BROSSARD – Si Tomas Fleischmann est arrivé à Montréal avec la ferme intention de convaincre le Canadien de sa valeur, Jeff Petry revient avec sa nouvelle équipe dans une situation diamétralement opposée.

Après avoir brillé dans l’uniforme du Canadien depuis qu’il a été acquis des Oilers d’Edmonton, le fluide patineur est passé de la parole aux actes en acceptant un pacte de six ans d’une valeur de 33 millions $ avec l’organisation montréalaise.

Au terme de l’élimination du CH, Petry avait témoigné de son désir de demeurer dans le giron du Tricolore et il a prouvé que ce n’était pas de la poudre aux yeux ou un discours de négociation.

Maintenant bien ancré au sein de la brigade défensive de Michel Therrien, Petry veut poursuivre sur la lancée et il ne ressent pas de pression à l’idée d’égaler son rendement dans le camp montréalais.

« Je suis arrivé ici, j’ai pu jouer mon style de jeu et je me suis bien intégré. J’ai hâte de recommencer », a révélé le timide Américain qui a presque sué davantage devant les caméras que durant les tests physiques.

Petry est donc revenu dans l’entourage du Canadien avec le plus grand des plaisirs. Il faut dire que tous ses compagnons ont fait campagne dans les médias pour le convaincre de s’associer au CH.

« C’est un honneur de savoir qu’ils veulent que je revienne. À ma rencontre de fin de saison, les gars me l’ont dit, ils m’ont dit que la décision me revenait, mais qu’ils voudraient que je revienne », a confié le droitier de six pieds et trois pouces.

Petry a probablement renoncé à quelques millions en paraphant cette entente, mais il croyait aux aspirations du club d’aspirant à la coupe Stanley.

« Oui, je le pense. On a ajouté des joueurs cet été et des gars comme (Alexander) Semin vont vraiment nous aider. De la façon dont ça s’est fini l’an passé, on peut être un aspirant », a-t-il prévenu.

« On ne doit pas s’imposer davantage de pression. Notre groupe a connu du succès par le passé et on veut passer à l’étape suivante. Les gars deviennent plus matures, ils apprennent du passé et ça peut jouer un grand rôle », a enchaîné le polyvalent défenseur.

Selon les dires de Petry, le fait de revenir à Montréal était un incontournable pour lui puisqu’il a vécu de merveilleux moments avec le Tricolore. Il espère poursuivre dans ce sens cette année et il a reconnu que le match de la Classique hivernale à Boston sera spécial pour lui qui est originaire du Michigan.

« C’est formidable, c’est un gros match. Tu veux le traiter comme les autres matchs, mais c’est un match spécial, c’est une chance qui n’appartient pas à tout le monde de pouvoir y participer », a admis celui qui a solidifié la défense montréalaise.

Les échos de vestiaire du CH

Prudent dans ses propos, Petry ne se formalise pas du défenseur qui sera à ses côtés. Il faut dire qu’il a été jumelé à trois partenaires (Nathan Beaulieu, Tom Gilbert et Alexei Emelin) en seulement 31 matchs avec le Canadien. Si Beaulieu parvenait à convaincre Michel Therrien de le placer sur la première unité avec P.K. Subban, Petry pourrait aboutir à droite d’Andrei Markov.

« Peu importe qui ce sera, je devrai me concentrer à établir une bonne communication et m’habituer de jouer avec lui », a répondu Petry qui accorde beaucoup plus d’importance au joueur derrière lui, un certain Carey Price.

Comme les autres joueurs qui ont rencontré la presse, Petry a tenu des mots flatteurs à l’endroit de Subban qui a prouvé sa générosité avec un don dix millions $ étalé sur sept ans.

« Ça en dit beaucoup sur le type de gars qu’il est. Évidemment, tout le monde veut qu’on se souvienne de leur grande carrière, mais il y a des choses encore plus importantes que le hockey », a-t-il souligné avec justesse.