RDS et RDS Direct présenteront le match entre le Canadien et les Oilers, lundi soir à 21 h.

Avant-match Canadien c. Oilers

Après une attente qui semblait interminable, le Canadien de Montréal est finalement de retour au jeu. Cette édition du CH est l’une des plus intéressantes des dernières années, avec plusieurs nouveaux visages et jeunes qui occupent des rôles clés dans la formation. La troupe de Claude Julien a débuté avec une défaite crève-cœur de 5-4 en prolongation face aux Maple Leafs avant de dominer les Oilers lors d’une victoire convaincante de 5-1.

Évidemment, il faut tout prendre avec un grain de sel avec un échantillon aussi réduit, mais il y a déjà plusieurs points positifs qui ressortent de la performance du CH. De l’autre côté de la médaille, il y a également des faiblesses que Julien devrait déjà tenter de colmater. Commençons par nous pencher sur le positif.

Points forts

Le CH frappe avec sa vitesse

Lors des deux premiers matchs, le Canadien a usé de sa vitesse avec des résultats assez impressionnants. Ils ont réussi à prendre les Leafs et les Oilers à contre-pied à plusieurs reprises, avec 11 attaques en surnombre contre Toronto et 10 contre Edmonton. En comparaison, le Tricolore n’avait jamais fait mieux que 10 en un match l’an dernier. Ils ont donc égalé ou surpassé leurs meilleures performances de 2019-2020 lors de chacune des deux premières rencontres.

Montréal a aussi été capable de profiter des opportunités créées par leur vitesse, avec 4 buts marqués grâce à une chance de marquer en entrée de territoire, dont deux en échappées par Tomas Tatar. Le CH a un bon mélange de vitesse et de profondeur dans la formation, avec trois trios capables de produire offensivement. En mettant sans cesse de la pression sur la ligne bleue adverse, Montréal peut fatiguer ses adversaires et les forcer à faire des erreurs.

Les nouveaux venus font leurs marques

Montréal a effectué beaucoup de changements de personnel au cours de la saison morte, et quelques-uns des ajouts se sont déjà fait remarquer avec de solides performances.

Tyler Toffoli ne s’est peut-être pas encore inscrit à la feuille de pointage, mais il fait sentir sa présence. L’ancien des Kings et des Canucks mène le club en entrées de zone et se retrouve à égalité avec Josh Anderson avec 6 chances de marquer. Jesperi Kotkaniemi et lui ne devraient pas tarder à marquer s’ils continuent à jouer de la sorte.

Parlant d’Anderson, l’ailier format géant n’a pas perdu de temps à prouver qu’il est remis des blessures qui ont ruiné sa saison 2019-2020. En plus de mener le club en chances de marquer, il est également 1er avec 3 chances en entrée de territoire, montrant sa vitesse sous-estimée pour un joueur de sa taille. Il a déjà deux buts à sa fiche et complète un trio avec Nick Suzuki et Jonathan Drouin qui a impressionné jusqu’à présent pour le Tricolore.

Et finalement, Alexander Romanov à la ligne bleue. Les partisans du CH attendaient l’arrivée du jeune défenseur russe avec impatience depuis qu’il a impressionné au Championnat du monde junior l’an dernier et il n’a pas déçu. Romanov a obtenu son premier point dès son premier match avec une magnifique passe pour envoyer Tatar en échappée. Il a également déjà pris le rôle à la pointe sur la 2e vague du jeu de puissance.

Romanov commence en forceÉvidemment, Julien donne à Romanov du temps de glace plutôt avantageux : aucun autre défenseur n’entame une plus grande partie de ses présences en territoire offensif pour Montréal, mais le talent est évident. Avec le besoin pour un défenseur mobile gaucher dans la formation, Romanov pourrait rapidement voir ses responsabilités grandir s’il continue à performer de la sorte.

Mention honorable : l’avantage numérique

Montréal mène présentement la LNH avec un taux de réussite de 60 %, mais ce n’est qu’en 5 opportunités. L’échantillon est simplement trop petit pour tirer de bonnes conclusions, surtout avec des buts particuliers comme la passe avec la main de Jeff Petry à lui-même. Trop tôt pour juger si l’attaque massive de Julien s’est réellement améliorée.

Points faibles

Joel Edmundson

Joel Edmundson a connu un premier match très difficile dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, alors qu’il s’est retrouvé sur la glace lors de trois des buts des Maple Leafs. Il faut dire qu’il a également été malchanceux : bâton brisé en 5-contre-4 sur le premier but, un 5-contre-3 lors du 2e, et une rondelle qui a dévié sur l’arbitre lors du 3e.

Même avec ses mauvaises fortunes, Edmundson n’a pas impressionné en deux rencontres. Il a le taux de revirement le plus élevé des défenseurs du CH à près de 20 % et Ben Chiarot est le seul membre de la brigade défensive qui complète un plus faible pourcentage de ses passes tentées en zone défensive. Julien a besoin de mieux de la part du vétéran de 27 ans.

Protéger le devant du filet

Trop souvent lors des deux premiers matchs, Carey Price s’est retrouvé avec la vue voilée pour affronter les tirs adverses, 15 fois pour être précis. Le gardien étoile s’en est bien sorti, n’accordant qu’un but à William Nylander, mais ce but s’est avéré crucial dans un match qui s’est décidé en prolongation.

Ce n’est pas un nouveau problème pour la troupe de Julien : le CH a terminé au 26e rang avec 6,1 tirs voilés accordés par match l’an dernier. Les tirs voilés ont également coûté 47 buts au Canadien en 2019-2020. Seuls les Red Wings ont fait pire avec 54 buts alloués. Price est un excellent gardien, mais il ne peut pas faire de miracles face aux tirs qu’il ne voit pas. Limiter le trafic devant la cage se doit d’être une priorité pour Montréal.

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