S’il y a un espoir chez les jeunes Bulldogs que j’ai hâte de pouvoir évaluer dans la LNH, c’est bien le défenseur format géant Jarred Tinordi. Choix de première ronde réclamé par Trevor Timmins (22e au total) en 2010, l’arrière américain devrait se retrouver dans la formation du Canadien lors du prochain duel de l’équipe, samedi soir au New-Jersey.

Rappelé d’Hamilton jeudi, Tinordi possède tous les attributs nécessaires pour connaître du succès et de la longévité dans la LNH. À 6 ‘6’ pieds et 220 livres, le jeune homme qui vient tout juste de célébrer son vingt-et-unième anniversaire de naissance est plutôt mobile et habile avec la rondelle la rondelle pour un colosse de sa stature. Malgré son jeune âge et son manque d’expérience dans la LNH, il pourrait combler un besoin à Montréal s’il se développe et s’impose comme prévu. Sylvain Lefebvre qui le dirige dans la ligue américaine, n’a que de bons mots pour lui et il estime qu’il est prêt à faire le saut chez les grands. «Je n’aurais pas mis mon estampe sur ce rappel, si j’avais pensé qu’il n’était pas prêt. »



À sa première saison dans les rangs professionnels, Tinordi a amassé deux buts et neuf passes pour une récolte de onze points en cinquante-cinq parties à Hamilton. Toutefois, il est le genre de joueur dont la contribution ne se calcule pas seulement en regardant la colonne des points. «Sa plus grande amélioration se situe au niveau de la confiance, explique le pilote des Bulldogs. C’est un leader et ce n’est pas un hasard si on l’a nommé assistant-capitaine. C’est un joueur mature et intelligent qui est capable de bien gérer sa partie en fonction du pointage ou du rythme du match. Depuis de début de la saison, il a été le joueur le plus régulier de l’équipe au niveau de l’implication physique. Non seulement c’est un gars qui frappe solide, mais en plus, il n’a pas froid aux yeux.»

Lors des deux derniers camp d’entraînement du Tricolore, il a été possible de constater une grande amélioration au niveau du coup de patin et de la mobilité de Tinordi. «Sans vouloir le comparer à ces joueurs, c’est clair que des grands bonhommes comme lui, Chara ou Gill ne sont jamais aussi fluides que des joueurs de plus petite taille. C’est plus compliqué au niveau des jeux rapprochés ou quand la rondelle se retrouvent dans ses patins. Mais c’est quand même un gars qui patine très bien. C’est un joueur qui ne se complique jamais la vie avec la rondelle. Il possède un bon tir et son lancer frappe le filet, expliquait Lefebvre au bout du fil à la veille d’un match contre les Icecaps à St-John’s»