MONTRÉAL – Tous les partisans du Canadien savent que Jeff Petry n’a pas été l’ombre de lui-même cette saison. Mais à le voir patiner avec aisance contre les Flyers, ça demeure difficile d’expliquer comment il a pu oublier de se servir de cette arme pendant la majorité des matchs. 

Petry est pourtant loin d’être un petit nouveau dans la LNH. En fait, sa prochaine rencontre sera sa 800e dans le circuit Bettman. Mais ses commentaires après ce revers contre les Flyers nous rappellent à quel point la confiance est déterminante dans le sport de haut niveau. 

Voici sa manière d’expliquer son année décevante. 

« Il n’y a pas une chose précise. Avec le départ lent, tu commences à réfléchir, tu n’as pas la même confiance en toi. Dans les deux dernières années, je parvenais à oublier des séquences difficiles, mais pas cette année ce qui a provoqué une spirale négative. Je ne me sentais pas pareil physiquement et mentalement. Je crois que je doutais juste de moi et de mon jeu », a confié Petry à la suite d'une hésitation bien sentie.  

ContentId(3.1405340):Jeff Petry : « La confiance est une grosse partie de la game », rappelle Martin St-Louis (Canadiens)
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Le droitier de 34 ans ne peut pas effacer ce qui s’est produit cette saison. 

« C’est fait, mais je dois essayer de montrer que je n’étais pas le joueur que je suis et que je veux être », a-t-il ciblé. 

« Ma plus grande force, c’est mon patin. Récemment, le fait d’avoir les pieds en mouvement, ça ouvre le jeu et je veux continuer dans ce sens », a ajouté Petry. 

Ça semble une évidence pour bien des observateurs que Petry avait perdu son essence cette saison. On a voulu savoir si l’entraîneur Martin St-Louis, avec sa vaste expérience de joueur, avait déjà été témoin de coéquipiers qui ont oublié de miser sur la plus grande force de leur arsenal. 

« La confiance, c’est une grosse partie du jeu. Quand tu perds ça, tu ne lis pas le jeu comme il faut, il y a de l’hésitation dans tes actions et ça joue sur les jambes et le cerveau. Quand un joueur a beaucoup de confiance, la lecture est facile et tu patines aisément. Mais ça devient lourd un peu quand tu manques de confiance. Ça provoque beaucoup d’hésitation et c’est peut-être ce qui s’est passé », a répondu St-Louis qui veut aider Petry du côté mental. 

Même si les dirigeants du Canadien n’ont jamais caché qu’ils tenteront d’échanger Petry pour l’accommoder, rien ne garantit qu’une transaction sera bouclée cet été. L’Américain n’écarte donc pas la possibilité de demeurer avec le CH. 

« Oui, tout est possible. Je serai ici tant qu’on ne me dira pas le contraire », a déclaré Petry. 

Puisque c’est bien connu, c'est la présence de St-Louis qui lui permet d’envisager cette option. 

« C’est un entraîneur qui prend le temps de parler aux joueurs individuellement. On n’a pas tous les mêmes atouts. Je n’aide pas l’équipe de la même manière que (David) Savard. Il a plusieurs petits outils que tu peux ajouter dans ton jeu, des choses que tu n’étudies pas nécessairement », a vanté Petry. 

N’empêche que le Canadien vient de perdre une septième partie d’affilée. 

« Personne n’est content des résultats. On accomplit de bonnes choses dans les matchs qu’on perd et c’est frustrant de ne pas obtenir les résultats souhaités. J’ai été avec des équipes qui jetaient l’éponge et pensaient à l’année suivante. On peut encore progresser sur différents aspects et on doit finir en force que ça mène à des victoires ou non. Ça va nous aider à évoluer », a cerné Petry. 

Ce qu’ils ont dit

« Je suis content de l’engagement des vétérans dans une fin de saison difficile. C’est quelque chose dont je parle beaucoup et je répète. Dans l’ensemble, on est très engagés même si on n’obtient pas les résultats désirés. Les gars viennent au travail, ils sont impliqués dans les réunions et on aimerait savourer une victoire pour aider dans ce sens », a décrit St-Louis.  

« Ça m’a fait plaisir, je le respecte beaucoup, c’est un exemple pour moi. Il a aussi été repêché en septième ronde et il a eu un parcours similaire au mien », a précisé Rafaël Harvey-Pinard au sujet d’avoir été jumelé à Jake Evans. 

« J’ai reçu de bons mots pas juste de ma famille, mais de beaucoup d’amis et de proches au Saguenay. Ça fait chaud au cœur d’avoir tout ce support », a admis RHP. 

« Pas vraiment, si c’est le cas, ce sera ça. Je serai là pour jouer et eux aussi », a conclu Brendan Gallagher à propos d’une possible confrontation avec des joueurs des Sénateurs puisqu’il avait critiqué les réactions exagérées, à ses yeux, de Tim Stützle.