BROSSARD – L’histoire de Phillip Danault, qui vient de mériter le trophée Jacques-Beauchamp, ne fait que s’améliorer au fil des saisons. Au moment de son acquisition en février 2016, même son agent ne croyait pas qu’il s’établirait parmi les deux premiers trios du Canadien.

 

Le Québécois de 26 ans a donc reçu ce prix qui récompense un joueur ayant eu un rôle déterminant au sein de l’équipe sans toutefois en retirer d’honneur particulier. Permettons-nous d’abord une petite parenthèse, ça pourrait difficilement être remis à une meilleure personne que Danault qui a devancé Andrew Shaw et Jeff Petry. Toujours sympathique et disponible, personne ne peut douter que Danault investit tous ses efforts pour le bien de son équipe.

 

Le centre gaucher a déjà établi les meilleurs résultats de sa carrière au chapitre des points (51), des mentions d’aide (39), des mises au jeu remportées (833), du différentiel (+20), des tirs bloqués (54) et des mises en échec (89).

 

« Ç’a toujours été un peu ça mon rôle même au niveau junior. Je ne flashe pas toujours, mais je fais toujours la job. Je fais de petits détails qui ne sont pas toujours remarqués par tout le monde, mais ce sont des détails qui finissent par faire gagner des matchs. J’essaie de faire de mon mieux et je suis très content de recevoir ce trophée », a témoigné Danault qui se souciait déjà de son jeu défensif à l’âge de cinq ou six ans.

 

Sa réputation ne cesse de gagner de la valeur le menant même parmi des discussions pour le trophée Selke remis au meilleur attaquant défensif.

 

« Je n’aurais jamais pensé à ça. Mon nom circule un peu, mais j’ai encore du chemin à faire. Claude (Julien) m’utilise dans les bonnes situations et je commence à jouer un peu en avantage numérique. Il a eu la chance de coacher Patrice Bergeron et je ne dis pas qu’il voit un Bergeron en moi, mais il voit un peu des mêmes atouts défensivement », a réagi Danault.

 

Si ses qualités défensives ne font aucun doute, Danault a passé beaucoup de son temps à Montréal en tant que centre du premier trio. Il s’est avéré une option très intéressante en attendant un centre appartenant à l’élite de la LNH. Humblement, il croit ainsi avoir profité au maximum de ses opportunités.

 

« À date oui et surtout cette année alors que j’avais un gros mandat. Ce n’est pas fini, je continue de progresser, mais je pense que j’ai donné le meilleur de moi-même jusqu’à maintenant. Désormais, c’est la confiance et l’expérience qui s’emmagasinent et ça me rend meilleur », a expliqué le patineur acquis en retour de Dale Weise et Tomas Fleischmann.

 

Dire qu’à son arrivée avec le Canadien, Danault a parfois dû se contenter d’un rôle de spectateur et surtout d’une utilisation en tant qu’ailier. Deux semaines après la transaction, son agent Stéphane Fiset n’avait pas voulu imaginer une évolution aussi impressionnante de sa carrière quand on l’avait rencontré au Complexe sportif Bell de Brossard.

 

« Je ne pense pas qu’il va monter sur les deux premiers trios dans la LNH, mais il peut facilement remplacer temporairement un joueur quand c’est nécessaire pour quelques matchs. Je le vois connaître une longue carrière comme troisième ou quatrième centre selon la profondeur dans l’organisation », m’avait indiqué Fiset en mars 2016.

 

« Chose certaine, je le vois un jour avec une lettre sur son chandail. Il a été capitaine à l’âge de 17 ans dans le junior (avec Victoriaville). Ça démontre beaucoup de leadership de sa part. Il est tellement passionné qu’il fera un bon bout de chemin », a avait prédit Fiset qui devrait avoir raison d’ici quelques années.

 

Pour la suite des choses, Danault voudra s’accrocher à un poste élevé dans la hiérarchie des centres du Tricolore. La compétition s’annonce plus relevée que par le passé avec des noms comme Jesperi Kotkaniemi, Max Domi et Ryan Poehling notamment.

 

« Je fais ma job chaque soir, la constance, c’est la plus grosse valeur dans la LNH et au sein de notre équipe aussi. Je me surpasse durant chaque match et c’est ce qui fait ma marque de commerce : l’éthique de travail, le jeu défensif, les petits détails, jouer contre les gros trios et être en mesure de produire offensivement ; ce que je veux améliorer davantage », a répondu Danault sans trop vouloir s’aventurer sur le sujet.

 

La combinaison avec Brendan Gallagher et Tomas Tatar a rapporté des dividendes au Tricolore cette année. Étant son coéquipier depuis quatre saisons, Gallagher n’est nullement surpris de la contribution de Danault.

 

« On sait à quel point il est important pour notre équipe même si c’est bien qu’il reçoive cette récompense. Il a connu toute une année », a vanté Gallagher.

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