BROSSARD, Qc - Le Canadien connaît un début de saison difficile et les partisans commencent à s'impatienter. Mais personne ne cède à la panique dans l'entourage de l'équipe. L'entraîneur Jacques Martin, qui en a vu d'autre, a souligné, vendredi, l'importance de brosser un portrait réaliste de la situation actuelle.

« Nous sommes tous préoccupés - l'organisation, les joueurs et moi-même - mais il n'y a absolument aucune panique à avoir », a déclaré Martin, en parlant du départ chaotique de cinq défaites en six rencontres de l'équipe.

« Il faut admirer la passion de nos partisans, leur loyauté, combien ils ont à cœur nos succès. Ce sont possiblement les meilleurs partisans de la ligue. »

« Mais nous, notre tâche est de se concentrer sur ce que nous pouvons maîtriser, a-t-il enchaîné. Nous avons eu une rencontre fructueuse ce matin, avant l'entraînement. Le point central a porté sur les aspects que nous devons améliorer et comment faire pour les mettre en application. »

« Les joueurs comprennent que les solutions doivent venir de l'intérieur. Tout le monde est sur la même longueur d'onde. »

Une réunion positive, s'il faut en croire les échos que les joueurs interrogés ont fournis.

L'inspiration des Sabres

Martin a dédramatisé la situation, en ajoutant que toutes les équipes connaissent des passages à vide pendant une saison. Le Canadien avait habitué ses partisans depuis le lock-out de 2004-05 à ce que ça se produise plus tard en saison.

Tentant de calmer le jeu, Martin a évoqué le mauvais départ que les Sabres de Buffalo ont connu, il y a un an. Après 14 matchs, les Sabres montraient une piètre fiche de 3-9-2.

« Il faut regarder le portrait en général, a-t-il mentionné. Les Sabres ont eux aussi eu un début de saison très difficile, la saison dernière. L'équipe a fait une belle remontée au classement. Elle a démontré de la stabilité, au moment où on réclamait de tout chambarder. On a fait confiance au même noyau de joueurs et l'équipe a continué de batailler. Elle a participé aux séries éliminatoires et elle continue de s'améliorer. »

Comme les Sabres, le Canadien est confronté à de l'adversité en début de saison, avec les blessures et la présence de trois jeunes en défense.

« C'est important pour l'organisation de faire ce constat et de continuer de travailler dans la même voie. »

L'équipe afficherait plus de confiance si uniquement le jeu de puissance fonctionnait à un taux d'efficacité acceptable. Il n'a fait mouche que deux fois en 25 occasions jusqu'à maintenant (huit pour cent).

Martin a admis que les unités spéciales étaient le dénominateur commun des cinq défaites jusqu'à maintenant.

Quelques buts ici et là en supériorité se seraient sûrement traduits par quelques points additionnels au classement. Pas étonnant que l'accent ait de nouveau été mis sur cet aspect à l'entraînement, vendredi.