Masterton l'an dernier pour sa persévérance, Byron a l'impression de faire mentir tous ceux qui doutent de ses capacités. Il l'admet : il en retire une certaine satisfaction.
« Quand je suis arrivé ici, il n'y avait pas beaucoup de gens qui savaient quel genre de joueur j'étais. Beaucoup m'ont dit que je n'étais qu'un joueur de quatrième trio, un plombier. Je sais que je vaux plus que ça. Je suis capable de jouer sur n'importe quel trio. J'aime beaucoup mes années ici à Montréal et j'espère que la prochaine année sera aussi bonne que les deux dernières. »
Trophée rebaptisé!
Pour sa part, Gallagher a mis la main sur la coupe Molson pour la première fois de sa carrière.
L'attaquant de 25 ans s'est adjugé la coupe Molson grâce à 15 sélections parmi les trois étoiles d'un match. Il a accumulé 30 points au classement de la coupe Molson. Il a devancé Jonathan Drouin (20) et Niemi (18).
Quand les journalistes ont voulu savoir ce que cet honneur représentait, il l'a d'abord identifié sous un autre nom.
« Le Trophée Carey Price! a lancé l'athlète originaire d'Edmonton, en faisant référence au fait que le gardien du Canadien avait mérité cet honneur sept fois lors des neuf dernières saisons avant 2017-2018.
« C'est bien, c'est un bel honneur et je vais apprécier le moment. Mais dès que ce sera terminé, je vais probablement oublier le tout assez vite », a avoué le combatif ailier droit du Tricolore, qui n'a jamais été trop porté sur les récompenses et statistiques individuelles.
Avant d'affronter les Jets, il affichait 30 buts et 21 aides au compteur, deux sommets personnels. Il a participé à tous les matchs du Tricolore jusqu'ici cette saison après deux campagnes abrégées par deux blessures à la main gauche.
« J'essaie toujours d'être constant match après match, et ce n'était pas différent cette saison. Je fais tout en mon possible pour contribuer, et j'ai été chanceux cette année car plusieurs rondelles ont pénétré dans le filet. Et je sais que les choses peuvent aller dans une autre direction. »
Claude Julien a eu de bons mots pour Byron et Gallagher.
« Ce sont deux joueurs qui ne sont pas à 100 pour cent mais par leur volonté, par leur désir, ils veulent faire partie de la solution. Ce ne sont pas des joueurs qui se sont cachés parce que les choses n'allaient pas bien. Au contraire. Ils se sont montrés de bons leaders et ils méritent certainement de tels honneurs. »